Le monde de Rocannon
Ursula K. Le Guin, Le livre de poche, 1972 (VO : 1966), 190 p., 6,50 € avec DRM
Et le premier roman d'Ursula est...
...mauvais !
Présentation de l'éditeur :
Cette planète sans nom du système stellaire de Fomalhaut est l'enjeu d'un conflit entre la Ligue de tous les mondes et un Ennemi inconnu. Cinq espèces intelligentes se la partagent. Aucune n'a dépassé le niveau féodal. Certaines communiquent par la pensée. Rocannon, ethnologue, y est envoyé par la Ligue afin d'observer les peuples qui l'habitent avant l'arrivée d'une mission technologique qui assurera le développement de la société la mieux placée.
Mais l'Ennemi surgit de l'espace avant que le plan ne soit accompli.
Avec une poignée de compagnons, Rocannon, devenu Olhor l'Errant, le Seigneur des étoiles, va entreprendre de chasser les envahisseurs.
Mon ressenti :
Un ethnologue est chargé d'étudier les civilisations peu développées d'une planète. L'ethnologue
fait partie d'une civilisation avancée qui parcourt l'univers et est en
guerre. Sur cette planète, des peuples ont été découverts, pour les plus
avancées arrivée à l'âge de fer. Le choc des cultures donc et
l'arrivée de la technologie va bouleverser son équilibre millénaire.
Voici
le premier roman de Ursula le Guin écrit en 1966 qui s'ouvre sur une
nouvelle écrite deux ans plus tôt : Le Collier. C'est aussi le premier du cycle de l'Ekumen, ou cycle de Hain.
C'est clairement cette nouvelle que j'ai le plus appréciée dans ce livre, donnant les indications sur ce qu'est l'Ekumen. Je vous renvoie au billet de Nevertwhere pour la présentation : Ursula K. Le Guin, Petit guide de lecture
Nous
sommes clairement dans de la Science Fantasy avec une intrigue linéaire
qui va nous faire découvrir ce monde. Court roman qui permet d’apercevoir l'émergence d'une plume, tout en sensibilité. Certains passages m'ont clairement fait penser au style d'Émilie Querbalec et de son Quitter les monts d'Automne.
L'action
est présente, mais l'autrice préfère s'attarder sur les personnages et
la biosphère. Cependant, Ursula veut trop en faire et multiplie les
différentes peuplades, pas moins de cinq. Résultat une sensation de
survol.
C'est un premier roman avec ses nombreux défauts, mais qu'il faut aussi replacer dans le temps : nous sommes en 1966, c'est de la science-fiction d'il y a 60 ans. Une mise en bouche bancale qui permettra de pénétrer dans cet univers et de découvrir les qualités indéniables de l'autrice dont ses prochains romans ne feront que renforcer.
J'ouvre par ce billet mon challenge personnel : lire toute la SF d'Ursula. Pour ce, j'ai mon indispensable guide de lecture. Merci Nevertwhere.
Bah "crotte de chien" si tu as raison début difficile du "cycle de chien" on sort ses griffes on s'accroche à la pente
RépondreSupprimerSi j'en crois le commentaire de Vert, cela va être un peu dur encore deux fois, mais après je serai récompensé
SupprimerJ'étais en train de me dire que ça ne me rappelait rien, mais après vérification je ne l'ai pas lu. Ce qui explique cela. Au moins si je le lis un jour, ça ne sera pas mon premier, j'aurai suivi les conseils de Vert, moi. 😇
RépondreSupprimerTu comptes les lire dans l'ordre ?
Oui, je suis le conseil de Vert dans ses premières lignes.
SupprimerSi tu as déjà du mal avec celui-là, tu risques de pas trop apprécier les deux suivants (enfin surtout La cité des illusions, c'est une erreur de parcours celui-là c'est pas possible 😂). Moi je l'aime bien celui-là mais c'est qu'il a une bonne ambiance années 60 en effet (à la même époque c'est le début de La ballade de Pern et y'a le même mélange des genres)
RépondreSupprimerDe cette manière, elle descend un peu du piédestal où on l'a mise, et le reste ne sera que mieux.
SupprimerJe me disais, "tiens, je ne l'ai pas lu celui-ci". Et puis en fait oui ^^'. Ce n'est pas bon signe, même si j'ai peut-être moins détesté. Du coup, je vais mettre l'article de Vert en favori :)
RépondreSupprimerPour une fois que Vert fait quelquechose de bien, autant le mettre en avant !!!
SupprimerTu vas lire toute la SF d'Ursula!! Héros!!
RépondreSupprimerJ'en ai lu un seul pour le moment, mais la volonté est là
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