Bifrost n° 105. Leigh Brackett : La dame de Mars
Bifrost, Le Bélial, 2022, 192 p., 6€ epub sans DRM
Mon cher Bifrost continue d'étoffer ma culture SF, avec encore une autrice que je ne connaissais que de nom. Avec un scoop, la dame de Mars n'est pas la femme d'Elon Musk !
Père, de Ray Nayler
Une petite uchronie où un fils retrouve son père après sa disparition...
L'auteur
arrive à nous peindre cette société où l'étranger robotique n'est pas
toujours le bienvenu. Il m'a manqué cependant un peu d'attachement aux
personnages pour être tout à fait emporté.
Cavorite, de Laurent Genefort
Je connaissais les romans fix up, mais pas les nouvelles fix up, Laurent Genefort l'a fait. Après ses temps
ultramodernes, son traité de cavorologie, place aux faits divers dans ce
monde où la cavorite bouleverse le monde. Une très bonne idée que ce traitement journalistique explorant toutes les facettes des médias. La conclusion est OUAH.
Les plus lucides de ces savants se décident enfin à comprendre que les entrailles de la Terre ne sont pas inépuisables et qu’un jour viendra, plus tôt qu’on ne le croit, où notre globe, creusé à l’instar d’un vieux navet, ne recélera plus une parcelle de cavorite ni une goutte de pétrole.
Alors, tas d’andouilles, comment les ferez-vous marcher, vos machines volantes, vos bécanes à essence ?
Quand ce moment arrivera, dites-vous, vous ne serez plus de ce monde, et vous vous fichez de ce qui se passera alors. Joli raisonnement et qui montre bien de quel égoïsme se pétrit votre âme sèche.
La tragique affaire, de Eric Brown
Les martiens ont colonisé la Terre, mais ne doivent pas avoir de bons enquêteurs par chez eux car ils décident de faire appel à un célèbre détective, Sherlock Holmes.
C'est léger, mais je m'attendais à plus avec cette idée. La fin arrive
abruptement et le format court ne permet pas de développer une véritable
enquête.
Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, de Leigh Brackett
Premier texte que je lis de
Leigh Brackett, et sûrement pas le dernier. La terre fait la
connaissance d'aliens qui tentent d'amener l'humanité vers un meilleur
avenir. On vit dans la peau d'un couple qui découvre la Terre et les hommes qui y vivent. Mais être homme ne suffit pas pour avoir de l'humanité.
Un texte glaçant autour du racisme. Une belle réussite.
Dans le cahier critique, je n'ai pas repéré grand-chose. Bienvenue au paradis de
Alexis Legayet me faisait de l'oeil, mais il n'existe pas en numérique.
Tant pis...
Le coin des revues et son Galaxies SF tant attendue sont une très bonne livraison, permettant de déployer les ailes de l'imagination féconde de Thomas Day.
Paroles
de s'attarde sur un représentant de chez Harmonia Mundi, un diffuseur. Même si l'entretien permet de se faire une idée du métier de diffuseur, j'ai trouvé qu'il n'était pas assez
pousse dans ce métier, à part que c'est un routier qui passe son temps
entre deux librairies.
Place au dossier Leigh Brackett. Le premier article retrace le parcours
littéraire de l'autrice, surtout connu pour son Le Grand Livre de Mars. Ne connaissant rien à la dame, ce fut
instructif pour moi même s’il me manque quelques éléments sur sa vie, l'article s'attardant plus sur ses textes.
L'interview en commun avec son mari, Mr Edmond Hamilton, est un très bon morceau de
choix. Suit un article faisant le point sur sa carrière de scénariste et le
traditionnel guide de lecture. Sa nouvelle Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel m'avait laissé croire que Leigh allait me plaire, mais non, pas trop ma came. Deux nouvelles me font de l'oeil tout de même :
En mai 1956, les lecteurs francophones découvrent la première nouvelle de Leigh Brackett dans la revue Fiction (n° 30). « L’Animal » (« The Tweener », The Magazine of Fantays and Science Fiction, février 1955) marque comme une sorte de nouvelle manière de l’auteur. L’accent est mis sur le côté xénophobe de l’être humain. L’histoire de cet animal martien ramené au sein d’une famille terrienne, et qui en bouleverse la vie, est exposée de manière très réaliste.
Fiction publie en avril 1959 (n° 65) une autre nouvelle notoire de l’auteur, « Les Immigrants » (« The Queer Ones », Venture SF, mars 1957), retraçant les aventures d’un groupe d’extraterrestres venu s’installer subrepticement sur notre planète et provoquant des réactions de rejet de la part des autochtones.
Scientifiction nous propose pour la première fois un
entretien avec une cane. Cane qui a une spécificité : elle pond des
oeufs en or. Ne connaissant pas mon Asimov, cela ne m'a guère empêché de
goûter à ce texte qui swingue entre humour et cours de chimie.
Pour finir, une petite
déception avec le paroles de Nornes, mon feuilleton Tout sur Dune n'y
est plus présent. Dommage, il me restait des pop corn.
D'autres avis sur le forum du Bélial
Pas de "Grand Livre de Mars" pour toi du coup ?
RépondreSupprimerNope
Supprimer++ sur la nouvelle de Leigh Brackett 👍
RépondreSupprimerJ'avais vu cela sur ton blog, nous sommes au moins deux à aimer !
SupprimerMerci de me rappeler que je dois acheter ce numéro. Mais il est trop tard maintenant, le suivant est sorti, ouin ouin. Je devrai le commander. J'avais pourtant l'article de Tigger Lilly mais j'ai oublié. Ouin ouin.
RépondreSupprimerSi tu veux je peux te donner mon exemplaire papier, tu connais mon mail...
SupprimerMerci ! 😍 Mais c'est bon, je l'ai commandé ! Je l'ai ! Y'a plus qu'à le lire...
Supprimercool
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