Les dépossédés


Ursula K. Le Guin, Robert Laffont, 1975, 408p., 11€ epub sans DRM



Des utopistes révolutionnaires sont envoyés sur la lune afin qu'ils foutent la paix aux braves gens. Macron, si tu me lis...


Pitch de l'éditeur :

Deux planètes se font face. Anarres est une utopie concrète fondée sur la liberté absolue et la coopération. Mais loin d'être un paradis, c'est un monde pauvre et dur. Sur Urras, le capitalisme et le culte du profit règnent en maîtres. L'État centralisateur est tout-puissant, l'individualité niée. Le Dr Shevek, éminent physicien d'Anarres, se rend en mission sur Urras au grand dam des siens. Pourra-t-il faire partager aux habitants d'Urras la promesse dont il est porteur, celle de la liberté 


Mon ressenti :


Nous voici dans un monde qui ressemble au notre, avec ses différents types de gouvernements représentant notre échiquier politique. Et d'un groupe qui a une autre idée de faire société. D'aucun en aurait tiré une histoire banale ou chiante, en tirant la corde vers les préférences idéologiques de l'auteurice, en ne voyant que le côté positif. Pas Ursula. Ursula nous montre le début d'une société anarchiste, toute jeune, 160 ans. Etablie dans un monde rustre où il n'y a rien, où tout est à faire. Il y a des heurts, des coups durs, et pour éviter les erreurs, les retours en arrière, ont érige quelques murs, même si cela fait entorse à la vision initiale, pour que l'utopie perdure...

Trente ans que je n'avais pas relu ce roman qui n'a pas pris une ride, alors que moi... Un roman sans cliffhanger, sans moultes personnages, nous suivons surtout les pas d'un scientifique haït par une partie de ses compatriotes et nous découvrons en parallèle son enfance. L'histoire d'une vie qui va traverser deux modes de vie inconciliables. Et l'important pour Ursula, c'est son personnage, son parcours, son histoire, pas le blabla idéologique. Elle n'explique pas, elle montre.

Les dépossédés est de l'émotion pure, une histoire sur les murs, que l'on subit ou qu'on érige. Magnifique (et un peu triste aussi...)

3 commentaires:

  1. Ah, enfin une chronique positive sur Le Guin ! Mais ce n'est guère étonnant vu la qualité et le propos de ce livre.
    Tu as zappé "La Cité des illusions" finalement ?

    RépondreSupprimer
  2. "Macron, si tu me lis..." --> J'ai mouru 😂😂
    Bien. Vert sera contente quand elle te lira. Je tâcherai de penser à le chercher en librairie cet été, car je vais dans un pays anglophone.

    RépondreSupprimer
  3. Je suis contente 😊 (et j'ai pensé ce commentaire avant de lire celui d'Alys 🤣)

    RépondreSupprimer

Fourni par Blogger.