Vineta

 

Jean-Christophe Gapdy, Rivière blanche, 2022, 300 p., 22€ papier

 
Un véritable plaisir de lecture.

 

Présentation de l'éditeur :

Lorsque le bâtiment jaillit brusquement du trou de ver, Colorado comprit qu’un nouveau drame était survenu. Ce n’était pas l’espace normal qu’elle découvrait autour de son navire, mais une terrible et dangereuse nasse spatiotemporelle, un piège effroyable dans lequel s’était jeté le Piet Hein. Elle aurait pu l’accepter pour elle-même, mais rien ne saurait être facile pour une IA de pilotage, surtout quand son équipage se réduisait à un ado de seize ans et qu’en face d’elle apparaissait un étrange cimetière spatial. Elle apercevait des dizaines et des dizaines de vaisseaux ; certains avaient été rapprochés et accouplés pour former un imposant agglomérat flottant dans ce coin perdu de l’Univers. C’était sans doute une masse vivante et opérationnelle, car des milliers de lumières y brillaient et des signaux en fusaient tous azimuts. Plus incroyable, l’un d’eux lui apportait un message de bienvenue au sein de la cité perdue de VINETA...

 

Mon ressenti :

2080, un réseau de maisons closes pour VIP est démantelé. Le fils d'une des prostituées est confié à son père, un ponte de La spatiale, une sorte de NASA et d'armée du futur. Futur proche donc, on se retrouve sur Terre à suivre les pas d'un ado qui va découvrir l'espace. Une mise en bouche pleine de saveurs. Le temps de faire connaissance et hop, direction Neptune pour une mission double casquette scientifique et espionnage et à devoir éduquer une IA pour en faire une IA dotée d'empathie et capable de discerner les biais humains. A partir de là, à l'occasion d'une sortie dans le système solaire, va arriver l'impossible...

L'auteur nous emmène dans un coin de l'espace où le temps fluctue, se contracte, se replie, se dilue. Un temps qui a des conséquences matérielles et parfois biologiques. Un temps ennemi, un temps quasi anarchiste. Il arrive à nous faire comprendre la peur que ressentent les protagonistes face à ce temps impalpable et muable.

J'ai beaucoup aimé, allez, ne soyons pas avare de superlatif, j'ai adoré cette lecture qui m'a dépaysé et surtout qui se joue du lecteur : on pense être dans un space opera classique mais l'auteur nous révèle bien des surprises pour épicer le tout, bref, c'est loin d'être linéaire. Je n'en dévoile pas plus pour ne pas déflorer l'aventure. L'auteur lie plusieurs intrigues et cela permet de surprendre le lecteur. Juste un bémol sur les personnages un peu inconsistants, mais cela est dû au fait d'en avoir beaucoup. L'un des points forts est l'intelligence artificielle qui y est développée. En outre, il y en a plusieurs avec des niveaux de développement et d'intelligence différents.

Autre point fort, l'auteur arrive à faire de ce roman, dont l'univers est une série, un parfait one shot alors que le background général est assez ahurissant. Qui plus est, c'est fait de manière légère, je n'ai pas eu l'impression de lire des résumés assommants.

Pour finir, le tout est préfacé par un autre de mes auteurs chouchous : Arnauld Pontier.



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