Les brigades fantômes

John Scalzi, L'atalante, 2007, 416 p., 10€ sans DRM



Qu’est-ce qu’être humain ?
Peut-on être humain lorsque l’on est un clone avec une conscience artificielle, sans vécu et programmé pour la guerre ? Peut-on être libre dans ce cas ? La guerre est-elle une finalité en soi ?
Voici quelques questions posées dans ce nouvel opus.

Dans un futur indéterminé, trois races extra-terrestres, que tout séparées, s’allient pour faire la guerre aux colonies humaines. L’instigateur de cette alliance n’est autre que Charles Boutin, l’homme à l’origine des AmiCerveaux, une sorte d’intelligence artificielle couplé avec le cerveau humain. La chasse à l’homme est lancée.


L’histoire est centrée autour de la bio-ingénierie, de la politique de l’Union coloniale et surtout des brigades fantômes.
Plus technique que Le vieil homme et la guerre, j’ai eu du mal à entrer dans le récit. En outre, n’étant pas un inconditionnel du space-opera, des manœuvres politiques et militaires, une grande partie du livre m’a légèrement ennuyé. L’humour, présent dans le premier tome, est ici moins prégnant.
J’ai trouvé mon bonheur dans les questions éthiques posées, amenant une profondeur au récit : La morale, l’éthique de la science, les raisons de se faire la guerre sont bien présentes dans les cent dernières pages. John Scalzi interroge aussi la thématique de la surveillance, du contrôle et de la colonisation.

Pour faire court, ce roman explore les pistes délaissées du premier opus et détaille l’univers créé.
Et j’ai tout de même envie de lire le troisième opus La dernière colonie.

Autres romans du cycle :

La critique La critique La critique La critique

L'appareil est autopilotage pendant presque toute la traversée. Je suis à bord uniquement afin qu'en cas de crash ils puissent déclarer qu'il y a un mort.

Sherlock Holmes et son acolyte Watson décident d'aller une nuit à la belle étoile, tu me suis ? Ils ont dressé un feu de camp, ont fait griller des cuisses de poulet, tout en sirotant une bouteille de vin. Le programme classique, quoi. Puis, un peu gris, ils vont se coucher. Au cœur de la nuit, Holmes se réveille en sursaut puis réveille Watson. "Watson, dit-il, regardez le ciel et dites-moi ce que vous voyez." Et Watson de répondre : "Je vois des étoiles. - Et ces étoiles, qu'est-ce qu'elles vous disent ?" demande Holmes. Et Watson se met à énumérer : des millions d'étoiles qui lui chantent l'éternité, un ciel clair qui annonce le beau temps pour le lendemain, la majesté du cosmos qui est la preuve de l’existence d'un Dieu puissant, et j'en passe. Quand il a terminé, il se tourne vers Holmes et demande : "Et vous, Holmes, le ciel nocturne, que vous dit-il ?" Et Holmes répond avec le plus grand sérieux : "Qu'un enfoiré a volé notre tente." 

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