Robert McCammon, Monsieur Toussaint Louverture, 2023, 2 tomes, 2 x 540 p., 10€/tome epub sans DRM
La fin du monde n'a jamais été aussi divertissante
Pitch de l'éditeur :
L’apocalypse, c’est maintenant. Missiles et fusées se croisent dans le ciel et font s’abattre sur la terre des tornades de feu. Un vent terrible se lève, les poussières radioactives voilent le soleil, la vie telle qu’on la connaît va s’achever.
Dans une plaine déserte du Kansas brûlée par le feu nucléaire, Black Frankenstein, une force de la nature, se voit confier une mission par un vieillard mourant : protéger une enfant au don particulier.
Dans les décombres d’un New York annihilé par les bombes, une sans-abri à moitié folle découvre un étrange anneau de verre.
Dans les ruines souterraines d’un camp survivaliste des montagnes de l’Idaho, un adolescent apprend à tuer… Plusieurs vies, plusieurs trajectoires, un seul but : survivre à la fin du monde.
Mon ressenti :
"Le monde, lui, il continuera de tourner"
En marchant un peu sur la tête...
Boum, plus rien, juste l'hiver nucléaire qui s'installe, plongeant le monde dans une saison en enfer. Au milieu de ce chaos,
trois duos émergent : un militaire et son lieutenant, prêts à affronter
l'apocalypse ; une SDF et un pauvre hère ; et un catcheur accompagné
d'une enfant (pourquoi un catcheur ? Ce n'est pas parce que c'est la fin du monde qu'on ne peut pas se divertir !).
Des histoires post-apocalyptiques, il en existe pléthore, rares sont pourtant
celles qui parviennent à se démarquer. Swan Song y réussit brillamment,
créant un univers réaliste agrémenté d'éléments fantastiques
inhabituels suffisamment intrigants pour susciter l'intérêt. Même
en tant que lecteur de science-fiction rationnel, l'introduction de
l'élément fantastique a forcément suscité une réaction de
scepticisme, cependant, au fil des pages, le désir d'explorer davantage
cet univers grandit, d'autant plus que l'intrigue se révèle être un
véritable page-turner.
Des personnages bien campés, de la couleur, des femmes a l'honneur, et même les rôles secondaires ont droit a plus qu'un nom, même s'ils n'apparaissent que pour quelques pages. Ben oui, le monde se meurt et beaucoup vont le suivre, sauf nos protagonistes bien entendu, mais ils vont en chier comme jamais. Un conseil en cas de fin du monde, mourrez de suite, cela vous épargnera bien des tourments. Le seul hic pour moi, c'est cette vieille rengaine du Bien contre le
Mal. Peut-être que c'est parce que je n'ai pas eu la chance de faire mon
catéchisme ou peut-être que je trouve que le monde est déjà bien assez
binaire comme ça. Mais bon, chacun ses goûts, et apparemment, même la
fin du monde n'y change rien.
Même si daté dans sa géopolitique à l'origine de la catastrophe, c'est bien le seul truc vieillot. L'auteur n'hésite pas à explorer les horreurs de l'après, de bien nous frotter le nez dans cette merde apocalyptique qu'est devenue l'humanité. Plus de 1000 pages avalées en une semaine : soit c'est le résultat d'une accélération mystérieuse de la lecture causée par
les radiations, soit une indication de la qualité exceptionnelle du
roman...
Tu as vraiment des atomes crochus avec les Robert.
RépondreSupprimerC'est ma destinée
SupprimerJe l'avais repéré chez TmbM (ou plutôt: maintenant que tu dis que tu l'as découvert chez lui, ça me dit quelque chose, et je constate que son billet me dit carrément quelque chose et que je l'ai commenté à l'époque, preuve que je l'ai lu, lalalala). Et le Bifrost sur Anne Rice en dit du bien aussi. À retenir.
RépondreSupprimer1000 pages, c'est vite lu ;p
SupprimerJe note, ça fait toujours plaisir les gros pavés qui se dévorent en une semaine
RépondreSupprimerC'est toujours mieux dans ce sens, car les novellas lu en une semaine...
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