F.E.L.I.N.E. : Le Vaisseau noir
Arnauld Pontier, Rivière blanche, 2020, 404 p. (110 p. ce tome), 30€ papier
Le tome 1 a été dévoré, le second englouti en une bouchée. Qu'en sera t'il de ce final ?
Présentation de l'éditeur :
Lars Hamilton, alias Lothar Milton, ex-Conseiller général de la Fédération, Maître de l’organisation déviante Arach, responsable de trois génocides planétaires, reste insaisissable.. Mais si, grâce à ses multiples avatars, il a pu jusqu’à présent échapper à la F.E.L.I.N.E. : la Force d’Elimination, de Libération et d’Intervention Nano-Equipée, échappera-t-il au capitaine Saronis et à son extraordinaire VAISSEAU NOIR ?
Avec l’aide de ce partenaire inattendu et surprenant, la F.E.L.I.N.E. a enfin une chance de vaincre l’ennemi public numéro Un et d’en apprendre un peu plus sur sa propre histoire et sur les mystérieuses Meyres qui l’ont enfantée. A moins que tout ne soit pas si simple…
Mon ressenti :
On
retrouve Féline dans une étrange situation : elle semble avoir perdu la
mémoire, du moins perdre le fil des évènements et elle se trouve dans
un étrange vaisseau, noir... Je ne vous en raconte pas plus pour ne
pas dévoiler certains éléments de l'intrigue. Tous les ingrédients ont
été placés dans les deux tomes précédents, reste donc à savoir que donnera ce dessert. Le constat est simple, ça se lit
aussi facilement que les autres, on retrouve avec un réel plaisir nos
différents protagonistes et on se demande quel final va nous réserver
l'auteur.
Pour être tout à fait honnête, j'ai trouvé ce tome un
peu en deçà, je m'attendais à plus de retournement de situations, plus
de surprises. Mais que voulez vous, l'auteur avait mis la barre
tellement haut. Alors un poil déçu mais heureux d'avoir pu continuer
l'aventure. Dans les autres tomes, tout se tenait, s'assembler à la
perfection alors qu'ici j'y ai trouvé un ou deux Deus ex machina.
J'ai
surtout apprécié les légères pointes d'humour du récit et le
renforcement des personnages et de l'univers. La fin, par ses
quelques citations, permet si il était nécessaire de faire le lien avec
l'actualité du transhumanisme et de la singularité.
Une nouvelle
clôt l'ensemble, sous forme de synopsis à l'ensemble et permettant aussi
d'en apprendre plus sur la fameuse race des lyxiens, de farouches
guerriers ressemblant fortement à des félins ! Mais n'allait pas faire
de vilains jeu de mots en les comparant avec des chats, pour ne pas
écourter votre vie.
Cette trilogie a été un plaisir de lecture
que je n'avais pas rencontré depuis longtemps. L'auteur nous pond un
univers sans nous bassiner avec un trop plein d'explications. Son monde
tient par son récit et ses protagonistes.
J'y ai vu un peu du Andrea Cort dedans, sans le côté enquête bien que...
Fabien Lyraud dans sa postface conclue ainsi et je ne peux qu'approuver.
Alors ne vous fiez pas à la couverture, l'auteur se joue des codes machistes des pulps originels et c'est
ce que j'attends exactement d'un pulp publié de nos jours. Il
renouvelle le genre. Le style est simple, au service de l'intrigue mais
l'économie de mots, la facilité à conter les aventures ne doivent pas
vous trompez, il y a du talent derrière.
Et si le mot pulp te
fait peur, je te rassure, il faut juste le prendre comme synonyme de
lecture doudou, plaisir, simple mais pas simpliste. Lorsque j'ouvre un
roman, je veux qu'il me raconte une histoire, que j'y crois et que je
n'ai d'autres envies que de lire encore un chapitre supplémentaire. Et
l'air de rien, l'air de ne pas y toucher, me permet de réfléchir sur
quelques sujets. Comme
le dérèglement climatique où en un seul paragraphe Arnauld Pontier t’assène que le seul bilan qu'il faudra en tirer, c'est que les hommes
auront fait le choix de trouver un moyen technologique pour se tirer de
cette planète fichue. Du bien consommable. On jette et on recommence.
Lu dans le cadre du
S4F3 |
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