This is not america

 

Thomas Day, ActuSF, 2003, 126 p., 3€ epub sans DRM

 


Présentation de l'éditeur :

Ce n’est pas l’Amérique.
En tout cas, pas la nôtre.
Mais c’est la sienne.
L’Amérique de Thomas Day, où frayent dans un carambolage d’influences, le carton pâte fané d’une puissance passée, le road sign rouillé – moitié ensablé – qui indique le chemin de la Zone 51, le cool déjanté d’un Tarantino sous crack et l’ombre, découpée dans la lumière du couchant sur John Ford’s Point, de ce héros américain – la mâchoire carrée et le zygomatique en berne – qui regarde loin, vers l’horizon et la Frontière.
This is not America c’est trois nouvelles, lettres d’une Amérique qui n’est tellement plus elle-même qu’on a déjà l’impression de la connaître.


Mon ressenti :

"Deux blagues pourries et un coup de vitriol pour faire briller" voilà comment Thomas Day résume son recueil. Après lecture, il s'avère que j'aime les blagues pourries, et que je déteste le vitriol !

Cette année-là, l’hiver commença le 22 novembre
19xx, un assassinat d'une personnalité a eu lieu. On suit trois personnes, les tueurs ?.
Un début qui nous laisse dans l'expectative puis tout s'éclaire peu à peu. On navigue entre les différentes théories du complot et c'est un délice. Nous sommes bien en terre SF. J'ai adoré la mise en place, adoré les personnages malgré que ce soit de sales types, j'ai adoré l'ambiance sombre, j'ai adoré le dénouement. Alors qu'ai je détesté ? Rien. Un régal je vous dit.

 

Y’a rien de plus désagréable
que le bruit d’une dent cariée qui se brise sous un talon de santiag


American Drug Trip
Imagine toi au coin de la cheminée, dehors c'est la tempête et une personne commence à raconter une histoire fantastique.
Enfin, pour être tout à fait raccord avec ce texte, imagine toi un soir d'été caniculaire devant un barbecue après avoir torché quelques canettes, et là, un mec bourré te raconte une histoire. Tu imagines le truc ? Et bien voilà qui te donne un bon aperçu de l'ambiance de ce texte jubilatoire. Est toi qui avait mal entendu ou c'est l'autre qui racontait tout de travers, peu importe, une fois débuté ce texte, une seule envie : écouter jusque l'ivresse. A déguster sans modération. Et puis il y a un ours qui parle comme protagoniste, comment ne pas craquer ?

Éloges du sacrifice
Des les premières lignes, j'ai du que ce n'était pas pour moi. Ce qu'à confirmé les quelques premières pages lues où je n'ai rien bité du tout. Je passe donc directement à l'interview qui clôture ce court recueil où Thomas Day dit de ce texte :

C’est un texte que j’ai commencé à écrire pour un antho du cafardcosmique.com, puis sa taille ne cessant de croître, je l’ai proposé à Bifrost qui l’a refusé. Ce n’était pas la première fois qu’Olivier Girard me refusait une nouvelle et ça ne sera pas la dernière, mais bon ça m’a quand même surpris, car je croyais avoir réussi mon coup. Sur ce texte, j’ai essayé de retrouver une densité dans la narration proche des nouvelles d’aventure de Poul Anderson, et comme je ne voulais pas faire un truc trop « vieille SF », j’ai mis du cul, de la violence et des mauvaises odeurs dedans. J’ai fait mon truc, quoi.

Ce n'est pas mon truc à moi...

 



 

6 commentaires:

  1. "il s'avère que j'aime les blagues pourries, et que je déteste le vitriol" : en une seule phrase je suis à la fois pas du tout surpris et très surpris.

    C'est donc là que je me rends compte que je ne me souviens pas du tout des nouvelles, alors même que je garde une image positive du recueil. J'avais même apprécié la troisième nouvelle si j'en crois mon avis. Un recueil trop méconnu.

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    1. Je ne sais pas combien tu as lu de textes depuis ta naissance, mais difficile de tout retenir. Et c'est parfois pas plus mal pour une relecture

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  2. Tu as décidé de lire toute la prose de Thomas Day ?
    Ca ne sera pas ma came non plus. ;)

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    1. Je crois qu'il me reste deux livres de lui, ceux que le Bifrost m'avait donné envie de découvrir

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  3. Pfiou, je pense que je détesterais ^^

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    1. Cette année-là est très bon, le second faut aimer ce style.

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