L’Interdépendance : L’Effondrement de l’empire

John Scalzi, L'atalante, 2019, 336 p., 10€ epub sans DRM


Traité économique de spécialisation à la sauce scalzienne


Présentation de l'éditeur : 

L’Interdépendance : un empire de quarante-huit systèmes stellaires presque tous inhospitaliers, où l’humanité s’est implantée et dont la survie repose sur une étroite collaboration.
L’Interdépendance : un millénaire de règne des grandes familles marchandes, dont la première occupe le trône de l’emperox.
L’Interdépendance : le réseau des courants du Flux, seul moyen de voyager plus vite que la lumière, unique lien des mondes de l’empire entre eux.
Le Flux est éternel mais il n’est pas statique. S’il se déplaçait, réduisant les colonies à l’isolement, l’humanité serait au bord du gouffre.
Un jeune scientifique, une commandante de vaisseau spatial et la toute nouvelle emperox devront affronter la catastrophe annoncée.


Mon ressenti :

Scalzi est un auteur que j'apprécie particulièrement, du divertissement avec toujours un sous texte intelligent. J'ai attendu la fin de la série pour m'y plonger et enchaîner les romans de ce cycle. Mais au final, je n'ai guère envie de continuer l'aventure.

L'interdépendance, c'est diverses colonies spatiales reliées entre elles par un flux quasi magique. On ne sait pas trop c'est quoi mais il est là et c'est bien pratique pour commercer en mode libre échange. Chaque planète est spécialisée dans une matière première. Si l'une se casse la gueule, c'est la chute des dominos.
Scalzi tisse sa toile politique et commercial sur fond de terrorisme, toujours avec humour, humour parfois plus subtil que dans d'autres textes de l'auteur.
Par contre j'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire.. j'ai abandonné deux fois avant de parvenir à le lire. Une fois les bases posées, c'est un bon page turner, ça se lit tout seul, mais la fin a renoué avec une légère indifférence de ma part. 
Au final, j'ai trouvé le fond intéressant (Économie, la guerre et sa rentabilité, les réfugiés...), mais l'intrigue est trop caricaturale, trop simpliste, trop tirée par les cheveux. 

Assez étrange, mais j'y ai vu aussi une allégorie climatique. Le flux étant le symbole des courants marins, comme le Gulf Stream, et de leurs dérèglements via le réchauffement climatique. Et comme s'emparer du problème poserait plus de problèmes politiques et surtout économiques, on préfère la politique de l'autruche....


Pour aller plus loin, je te conseille d'écouter le podcast que C'est plus que de la SF a consacré à l'auteur, même si il parle d'un autre de ses cycles : Le Vieil Homme et la Guerre - Mikael Cabon & Philippe Spiteri


18 commentaires:

  1. Scalzi confie lui-même qu'il n'est pas forcément pertinent de voir dans cette trilogie une métaphore du réchauffement climatique ou du Brexit (si, si). Son idée de départ est bel et bien celle du Flux et il s'agit donc d'un cycle à thème plutôt que d'un cycle à thèse.

    J'interprète ce cycle dans sa carrière comme celui d'une époque où il avait envie de s'amuser avec des concepts venus tout droit de l'Âge d'Or de la SF. A ce titre, c'est en effet divertissant et ça peut être passionnant, mais pour autant je ne pense pas relire ça dans les dix prochaines années.

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    1. Merci pour ton éclaircissement.
      Je suis d'accord, avec du Scalzi, on passe un agréable moment de lecture, mais pas sûr que son nom soit encore connu dans une vingtaine d'années.

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    2. Je n'irais pas aussi loin tout de même. "Le vieil homme et la guerre", à mon avis, sera connu pour longtemps... bon, peut-être pas ses suites ! Et Scalzi, en tant que membre du fandom américain, laissera une marque. Il connaît très bien la SF, tout en faisant nettement la différence entre sa vision des choses et les réalités littéraires comme éditoriales qui s'imposent à lui en tant qu'auteur et lecteur.

      Là où je te rejoins, c'est que la SF de Scalzi n'est sans doute pas aussi ambitieuse que celle d'un Tchaikovsky ou d'un Stross. Eux, je pense que tu seras d'accord avec moi pour dire qu'ils seront encore actuels dans quelques décennies ;)

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    3. Je ne connais malheureusement pas assez Tchaikovsky ou d'un Stross, mais au vue de ta connaissance de la SF, je n'en doute pas.

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  2. J'ai trouvé ce premier tome vraiment moyen de mon coté.
    J'avoue que comme toi j'ai faillit ne jamais lire la suite.
    Mais heureusement un ami m'a prêté le second tome alors je l'ai quand même lu. Et tant mieux car le second tome a été un coup de cœur.
    Dommage que le 3ième soit reparti (selon mon avis perso xD) dans un autre livre moyen.

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    1. 2/3 de moyen bof, je passe mon tour.
      J'avais lu ton avis sur le 1 qui reflétait aussi mon ressenti, je te fais donc confiance.

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  3. Je suis d'accord pour dire que l'intrigue est simple, c'est complètement un tome d'introduction en ce sens. Sauf que personnellement j'ai été happé du début à la fin, ça a coulé tout seul. "Chanceux moi" comme ils disent.

    (comme mon commentaire n'apporte rien, je te joins ci-dessous une réponse pré-remplie que tu es libre d'utiliser après avoir appuyé sur le bouton "Répondre" :
    "C'est sûr que ça coule, jusqu'au naufrage.")

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    1. C'est sûr que ça coule, jusqu'au naufrage.
      (un grand merci)

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  4. En suis resté Au Viel homme et la guerre,bien fichu.
    ”Les courants marions ”c’est pas plutôt” les courants marins”..lol

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    1. C'est rectifié, merci.
      Un de mes préférés, avec le vieux, est La controverse de Zara XXIII

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  5. Ce n'est certes pas la meilleure série de Scalzi mais ça reste très divertissant et bien au dessus de la production moyenne en space opéra

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    1. Je suis d'accord, mais je deviens exigeant avec l'auteur.

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  6. J'ai beaucoup aimé ce premier opus, le second aussi, le troisième moins. Donc je crois qu'il ne faut pas que tu pousses trop loin dans le Flux.

    Pour te consoler, relis tranquillement un petit Wilson... :p

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    1. Non, je ne relirai pas de Wilson avant de lire un inédit !

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  7. Mince pour toi ! J'avoue qu'effectivement l'intrigue n'est pas la meilleure, mais ça a tout de même bien fonctionné pour moi.

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    1. Oui, c'est plaisant, j'ai dévoré les 2/3, mais cela ne me donne pas plus envie de continuer l'aventure.

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  8. Arf... bon il est dans ma PàL, on verra ce que ça donne quand même (j'ai l'avantage de ne pas avoir lu beaucoup de Scalzi donc pas trop d'attentes ^^)

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