Le livre de M

Peng Shepherd, Albin Michel Imaginaire, 2020, 592 p., 13€ epub sans DRM



Comment faire du neuf avec du vieux ? La méthode Peng Shepperd !


Présentation de l'éditeur :


Que seriez-vous prêt à sacrifier pour vous souvenir ?
Un jour, en Inde, un homme perd son ombre – un phénomène que la science échoue à expliquer. Il est le premier, mais bientôt on observe des milliers, des millions de cas similaires. Non contentes de perdre leur ombre, les victimes perdent peu à peu leurs souvenirs et peuvent devenir dangereuses.
En se cachant dans un hôtel abandonné au fond des bois, Max et son mari Ory ont échappé à la fin du monde tel qu’ils l’ont connu. Leur nouvelle vie semble presque normale, jusqu’au jour où l’ombre de Max disparaît…


Mon ressenti :


Le boss d'Albin Michel Imaginaire n'était pas trop chaud pour me refiler ce service de presse, car ce roman cache une histoire d'amour, genre dont je suis très peu friand.
Mais sur la 4ème de couverture, il y a aussi ça : " Le Livre de M raconte l’incroyable destin de gens ordinaires victimes d’une catastrophe mondiale extraordinaire.". Et moi, ce type de focal, j'adore et cela me fait penser à mon Robert Charles Wilson.
Et puis un bouquin qui commence par cette phrase "Pour Ory, la fin du monde commença avec un cerf", ça me donne une furieuse envie d'en apprendre d'avantage.

Un roman au croisement du Passage de Cronin, de Celle qui a tous les dons de Mike Carey, d'Amatka de Karin Tibeck, mais aussi avec quelques touches de Priest et de Wilson. Mais Peng Shepherd apporte son étrange touche au roman post apocalyptique et fait de son roman plus que la somme de ces références. Classique donc dans sa forme et sa trame, ce roman l'est moins sur le fond, avec cette maladie (?) étrange qui touche la population. Un mal quasi magique...

600 pages, trois jours de lecture en poussant le sommeil dans ses retranchements. Voilà pour le condensé de mon ressenti qui en dit plus qu'un long avis. Et chose surprenante, pas une seule fois je n'ai levé les yeux au ciel face à l'histoire d'amour, je peux donc clamer haut et fort que l'autrice a du talent.
Je n'en dis pas plus, c'est un roman à découvrir sans trop en connaitre dessus afin de se laisser surprendre. Juste une précision pour celles et ceux qui ne sont pas adeptes du post apo, celui ci est loin d'être noir et pessimiste.
Allez, comme je suis sympa, trois lignes qui me sont venues à l'esprit lors de la lecture et qui résume ce que j'y ai trouvé :

Si tu ne sais pas qu'une chose est impossible, c'est donc qu'existe la possibilité de son existence.

Rester, partir. Vivre sa vie comme elle est ou en inventer une meilleure. Que faire ?

Ils ont perdu quelque chose, ils ne sont plus que l'ombre d'eux même.


Avis réalisé dans le cadre d'un service de presse.

Et un peu de musique avec les Ludwig von 88 et leur New Orleans


28 commentaires:

  1. Booo, va falloir l'ajouter à la PAL.

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    1. Pas d'autres choix à mon avis.
      Mais point positif, il ne devrait pas y rester longtemps

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  2. Je suis en plein dedans, il me reste 200 pages environ. Et je pense que je vais grappiller des moments dans la journée et la nuit pour le finir!

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    1. Tu ne t'ais pas fais porter pâle pour le finir ?

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    2. Non :(
      en plus c'est surtout à la maison que j'ai du boulot

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    3. Alors va au travail pour lire !

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  3. M'intéresserait.J'aime bien les thèmes évoqués de l'amour et de la mémoire dans ce roman.

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    1. Amour sans sirupeux !
      Si les thématiques te plaisent, fonce, c'est original et ça se lit tout seul. Les personnages sont bien consistants, à l'inverse de leur ombre.

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    2. Ok.Merci.je note pour une lecture à venir.

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  4. Je l'ai commencé est assez vite abandonné mais comme je n'ai pas trop la tête à lire en ce moment, je le retenterai un peu plus tard !!!

    Tu penses que ca peut me plaire, généralement nous sommes sur la même longueur d'onde, mais là ?!?

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    1. Je pense que tu peux aimer car même si il y a de l'étrangeté, l'autrice est une bonne conteuse.

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  5. Tu me tentais avec "post apo", moins avec "loin d'être noir et pessimiste". Mais tu me tentes quand même…
    Cette histoire d'ombre me fait furieusement penser à "Peter Schlemihl" de Chamisso. Rien à voir, j'imagine ?

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    1. Le manque de pessimisme ne m'a pas rebuté, c'est loin d'être un roman gnangnan.
      Je ne connais pas le livre dont tu parles, mais de ce que j'ai lu sur wikipedia, rien à voir.

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  6. Le chien qui aime une histoire d'amour, on est vraiment en plein post-apo. Je ne sais pas encore comment me situer vis-à-vis de ce livre, il y a du pour et du contre, mais tu as réussi à instiller une petite part d'envie - et pas seulement pour avoir cité les Ludwig.

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    1. Je pense que c'est un roman qui peut te plaire.
      Quand à l'histoire d'amour, je vieillis, mon coeur se ramollit...

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  7. Le côté Celle qui a tous les dons pourrait me plaire, mais il m'inspire pas vraiment ce roman. A voir plus tard.

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    1. Toujours suivre son instinct. Il faut aimer être surpris par la direction des événements pour apprécier pleinement ce roman.

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  8. "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" (c'est attribué à Mark Twain) qu'on pourrait effectivement adapter en "Ils avaient oublié que c'était impossible, alors ils l'ont fait" !
    Une excellente lecture, surprenante !

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    1. Peng l'a fait !
      Elle a bien digéré ses classiques pour nous proposer une revisite surprenante et très agréable.

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  9. J'ai trouvé ça hyper triste.

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    1. Dans un sens, oui, mais cela reste tout de même une belle histoire de résilience possible.

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  10. « je peux donc clamer haut et fort que l'autrice a du talent.»
    On est d'accord ! [-_ô]

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    1. En espérant qu'elle ne nous déçoit pas pour le second.

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  11. Bonjour, Savez-vous où le commander sans DRM svp?

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    1. Je passe souvent par 7switch
      https://www.7switch.com/fr/ebook/9782226453396/le-livre-de-m

      Pour éviter les drm lorsque les éditeurs jouent le jeu du numérique, il faut éviter les grosses enseignes qui les verrouillent par derrière

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  12. Bien aimé au début et puis j'ai décroché sur la fin. C'est toujours un peu frustrant quand on se sépare d'un roman en cours de route sans vraiment savoir pourquoi, malgré ses qualités...

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    1. Oui, ça arrive parfois. C'est très frustrant de ne pas pouvoir identifier la les causes de ce désamour

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