La Marche du Levant


Léafar Izen, Albin Michel Imaginaire, 2020, 656 p., 13€ epub sans DRM


Après le mobile-home, voici le mobile-town Izen, technologie brevetée par AMI Technologies

 

Présentation de l'éditeur :


Une Terre au ralenti. Une héroïne déterminée. Une épopée inoubliable.
Trois cents ans. C’est le temps que met la Terre pour tourner sur elle-même. Dans le ciel du Long Jour, le soleil se traîne et accable continents et océans, plongés tantôt dans une nuit de glace, tantôt dans un jour de feu. Contraints à un nomadisme lent, les peuples du Levant épousent l’aurore, les hordes du Couchant s’accrochent au crépuscule.
Récemment promue au rang de maître, l’assassine émérite Célérya accepte un enrôlement douteux dans le désert de l’est. Là, sans le vouloir, elle contribue à l’accomplissement d’une prophétie en laquelle elle n’a jamais cru.
Un domino vient de tomber ; les autres suivront-ils ?


Mon ressenti :


Tu es de nature casanière ? Tu adores ton chez toi ?
Léafar Izen a trouvé la solution pour que tu puisses tout de même partir en voyage tout en gardant tes repères : transporter tout ton écosystème avec toi !
 

Sur le site d'Albin Michel Imaginaire, ce roman est étiqueté Fantasy épique et Hard-SF, ce qui peut interroger. Mais après lecture, force est de constater que ce classement est - presque - le bon, même si en ce qui concerne la fantasy, nous sommes plus dans le Canada dry : cela a la couleur de la fantasy, le goût de la fantasy, mais ce n'est pas de la fantasy ! Mais avant de fuir face à l'épouvantail Hard-SF, prends le temps de lire encore deux trois lignes.
L'univers que nous propose l'auteur a une particularité : une journée dure 300 ans, ce qui a de fâcheuses incidences pour la ville d'Odessa, qui doit chaque jour suivre la course du soleil pour ne pas cuire sous son zénith. Voilà donc cette hard SF qui te fera, si tu es aussi con que moi, jouer avec tes neurones. Car l'auteur te dévoile les particularités de ce monde petit à petit, au fur et à mesure de cette marche du levant. Et là, je préfère ne pas en dire plus car c'est ce qui fait le sel de ce roman d'après moi. Même si l'idée n'est pas original (Priest et son monde inverti ou encore mon cher Robert Charles Wilson et son Vortex,...), les petites cachotteries de l'auteur m'ont donné envie d'aller toujours de l'avant pour comprendre son univers.


Ce récit alléchant fait partie du chant premier, les deux autres étant malheureusement beaucoup plus classique, prenant les chemins d'une inspiration fantasy avec prophétie et tout le toutim. Et cela est assez linéaire, même si les bonds en avant dans le temps permette de garder l'intérêt du lecteur. Qui en a grand besoin lorsqu'une révolte enflamme la ville et que le ridicule se rapproche dangereusement. Et lorsque les dauphins apparaissent, que l'ourson pointe le bout de son museau, la question de l'apparition de chatons mignons m'a beaucoup fait flippé !!!

Bien vite, il refusa d’avancer tandis qu’une épaisse écume verte s’accumulait sur ses babines. Dans leurs orbites, les yeux de l’animal se révulsaient et laissaient voir le blanc des globes oculaires. Ce blanc qui, chez toutes les créatures, se révèle avec la peur. Ce blanc que seuls les humains affichent, du premier au dernier jour de leur vie, depuis qu’ils se croient mortels.

Faut-il le lire alors ? Oui, car le début (le chant premier) et la chute valent clairement le détour. Des sujets tels que le racisme, la place de la femme y sont abordés en douceur. C'est un roman qui permet de découvrir un monde autre ( ? ) et permet de s'interroger sur l'après. Le personnage de Célérya plaira aux adeptes de Benvenuto du Gagner la guerre.
Un roman qui pourra initier aux genres de l'imaginaire, ainsi qu'aux lecteurs plus avertis si ils ne veulent pas trop d'originalité, mais vivre l'aventure d'une mythologie en marche.

Trilogie à l'origine, je ne remercierai jamais assez Gilles Dumay son éditeur d'en avoir fait un one shot, même si mon côté gourmand aurait préféré plus de développement sur l'organisation de cette marche du levant.
Et comme toujours avec cet éditeur, une version numérique propre et un prix doux. 
 
Les avis des uns, des unes et des autres dans le fil dédié sur le forum du Bélial




Avis réalisé dans le cadre d'un service de presse.

11 commentaires:

  1. Cher Cabot du Septentrion,
    Juste une petite précision : je n'ai pas coupé un seul mot des trois manuscrits de Léafar Izen (appelés Chants dans l'ouvrage en objet). Imaginez une rutilante locomotive et deux wagons, hé ben j'en ai fait un train vers l'Ouest.
    Échaudé par les commentaires sur la trilogie de La Fleur de Dieu, de Jean-Michel Ré, qui n'aurait été qu'un seul livre que l'éditeur aurait abusivement coupé en trois (ce qui n'a jamais été le cas), j'ai préféré prévenir que guérir.

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    1. Cher AMI,
      Je ne dis nulle part qu'il y a eu coupure, contrairement à d'autres dont je tairai les noms, je dis juste que j'aurais aimé un chant 1 plus développé.
      Je loue même le fait que vous avez transformé la trilogie en one shot.
      Quand à écouter cette engeance de blogueurs, il est de notoriété publique qu'ils ne sont jamais contents.

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    2. Vous noterez, Cador Critique, que j'ai parlé de "petite précision" et non de "rectification". A aucun moment je n'ai suggéré que vous aboyassiez des fake news... on va laisser ça à Perruque Jaune.

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    3. Est on vraiment sûr que ce soit une perruque Jaune ? Ne serait ce pas plutôt jalousie mal placée ? Ou pire encore, une fake news rouge ?

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  2. Ca va, je m'attendais à plus de mordant... en fin de compte tu as bien aimé !

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    1. J'aurais été de mauvaise foi, car je l'ai lu en 3-4 jours, donc le plaisir d'avancer était là.

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  3. Je ne suis pas certain d'avoir la référence pour Joe Dassin, mais je suis encore moins sûr de vouloir demander.
    Je ne sais pas trop si je veux le lire. Si seulement il y avait eu des chatons mignons pour me motiver...

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    1. Alors je ne répondrai pas....
      En ce qui concerne la lecture de ce roman, je ne force personne, mais c'est un univers qui pourrait te plaire.

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  4. En tout cas c'est intrigant, même s'il va me falloir un peu de réflexion avant de décider si je me lance ou pas.

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  5. J'ai bien ri avec les chatons mignons :)

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