Les conquérants d'Omale. Omale Tome 1

Laurent Genefort, Denoel, 2002, 414 p., 11€ epub avec DRM 

 


Deuxième roman du cycle de 4 romans (à ce jour) et quelques nouvelles se situant sur le monde d’Omale en compagnie des trois races Humaines, Chiles et Hodgqins.

L’action se déroule quelques siècles avant celle narrée dans Omale, en pleine guerre monumentale.
L’intrigue principale relate la quête hypothétique des humains pour prendre un avantage décisif dans la guerre contre les Chiles. Deux autres fils, d’importances moindres, qui ne concerne que lointainement la trame et se termine pour l’une de manière abrupte, mais qui a le mérite d’insister sur la bêtise humaine.


Les défauts du premier roman sont encore présents ici. Des personnages à la psychologie fluctuante, des péripéties parfois prévisibles et vite conclues. Quelques étrangetés aussi : dans l’attaque du train, pourquoi la locomotive ne continue pas au lieu de s’arrêter ? La société est en état de guerre, mais impossible de réquisitionner un train ! Le général en chef qui ne sait pas ce qui est arrivé à son frère malgré six ans pour que la communication passe.
Comme le dit Laurent Genefort via l’un de ses personnages « ce n’était pas la première aberration à laquelle elle assistait au cours de son voyage ».

Côté positif, nous continuons notre découverte de l’Aire humaine en explorant sa faune, sa flore, ses religions, ses villes fermées, en autarcie où règnent la loi du plus fort.
L’auteur nous parle de la stupidité de la guerre, de ses effets sur la vie quotidienne des habitants et sur la planète. Les hommes ne sont que des marionnettes remplaçables (d’autant plus que les lois obligent à des procréations nombreuses) dans les mains de leur chef.

Un regret est que nous n’en apprenons que fort peu par rapport au premier roman sur la particularité de ce monde gigantesque.
Des défauts qui n’entament pas le désir d’en apprendre d’avantage et de se plonger dans l’histoire mouvementée d’Omale.

Le prologue La brume rouge est la grande réussite de ce roman et pourrait être a lui seul une magnifique et sombre nouvelle.


Autres critiques du cycle :
Omale
Les conquérants d'Omale
La muraille sainte d'Omale
Les Omaliens
Les vaisseaux d'Omale, à venir



Un Humain possédait un champ. Un Chile arriva et l’Humain dit, afin de préserver son bien :
— J’ai empoisonné la terre.
Le Chile repartit et l’Humain retourna chez lui, mangea et s’endormit. Le lendemain, il retourna dans son champ et y trouva à nouveau le Chile.
— Que fais-tu encore là ? répéta-t-il. J’ai empoisonné la terre.
Le Chile sortit du champ en déclarant :
— Moi aussi.

Un proverbe dit que les Chiles et les Hodgqins existent
Pour nous enseigner que nous sommes les maîtres de notre destin.
Alors pourquoi cette sensation dérangeante qu’en leur faisant la guerre, nous nous éloignons du Grand Dessein ?
Peut-être cette sensation est-elle notre plus grand obstacle, et que ce qu’il faut extirper
N’est pas autre chose que cela.

- Cet enjeu nous dépasse tous, dit-il enfin. Votre mission n’est pas ordinaire. Pour vous, elle doit devenir une ardente obligation.
Jeremiah était rompu aux discours des gradés. Chacun d’entre eux était censé décider du sort de la guerre, de l’Aire humaine et de ses habitants. Très tôt, il avait appris à s’en défier. Mais les deux derniers mots dressèrent tous les poils de son corps. Haïdar les avait prononcés comme une prière mâtinée de malédiction, en martelant chaque syllabe. Et il sut que ces deux seuls mots –ardente obligation – conditionneraient désormais sa vie et sa mort.

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