Mars
Ben Bova, Fleuve noir/ Pocket, 2001/2004 (parution originale 1991), 768 p., épuisé
Un film d'exploration martien palpitant. Un bon dosage entre
réalisme et imaginaire, car l'important est de raconter une histoire qui
fasse rêver.
Pitch de l'éditeur :
Vingt-cinq candidats de toutes nations ont été sélectionnés pour cette odyssée sous contrôle russo-américain. Après un voyage de neuf mois, toute l'équipe devra désormais se confronter à l'hostilité de la planète mais également aux tensions, jalousies et conflits inévitables après une longue période de huis clos. Chacun rêve de découvertes extraordinaires, mais la réalité est plus prosaïque : tempêtes de sable, pluies de météorites, virus mystérieux...
Mon ressenti :
En lisant la recension d'Apohis sur Les profondeurs de Vénus, je
remarque qu'il parle de Ben Bova et son Vénus. N'ayant jamais lu
l'auteur et le Künsken étant un premier tome, pourquoi ne pas tenter ?
Mais les avis sont unanimes : le Mars de Bova est meilleur que son Vénus.
Alors...
Dans les romans d'exploration, qui sont souvent
touffus, il y a toute une partie sur les préparatifs physiques et
politiques. Puis le voyage, c'est loin Mars, et une fois posé sur la
planète rouge, nous sommes déjà aux derniers chapitres. Ou comme chez
Kim Stanley Robinson, il y a des tonnes de descriptions qui ajoutent des
longueurs interminables. Et ce n'est pas ce que je recherche bien
souvent.
Ici, dès les premières pages, nous assistons au premier
contact avec le sol martien. Bien entendu, nous aurons le droit a des
flashblacks politiques, des préparatifs, mais l'auteur fait des chapitres
assez courts. Il ne tombe pas non plus dans les cliffhanger à foison,
il se passe relativement peu d'action. Cependant, à chaque fois, cela
reste réaliste. Vers le milieu du bouquin, une couille arrive à la base martienne
et dès ce moment, je n'ai plus reposé le roman, la tension étant à son
paroxysme. Résultat, la nuit était bien entamée une fois la dernière page
tournée. Et j'ai même lu quelques chapitres de la suite (Retour sur Mars) tant j'étais
dans l'histoire. Suite qu'il n'est pas nécessaire de lire, la fin
fermant les fils ouverts.
Chose que j'ai bien aimée, c'est qu'il
montre deux types d'explorateurs : les vrais cosmonautes confirmés et
les scientifiques qui n'ont pas toujours en tête les dangers d'une telle
mission. Quelques notes d'humour parsèment en outre le texte. J'ai bien
ri lorsque l'un des astronautes souffle sur la poussière qui a grippé un
mécanisme et s'aperçoit qu'il a son casque. Ou le fait de hocher la
tête ou les épaules pour répondre alors que la tenue de scaphandrier
empêche aux autres de comprendre.
J'ai passé 45 sols sur Mars et
ce fut paradisiaque. Il y a bien un deux petit bémol : à part le
narrateur, les autres personnages sont un peu oubliés, la place des
femmes est assez timide et elles doivent bien souvent jouer de leur
physique... Mais ce roman a été écrit en 90 et je me demande si
malheureusement tout cela n'est pas tristement réaliste. 30 ans nous
séparent de son écriture, il y a bien quelques bricoles qui nous le
rappellent comme les disquettes, mais cela reste très actuel même si notre
connaissance de Mars a aussi un peu évolué depuis.
Ben Bova livre
ici un film d'exploration martien palpitant. Un bon dosage entre
réalisme et imaginaire, car l'important est de raconter une histoire qui
fasse rêver.
J'étais persuadé que tu l'avais déjà lu. Tu as pris ton ticket pour Vénus maintenant ?
RépondreSupprimerUne pause s'impose
SupprimerJ'avais bien aimé cette duologie sur Mars ainsi que son roman sur Vénus. Et pour avoir lu récemment le roman de Kunsken je dirai que les 2 auteurs nous ont livré de bons romans, très différent et surtout avec 30 ans de connaissances et de technologies d'écart.
RépondreSupprimerLes 2 auteurs font voyager, rêver... c'est ce qu'on demande à la SF et ce qui nous manque aujourd'hui !
Je note, je note
SupprimerUn roman sympa mais un peu daté sur certains points donc. Merci de la découverte en tout cas !
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