L'anomalie

Hervé Le Tellier, Gallimard, 2020, 336 p., 15€ epub avec DRM



Le Christopher Priest de la blanche !

Présentation de l'éditeur :

En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte. Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai. Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L’anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe. 
 
 

Mon ressenti : 


Il y a certains blogueurs dont le seul avis suffit à me faire lire un bouquin, TmbM en est et c'est à cause de lui que j'ai dévoré ce roman. Je pourrais paraphraser Monseigneur, mais est ce vraiment utile ?
Alors un copier coller fera très bien l'affaire (son avis complet ici) :

L'anomalie nous présente successivement des personnages très différents les uns des autres. Un écrivain, une avocate, un chanteur, un architecte… Leur unique point commun ? Avoir embarqué quelques mois plus tôt à bord d'un vol Paris-New York, un vol durant lequel s'est produit un… évènement. Comme autant de pièces d'un puzzle machiavélique, les portraits de ces parfaits anonymes s'emboîtent et, sautant de l'un à l'autre, l'auteur tisse une intrigue jubilatoire et vous mène par le bout du nez jusqu'à une révélation spectaculaire. Il est impossible d'en dire plus.
Ce qu'il est possible de dire, en revanche, c'est que ce roman à la fois érudit et grand public fait preuve d'un humour décapant et dresse un portrait acerbe de la religion, de la politique, des milieux intellectuels et de ceux qui les incarnent. Il est particulièrement inventif, sa construction est brillante et sa narration d'une grande fluidité. Mais, et c'est probablement sa limite, il ressemble à s'y méprendre à la novélisation d'un épisode de la Quatrième Dimension. La perspective d'une adaptation ciné, pour laquelle il est d'ailleurs parfaitement calibré, a certainement pris le pas sur la dimension littéraire, à croire que l'auteur a pensé son livre comme un scénario idéal, obéissant à des contraintes hollywoodiennes et demandant le moins de retouches possibles.
 
Seul petite différence, même si je l'ai lu d'une traite, il est partie très vite de ma mémoire. "Du grand spectacle, quoi. Mais du bon ! Du très bon !"
 
Le maki, lui, fait sa fine bouche, même si il est un autre des blogueurs dont son seul avis peut me faire craquer pour un roman.

Par contre, beaucoup trop cher en numérique, vérolé par DRM en outre. Et ne pas lire la quatrième de.couverture du site Gallimard qui dévoile le pot aux roses.
Si tu collectionnes les bandeaux de livres, ce dernier se doit être dans ta collection :




14 commentaires:

  1. Je suis étonné que tu aies aimé ce roman. Comme quoi tout arrive.

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    1. J'aurais aimé un peu plus de SF, mais pour un bouquin qui est clairement en blanche, il fait le job de belles manières.

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  2. J'espère que tous les profits - énormes, j'en suis sûr - que tu feras sur ce billet seront reversés à TmbM.
    Ça valide tout de même le fait de le tenter à l'occasion, même si le bémol est malheureux.

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    1. Profit, profit, je n'ai même pas mis de liens affiliés... En outre, je lui offre une énorme visibilité, il en tirera une certaine notoriété, ne l'oublions pas.
      Comme dit à Yogo, c'est paru en blanche. J'aurais eu un avis différent avec une parution chez L'Atlante, le Bélial, AMI... Comme quoi, le choix de l'éditeur est important.

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    2. De la visibilité, parlons-en. Depuis ton billet, j'ai perdu une bonne dizaine d'abonnés sur Twitter. Hasard ou coïncidence ?

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    3. Ni hasard ni coïncidence, ils se sont juste inscrits sur mon compte pour suivre ton actualité.

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  3. J'ai dévoré ce roman qui est difficile à classer et à résumer mais tellement d'actualité la majorité du temps. On navigue effectivement entre la quatrième dimension et Black Mirror avec une écriture superbe et maitrisée. Une très bonne surprise pour moi.

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  4. Tu suis mes conseils comme je suis les tiens, le monde est bien fait tout de même.

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  5. Du coup à ma mère qui me demandait si j'avais entendu parler de ce bouquin, je lui envoie le lien vers ta chronique ou celle de TmbM ? xD

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  6. John Varley,fait beaucoup mieux dans Millénium.L’anomalie m’est un peu passé au dessus.

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    1. Je n'ai lu qu'un livre de John Varley, je note donc la référence. Merci

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