2018
DRM free
Emilie Querbalec
Roman
Les oubliés d’Ushtâr
Emilie Querbalec, Nats éditions, 2018, 468 p., 5€ epub sans DRM (promo à 2€ jusque fin août 2020)
Pierre, ciseau, feuille,
Une main tendue pour un rendu,
Vaut mieux que doigts perdus !
David contre Goliath, qui va gagner ?
Présentation de l'éditeur :
Ushtâr, planète-océan des confins.
Lorsque, après une guerre aussi brève qu’inégale, le Gouvernement tombe aux mains du régime autoritaire et ultra-patriarcal d’Albâr, Gul-Yan n’a d’autre choix que de fuir avec les autres Infants. Objectif : sauver la Gemme de Vie, dépositaire de la mémoire de son peuple. Mais cette évacuation ne se déroule pas comme prévu… Dans les méandres d’une cité à moitié engloutie, la traque commence. Or, rien n’arrête les Nadjams, ces soldats programmés pour tuer.
Rien, sauf peut-être l’Arme-Vie. Mais celle-ci n’est-elle pas une simple légende ?
Lorsque, après une guerre aussi brève qu’inégale, le Gouvernement tombe aux mains du régime autoritaire et ultra-patriarcal d’Albâr, Gul-Yan n’a d’autre choix que de fuir avec les autres Infants. Objectif : sauver la Gemme de Vie, dépositaire de la mémoire de son peuple. Mais cette évacuation ne se déroule pas comme prévu… Dans les méandres d’une cité à moitié engloutie, la traque commence. Or, rien n’arrête les Nadjams, ces soldats programmés pour tuer.
Rien, sauf peut-être l’Arme-Vie. Mais celle-ci n’est-elle pas une simple légende ?
Mon ressenti :
Emilie Querbalec sort, en automne comme il se doit, son dernier roman chez Albin Michel Imaginaire, avec un joli titre "Quitter les Monts d’Automne", une belle couverture et un pitch faisant allusion aux écrits d'Ursula Le Guin. Assez pour m'intriguer et aller fouiner du côté de son premier roman.
En outre, et surtout, elle me permet de cocher la case Bretagne du Défi Cortex alors qu'elle n'est pas originaire de cette région. Donc pour la remercier, j'ai décidé de me pencher sur ses oubliés.
Cela commence assez violemment par un abordage de vaisseaux, mais l'écriture et le style laisse présager autre chose que le Space op des années 70. Et j'ai été particulièrement étonné de cette plume pour une autrice inconnue avec seulement quelques nouvelles à son actif.
En outre, et surtout, elle me permet de cocher la case Bretagne du Défi Cortex alors qu'elle n'est pas originaire de cette région. Donc pour la remercier, j'ai décidé de me pencher sur ses oubliés.
Cela commence assez violemment par un abordage de vaisseaux, mais l'écriture et le style laisse présager autre chose que le Space op des années 70. Et j'ai été particulièrement étonné de cette plume pour une autrice inconnue avec seulement quelques nouvelles à son actif.
Pureté, force et spiritualité, songea Pi-Yan avec écœurement – un symbolisme qui justifiait les pires atrocités
Mais au delà de cet aspect purement littéraire, est ce que l'histoire nous emporte avec elle? Assez classique sur le fond, c'est le worldbuilding et l'ambiance générale qui m'ont surtout agréablement étonné. Deux planètes, trois cultures différentes qui vont s’affronter. Alors que j'avais peut d'un roman initiatique, on découvre peu a peu ces deux sociétés qui se font la guerre et dessine par moment de manière assez juste les gens de la haute et le peuple, leurs manières différentes de voir la vie. Et d'un objet assez banal, une gemme qui orne le front de certains membres du peuple, l'altérité se fait jour.
Loin d'être sans défauts - des erreurs de jeunesse ? - avec une intrigue un peu fluctuante, une fin plus que brouillonne, et des ruptures de style entre un texte descriptif mais poétique et des scènes d'action, bien faites, mais dont l'écriture est trop différente. L'impression aussi que l'autrice ne savait pas trop dans quel direction faire aller son texte, qui est à la lisière du space/planet opera, et du récit initiatique.
Mais les sujets abordés, domination masculine, libre arbitre, religion, pouvoir et société égalitaire étaient assez forts pour faire oublier ces faiblesses.
C’est un roman de science-fiction a priori très classique qui navigue dans les eaux douces de Robert Silverberg et d’Il est difficile d’être un Dieu des frères Strougatski. Pour moi la vraie singularité du texte vient de la collision d’une influence miyazakienne avouée et d’un érotisme, assez cruel, justement totalement absent de l’œuvre de Miyazaki. Quitter les monts d’automne est très sensuel.
Source : Albin Michel Imaginaire
Hello le chien. Merci pour la critique, qui confirme que c'est un ouvrage à lire, surtout à ce prix.
RépondreSupprimerPar contre impossible de le trouver en DRM free sur une plate-forme de vente...
A 2 euros le roman, il faut sauter sur l'occasion.
SupprimerIci dans DRM : https://www.7switch.com/fr/ebook/9783958581715/les-oublies-d-ushtar
Prometteur pour sa prochaine sortie, même si ce qu'en dit Monsieur Dumay rend en effet quelque peu perplexe...
RépondreSupprimerIl y a tout de même une référence à Mme Le Guin dans la présentation, donc...
SupprimerEt l'autrice sait très bien créer un univers. A suivre...
Une autrice bretonne avec un univers qui semble intéressant, si je lisais en numérique ça serait bien tentant !
RépondreSupprimerPas bretonne, c'est ça le plus beau et le pourquoi de cette lecture pour la remercier.
SupprimerAlors que je déplorais dans un commentaire sur FB qu'avec un nom pareil elle ne soit pas bretonne, elle répondait :
"J'ai vécu quelques années à Brest, c'est même au bord de la mer d'Iroise que je me suis mise à l'écriture"
Et Lune a validé.
Source : https://www.facebook.com/AlbinMichelImaginaire/posts/578366576156321?__tn__=-R