La Société protectrice des Kaijus

John Scalzi, L'Atalante, 2023, 336 p., 10€ epub sans DRM


Et le Scalzi nouveau à un goût de banane...

 

Présentation de l'éditeur :

Ils sont GROS
Ils sont MÉCHANTS
Ils sont MENACÉS D’EXTINCTION
Jamie accepte immédiatement le job que Tom, une ancienne connaissance, lui offre. Travailler pour une société protectrice d’animaux plutôt que livrer des repas est une veine.
Seul problème, les animaux concernés sont des kaijus.
Or, si ces monstres sont les êtres les plus gros et les plus dangereux de cet univers, ils ont besoin d’aide pour survivre, car des entreprises peu scrupuleuses voudraient les exploiter.
Tous ceux qui ont vu Jurassic Park savent que c’est une mauvaise idée...

 

Mon ressenti :

Chaque année, c'est la même ritournelle : les allergies, le muguet, la canicule, le manque de neige... Et le nouveau Scalzi. Comme pour le beaujolais, c'est un peu la loterie, les crus ne se valent pas tous. La cuvée 2023 a ici des notes de bananes. Même si j'adore les chutes dues à la peau de banane, l'intérieur me plaît par contre beaucoup moins. Scalzi fait ici dans la série B, la suspension d'incrédulité est donc obligatoire avant d'attaquer ce roman d'aventure.

Un licenciement lors de son évaluation semestrielle va faire dégringoler de l'échelle sociale Jamie. Mais une rencontre va lui faire décrocher un poste chez la SPK, la Société Protectrice des Kaijus.
Des personnages quasi inexistants. Aussi fin que de la dentelle. A part le narrateur, difficile de savoir qui est qui. Et quasi tous sont des blagueurs. J'aime bien les doses d'humour, mais là il y en a trop. Ce qui m'a dérangé, c'est que les personnages déconnent tout le temps même lors de situations catastrophiques. Ce qui rend le tout assez ubuesque.

Pas contre, une chose ne change pas avec ce millésime, c'est qu'une fois commencé, impossible de repartir sur trois pattes. Faut finir la bouteille... Lu en deux jours, la légèreté n'empêche pas l'aventure trépidante de se dérouler et d'emporter le lecteur. Sur des sujets rebattus, le monstre n'est pas celui qu'on croit ou les multinationales sont le MAL, Scalzi prend le parti d'en rire. Quelques bonnes tirades parmi les milliers, je reste tout de même un peu déçu par la légèreté de l'ensemble. L'auteur s'en excuse à la fin, j'attends son prochain roman pour savoir si je lui pardonne...

5 commentaires:

  1. D'accord sur la conclusion finale. Et je trouve que ça manque d'enjeu. Rien contre les huis-clos mais bon... je n'ai jamais réellement eu peur quant au sort des humains, il n'y a pas cette crainte de savoir si ils vont finir oui ou non dévorés, et c'est bizarre quand on a affaire à des créatures de ce genre. Je regrette aussi que la Kaiju ne soit pas une réelle menace pour les humains.

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  2. "Quelques bonnes tirades parmi les milliers" : et tu ne nous les as même pas notées pour qu'on gagne du temps... Tant pis, j'éplucherai cette banane moi-même.

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  3. Je mettrai mon nez dedans à l'occasion; j'ai lu Les enfermés récemment, c'était le premier de l'auteur que je lisais, et je suis intriguée par ce changement de registre, complètement différent. Bon cela dit l'humour à répétition ça peut finir par me gonfler aussi à la longue.

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  4. Je viens de lire l'avis d'OmbreBones, qui est super positif 🤣 Moi, ça me dit bien, alors je l'ai noté! À lire en gardant à l'esprit que ce n'est pas non plus un chef d'œuvre...

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  5. Eh bien merci pour cette critique. C'est le second retour sur ce livre dont je prends connaissance. Conclusion : c'est pour la plage, l'été prochain !
    Merci !

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