2019
Bruno Pochesci
Flatland
Nouvelle
Recueil
Service de presse
L’espace, le temps et au-delà
Bruno Pochesci, Flatland, 2019, 282 p., 16€ papier
Quatorze nouvelles, dont treize contiennent d'une manière ou d'une autre du sexe !
Donnez du bromure à Bruno Pochesci, il en a grand besoin !
Présentation de l'éditeur :
La science-fiction de Bruno Pochesci pétille et pétarade, rue dans les brancards et s’ébroue, traque les conformismes et dans l’avenir les lignes de fuite qui se dessinent. Rabelaisienne et humaniste, elle sait transcender dans une langue souvent pyrotechnique et toujours gourmande les archétypes du genre sans les trahir. Spéculative, elle sait aussi se saisir des données scientifiques établies pour en faire le miel de ses conjectures. D’une dystopie aux résonances métaphysiques à une utopie lumineuse et porteuse d’espoir, de la gare de Perpignan à la ceinture de Kuiper, du « moins pire des mondes » au « prochain drink », les quatorze nouvelles réunies ici offrent un aperçu complet de la palette d’un auteur qui a su devenir, en l’espace de quelques années, un des meilleurs novellistes de nos genres de prédilection.
Mon ressenti :
Pour ceux qui ont le bonheur de ne pas connaître Bruno Pochesci, c'est un auteur de SF qui a la particularité de
ne jamais se prendre au sérieux. J'avais lu quelques uns de ses textes
dans la revue Galaxies SF et ses bons mots et son ancrage dans
l'actualité m'avait bien emporté. Et voilà qu'un recueil de nouvelles sort...
Pas beaucoup de nouveautés malheureusement, sur 14 textes, seuls 2 sont inédits : Entrée-plat-dessert et Aslexia maxima, pour le reste, c'est de la resucée de revues ou d'anthologies.
Le point commun aux différents textes : la SF, les bons mots et surtout le sexe. Sur tous les textes, seul un ne comporte ni scène de sexe ou d'allusion au sexe (à moins que je ne sois passé à côté d'une allusion ?). Je ne vais pas jouer les vierges effarouchés, crier à la pudibonderie, mais moi, si je lis de la SF, c'est pour éviter la littérature blanche et ses sempiternelles histoires d'amour et de cul ! Il y a tout de même un côté assez libertaire chez l'auteur, certains plan cul pouvant s'expliquer de cette manière...
Le recueil s'ouvre de bien belle manière avec Virtuose, où les nations prennent enfin conscience du réchauffement climatique et décident d'agir de manière assez brutal et dictatoriale. On retrouve ici les bons mots de l'auteur, son souffle libertaire, même si la fin manque un peu de maestria.
Puis ça se corse : La fille des vents nous balance en plein traitement de la crise des réfugiés, côté protection des frontières en inversant les points de vue. Mais tout cela est bien trop rapide et didactique, est ce du fait du coup de butoir de l'éditeur qui attend avec extase le texte. (Oui il y a du sexe);
Pas beaucoup de nouveautés malheureusement, sur 14 textes, seuls 2 sont inédits : Entrée-plat-dessert et Aslexia maxima, pour le reste, c'est de la resucée de revues ou d'anthologies.
Le point commun aux différents textes : la SF, les bons mots et surtout le sexe. Sur tous les textes, seul un ne comporte ni scène de sexe ou d'allusion au sexe (à moins que je ne sois passé à côté d'une allusion ?). Je ne vais pas jouer les vierges effarouchés, crier à la pudibonderie, mais moi, si je lis de la SF, c'est pour éviter la littérature blanche et ses sempiternelles histoires d'amour et de cul ! Il y a tout de même un côté assez libertaire chez l'auteur, certains plan cul pouvant s'expliquer de cette manière...
Le recueil s'ouvre de bien belle manière avec Virtuose, où les nations prennent enfin conscience du réchauffement climatique et décident d'agir de manière assez brutal et dictatoriale. On retrouve ici les bons mots de l'auteur, son souffle libertaire, même si la fin manque un peu de maestria.
Puis ça se corse : La fille des vents nous balance en plein traitement de la crise des réfugiés, côté protection des frontières en inversant les points de vue. Mais tout cela est bien trop rapide et didactique, est ce du fait du coup de butoir de l'éditeur qui attend avec extase le texte. (Oui il y a du sexe);
Huis clos pour huit clones, qui convoque de grands noms de notre histoire en chahutant leur psychologie, m'a laissé indifférent. S'ensuit la nouvelle Le prochain drink qui va vous en apprendre sur la formation des planètes. Le tout avec beaucoup de stupre.
La Porte, la pendule et le Perce-Temps nous rejoue le surannée trope du voyage dans le temps à la mode quantique sans y apporter une grande originalité. La gare de Perpignan sous emmène dans une course folle contre l'effondrement de l'univers et dont je pourrais résumé par un "tout ça pour ça ?". Comme pour le texte Le syndrome Islandais où l'auteur nous donne le recette libertaire et libertine pour vivre enfin tranquille libérés des empêcheurs de tourner en rond. C'est rigolo, mais ça arrête là.
"Je t'y autorise" relève le niveau : deux personnes se retrouve piéger dans un monde bien étrange où les habitants sont tous très polis, convenants et policés. Je retrouve ici la gouaille de l'auteur qui s'amuse, et nous amuse, des normes et les transgresse avec panache. Il convoque pour cela les différents thèmes de la SF dans un grand maelstrom pour nous proposer une fin à chutes multiples.
"Dix petits warps" nous emmène à bord d'un vaisseau, l’Agatha, des invités et des meurtres comme il se doit. Même si un peu longuet, la nouvelle prend toute sa saveur une fois le dévoilement effectué.
"Du rififi dans la ceinture de Kuiper" nous parle d'une théorie un peu fumeuse autour de la Terre
qui m'a bien fait rigoler. Voilà le genre de nouvelles qui me font dire que Bruno Pochesci a du talent.
Dans "Côté cour côté jardin", alors que les plus grands scientifiques se fracassent les neurones pour unifier micro et macro en une grande théorie du tout, qui mieux que l'auteur pour nous en donner sa version. Mais comme dans toute théorie scientifique, difficile de comprendre l'infiniment complexe et où voulait aller l'auteur.
Le premier inédit, "Entrée-plat-dessert", ressemble plus à de l'érotique qu'à de la SF et on voit venir la fin de loin. Fin qui empêche tout de même au tout de s'effondrer grâce a son ancrage dans l'actualité.
La Porte, la pendule et le Perce-Temps nous rejoue le surannée trope du voyage dans le temps à la mode quantique sans y apporter une grande originalité. La gare de Perpignan sous emmène dans une course folle contre l'effondrement de l'univers et dont je pourrais résumé par un "tout ça pour ça ?". Comme pour le texte Le syndrome Islandais où l'auteur nous donne le recette libertaire et libertine pour vivre enfin tranquille libérés des empêcheurs de tourner en rond. C'est rigolo, mais ça arrête là.
"Je t'y autorise" relève le niveau : deux personnes se retrouve piéger dans un monde bien étrange où les habitants sont tous très polis, convenants et policés. Je retrouve ici la gouaille de l'auteur qui s'amuse, et nous amuse, des normes et les transgresse avec panache. Il convoque pour cela les différents thèmes de la SF dans un grand maelstrom pour nous proposer une fin à chutes multiples.
"Dix petits warps" nous emmène à bord d'un vaisseau, l’Agatha, des invités et des meurtres comme il se doit. Même si un peu longuet, la nouvelle prend toute sa saveur une fois le dévoilement effectué.
"Du rififi dans la ceinture de Kuiper" nous parle d'une théorie un peu fumeuse autour de la Terre
qui m'a bien fait rigoler. Voilà le genre de nouvelles qui me font dire que Bruno Pochesci a du talent.
Dans "Côté cour côté jardin", alors que les plus grands scientifiques se fracassent les neurones pour unifier micro et macro en une grande théorie du tout, qui mieux que l'auteur pour nous en donner sa version. Mais comme dans toute théorie scientifique, difficile de comprendre l'infiniment complexe et où voulait aller l'auteur.
Le premier inédit, "Entrée-plat-dessert", ressemble plus à de l'érotique qu'à de la SF et on voit venir la fin de loin. Fin qui empêche tout de même au tout de s'effondrer grâce a son ancrage dans l'actualité.
Dans "Aslexia maxima", nous avons le droit à une fort belle apocalypse. Je n'avais jamais
lu cette idée de fin du monde ailleurs et c'est tellement simple que ça en est effrayant, il
fallait y penser. Le tout avec un côté anar bienvenue.
On finit avec "Le moins pire des mondes" où une invention va bouleverser le cours du monde. Voilà un texte qui, je pense, résume la philosophie de notre auteur : faite l'amour, pas la guerre. Mais en version quasi prude cette fois !!! Une bonne conclusion.
On finit avec "Le moins pire des mondes" où une invention va bouleverser le cours du monde. Voilà un texte qui, je pense, résume la philosophie de notre auteur : faite l'amour, pas la guerre. Mais en version quasi prude cette fois !!! Une bonne conclusion.
Au final, ce n'est pas le recueil du siècle, j'ai aimé la part libertaire, moins la part libertine. Je m'attendais à plus de rigolade, et c'est souvent l'indifférence qui s'est installé à la lecture.
J'aurais au moins appris deux choses : Jean Pierre Andrevon est aussi illustrateur et j'ai découvert un nouvel éditeur, Flatland, qui édite aussi la revue Le nouvelliste.
J'aurais au moins appris deux choses : Jean Pierre Andrevon est aussi illustrateur et j'ai découvert un nouvel éditeur, Flatland, qui édite aussi la revue Le nouvelliste.
Avis réalisé dans le cadre d'une opération Masse Critique Babelio.
J'offre ce recueil à qui en veux, il suffit de me rendre moins con,
Comme dans la formule E=mc², on prononce le 2 à la fin par carré, alors que ce n'est pas un carré mais un deux ! Bref, d'où vient l'expression "au carré" ?
Votre réponse par mail avec votre adresse postale. Premier répondu, premier servi...
Quelques citations :
Au cours du siècle qui s'achevait, question hécatombes, on avait fait beaucoup mieux qu'Hitler et Staline. Deux milliards de morts, tout de même. Entre famines chroniques, exodes climatiques et conflits hydriques, l'homme — on ne pouvait plus l'ignorer — était un SS (sapiens sapiens) pour l'homme. Mais paradoxalement, les vingt millions de morts (dix de la répression, dix dus aux conséquences directes des grands chamboulements enclenchés) de ces dernières années allaient sans doute en éviter plusieurs milliards au siècle suivant. " En frapper un pour en éduquer cent "... Qui aurait pu imaginer que cette maxime d'un des pires dictateurs du XXe siècle pouvait receler le possible salut du XXIIe ?
"Virtuose"
Si Monsieur me permet une remarque tout ce qu'il y a de plus neutre, je pense que Monsieur est en train de se surpasser. » Le sculpteur achève un ponçage crucial en redoublant de minutie, rictus mi-méprisant mi-diverti derrière le masque. S'il n'a jamais, au cours de sa longue et glorieuse carrière, accordé le moindre crédit aux innombrables dithyrambes des plus célèbres critiques d'art, il est évident que l'avis d'un laquais — assené en méconnaissance totale de cause, et en vertu d'émois aussi rustiques et binaires que le classique « j'aime/j'aime pas » — ne saurait recouvrer à ses yeux plus d'intérêt que n'en aurait une pagode miniature de matières fécales se délitant sous une pluie acide."Dix petits warps"
Je lis déjà du Lucius Shepard, un seul auteur qui place systématiquement du sexe me suffira...
RépondreSupprimerJe peux comprendre, je peux comprendre.
SupprimerJ'avais moyennement apprécié la nouvelle que j'ai lu de cet auteur à cause des parties de jambes en l'air, j'en déduis que ce recueil n'est pas non plus pour moi xD.
RépondreSupprimerDans ce cas, mieux vaut passer à côté de ce recueil.
SupprimerJ'ai tout de même lu à droite et à gauche quelques nouvelles certifiées "sans sexe", et c’est plutôt bien fait et marrant.
il faut que je lise son scories chez 1115 éditions