Jean-Christophe Gapdy, Rivière blanche, 2022, 300 p., 22€ papier
Un véritable plaisir de lecture.
Présentation de l'éditeur :
Mon ressenti :
2080, un réseau de maisons closes pour VIP est démantelé. Le fils d'une
des prostituées est confié à son père, un ponte de La spatiale, une sorte de NASA et d'armée du futur. Futur
proche donc, on se retrouve sur Terre à suivre les pas d'un ado qui va
découvrir l'espace. Une mise en bouche pleine de saveurs. Le temps de
faire connaissance et hop, direction Neptune pour une mission double
casquette scientifique et espionnage et à devoir éduquer une IA pour en
faire une IA dotée d'empathie et capable de discerner les biais humains.
A partir de là, à l'occasion d'une sortie dans le système solaire, va arriver
l'impossible...
L'auteur nous emmène dans un coin de l'espace où le
temps fluctue, se contracte, se replie, se dilue. Un temps qui a des
conséquences matérielles et parfois biologiques. Un temps ennemi, un temps
quasi anarchiste. Il arrive à nous faire comprendre la peur que
ressentent les protagonistes face à ce temps impalpable et muable.
J'ai
beaucoup aimé, allez, ne soyons pas avare de superlatif, j'ai adoré cette lecture qui m'a dépaysé et surtout qui se joue du
lecteur : on pense être dans un space opera classique mais l'auteur nous
révèle bien des surprises pour épicer le tout, bref, c'est loin d'être
linéaire. Je n'en dévoile pas plus pour ne pas déflorer l'aventure. L'auteur lie plusieurs
intrigues et cela permet de surprendre le lecteur. Juste un bémol sur les personnages un peu inconsistants, mais cela est dû au fait d'en avoir beaucoup. L'un des points forts est l'intelligence artificielle qui y est développée. En outre, il y en a plusieurs avec des niveaux de développement et d'intelligence différents.
Autre point fort, l'auteur arrive à faire de ce roman, dont l'univers est une série, un parfait one shot alors que le background général est assez ahurissant. Qui plus est, c'est fait de manière légère, je n'ai pas eu l'impression de lire des résumés assommants.
Pour finir, le tout est préfacé par un autre de mes auteurs chouchous : Arnauld Pontier.
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