Alex Jestaire
Au Diable Vauvert
DRM free
Nouvelle
Contes du Soleil Noir : Audit
Alex Jestaire, Au diable Vaubert, 2017, 128 p., 3€ epub sans DRM
Violence des échanges en milieu tempéré.
Travailler les gens c’est comme leur faire l’amour, vraiment. Dans d’autres boîtes on dit aussi : les enculer – mais nous ne sommes pas de ce fretin-là bien sûr.
Présentation de l'éditeur :
Cinq consultants en management, capables d’user des pouvoirs
du Soleil Noir, se rendent en Angleterre pour procéder à la liquidation
d’une entreprise. Mais ils ne se doutent pas que l’issue de l’audit
pourrait être mortelle.
Mon ressenti :
Le ton est donné dès les premières pages, les conséquences d'un audit sont mortelles !
Un petit encas glaçant.
Un petit encas glaçant.
L'auteur nous emmène à la suite de trois consultants et de deux stagiaires d'un cabinet de consulting. L'évaluation se réduit ici à décider de qui reste ou qui part. Le gagnant, ce sont les consultants et le PDG, un jeu à dé pipé. Ici pas de sentiment, les seuls sont des mensonges, la novlangue libérale faisant le reste. Mais cette fine équipe de chacal a un petit truc en plus : le soleil noir.
Dans les épisodes précédents, l'auteur faisait quelques allusions à une sorte de complot visant les destins individuels des personnages. Ici, nous approchons, sans l'atteindre, une possible explication.
Légèrement différent, l'horreur est ici plus symbolique que réel, Le monde de l'entreprise est décrit dans un style froid sans concession, avec toujours cette pointe d'humour noir. Les employés sont vus comme de simples pièces dans un puzzle dont le résultat serait le pouvoir via l'argent. Et même ceux qui voudraient frayer avec le diable font parti du jeu dont les gagnants sont déjà connus. Par contre, on ne peut qu'être ébahi devant l'imagination de ces costards cravates, la scène du stage de motivation nous le démontre.
Moins scabreux ou sombre que les autres opus, la note d'espoir, infime, n'est ici plus de mise. L'écriture est toujours aussi percutante. Pour ceux qui voudrait percer un peu plus vite les mystères du soleil noir, Alex Jestaire n'est pas avare d'interview, une petite recherche sur le net devrait vous aider, à moins que ce ne soit encore qu'une duplicité de ce soleil noir.
Moins scabreux ou sombre que les autres opus, la note d'espoir, infime, n'est ici plus de mise. L'écriture est toujours aussi percutante. Pour ceux qui voudrait percer un peu plus vite les mystères du soleil noir, Alex Jestaire n'est pas avare d'interview, une petite recherche sur le net devrait vous aider, à moins que ce ne soit encore qu'une duplicité de ce soleil noir.
Le cycle devait être composé de 5 épisodes, le dernier vient de sortir : Esclave, dont je vais faire l'impasse au vue du sujet (Arbre m'avait laissé sur le bas côté) Amine est une goule – créature femelle aussi sensuelle que monstrueuse. Jusqu’ici captive d’un marabout proxénète aux confins du Mali, elle devient la propriété d’un homme d’État français amateur de « curiosités ».
Je pense que si le succès a été au rendez vous, nul doute que Esclave ne soit pas le dernier maillon de la chaine, les forces du soleil noir étant à leur apogée en ces temps.
mon avis | mon avis | mon avis |
Je crois que finalement cet ensemble est un poil trop noir pour ma pomme, surtout en entrant en période hivernale qui réveille mes envie de solaire.
RépondreSupprimerBref, un peu trop pessimiste au final quand je combien tes critiques.
Pas de demi mesure avec Alex Jestaire soit on adhere à son style, soit on passe son chemin
RépondreSupprimerJe l'ai vu en conférence aux Utopiales, je ne suis pas sûre d'être le bon public pour ses livres du coup xD
RépondreSupprimerIl a choisi un marché de niche. Au vu de tes lectures, je ne peux que plussoyer : tu ne fais pas parti de son public.
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