Destination Outreterres
Robert A. Heinlein, Hachette, Le rayon imaginaire, 2022 (date de parution originale : 1955), 352 p., 16€ epub avec DRM
Les scouts de l'espace
Présentation de l'éditeur :
La Terre étouffe sous le poids de sa surpopulation et se meurt
lentement. Pour survivre, l'humanité a dû ouvrir de nouvelles routes de
colonisation : des portails perçant des passages dans l'espace vers les
Outreterres, ces planètes lointaines où la vie semble possible. Chaque
année, une Mission Survie teste les jeunes futurs candidats à l'exil.
Une destination inhabitée secrète, un équipement choisi à l'aveugle,
trois jours d'épreuve.
Un seul conseil : Attention aux stobors !
Mais que se passera-t-il si un portail se referme à jamais derrière un
groupe envoyé à l'épreuve sur une planète inconnue ? Comment survivre ?
Mon ressenti :
Heinlein n'est pas un auteur qui me donne envie, j'ai un a priori assez négatif :
militariste, et tout le toutim. Mais bon, parfois faut juger sur pièce.
Et lorsque j'entends qu'un nouveau roman paraît, inédit de surcroît. Inédit
en français ! Une exclusivité qui date de 70 ans en langue originale, je pouffe. S’il était
si bien que cela, cela ferait des années qu'il serait réédité. Alors...
Et pourtant me voilà en train de lire ce texte. Alors pourquoi ? Le cabot perd la boule ? Ou l'envie de faire une critique assassine ? Non,
tout ça est à cause du podcast C'est plus que de la SF qui m'a donné
envie de m'y plonger malgré des bémols, un exploit. Le classement jeunesse, même si des guillemets sont plus ou moins nécessaires selon les intervenants, et un prix de 16€ vérolé par des DRM, un pouce au vice. Demeure une question : ai je bien fais ?
Topo classique aujourd'hui : la Terre est surpeuplée, mais v'là t'y pas que l'invention de portails vers d'autres planètes change la donne. Des colons partent donc explorer. Et comme les voyages forment la jeunesse, on les forme à la survie.
Le
début me conforte dans l'idée d'avoir bien fait de changer d'avis, la
présentation de l'univers est très bien faite et je n'ai qu'une hâte,
entrer dans le vif du sujet. Puis arrive le moment où nos protagonistes
sont lâchés en pleine nature, ce qui laisse place à une robinsonnade
classique et à mon humble avis très jeunesse. C'est assez linéaire et
convenu : des épreuves, des difficultés qui nos jeunes apprentis
survivants vont devoir affronter et surpasser. Il m'a manqué de la
complexité et cela se déroule bien trop rapidement. L'apprentissage de
la vie en société, sa gestion reste caricaturale.
Pas mauvais certes, il faut replacer en outre le roman dans son époque, mais bien trop naïf et bienveillant pour le vieux cabot que je suis.
Une bonne lecture immersive pour le troll, mais pas le roman le plus époustouflant de Robert A. Heinlein pour Feyd Rautha
S4F3 |
Il y avait peut-être une raison à ce qu'il n'ait pas été traduit plus tôt... Ça va te dégoûter de l'auteur ? J'aime bien Heinlein mais ça fait trop longtemps que je n'en ai pas lu pour savoir lequel pourrait te réconcilier.
RépondreSupprimerJe ne dis pas non, mais il faudrait vraiment le bon roman
SupprimerLe podcast m'a convaincue aussi :D Ton avis, un peu moins. Mais je trouve tout de même intéressant de le traduire.
RépondreSupprimerC'est un roman qui peut plaire, nul doute
Supprimerbon, je vais tâcher de voir si je le déniche d'occasion (ou à défaut, en bibliothèque!), ce "Destination outreterre" inédit à l'époque où je découvrais Heinlein.
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Si tu aimes Heinlein, c'est une destination obligatoire
Supprimer