Olangar : Histoires au crépuscule

 

Clément Bouhélier, Critic, 2023, 188 p., 11€ epub sans DRM

 

Quelques nouvelles d'Olangar

 

Pitch de l'éditeur :

Les elfes prétendent que parler peut libérer une âme tourmentée. Et tourmentée, Evyna l'est plus que tout. Au royaume d'Olangar, sur la route de Frontenac, où elle espère venger la mort de son frère, la jeune noble avance dans un mutisme qui inquiète ses compagnons de voyage, Silja et Torgend. Alors, autour d'un feu de camp, les langues se délient. Evyna raconte l'invasion des Orcs en Enguerrand. Puis, bien plus tard, l'enquête qu'elle a menée avec son frère suite à l'attaque meurtrière d'un convoi de ravitaillement.
Mais avant cela, Silja révèle une histoire cachée, celle d'Afrun et des enfants disparus d'Husevik, tandis que Torgend voit ressurgir ses propres fantômes du passé.

 

Mon ressenti :

Olangar. Ce nom résonne désormais en moi comme Germinal, un thriller politique, social  nous contant un univers réaliste malgré les races imaginaires. Et qui a réussi à me faire apprécier la fantasy. Fantasy française qui plus est ! (A quand une traduction pour le monde entier, une série, un film ?). Mais ce méchant auteur a décidé de mettre un point final à sa saga avec Le combat des ombres !!! Lorsque  l'éditeur m'a contacté pendant les vacances pour m'obliger (pouvais je dire non ?) à lire Olangar : Histoires au crépuscule, je frétillais de la queue.

Mais la déception arriva vite : quoi, seulement 188 pages ! Je suis du genre gourmand et Clément Bouhélier m'avait habitué aux pavés (qui volaient régulièrement soit dit en passant). Tant pis, ce sera un petit frichti... Trêve de blabla, est-ce que tu dois acheter ce recueil ?

"Qu'est ce qui se passe ensuite ?"
Voilà l'exclamation qui m'a accompagné lors de la lecture de ce fix-up (pour les ignares : des nouvelles reliées par un fil rouge). Une exclamation comme lorsque l'on te raconte une histoire et qu'il y a une interruption, tu es impatient de connaître la suite. Et si tu es impatient, c'est que l'histoire est bonne.

On suit les pas de 3 cavaliers font route vers une vengeance à travers une campagne désertique et froide, dont l'une des comparses broie du noir. Ses compagnons, lors du repos bien mérité, tentent de lui faire crever l'abcès en contant une histoire. La première, noire comme la fumée des forges, nous emmène dans les bas-fonds d'une ville où les enfants de rue disparaissent. Le coupable est arrêté, mais 10 ans plus tard, cela recommence... Un récit âpre qui condense magnifiquement ce qui a fait pour moi le succès de la saga Olangar : du politique, de la persévérance, et des gens de rien.
La seconde histoire nous ramène à La guerre des orcs dans une province reculée. La fuite devant l'arrivée de la horde, avec pour conséquence de laisser l'histoire de la région, les livres, à la furie guerrière. Une nouvelle sur la communication interculturelle, et surtout l'importance des histoires contenues dans les bouquins.
La dernière nous conte une enquête de brigands qui dévalisent et tuent pour s'accaparer des convois de nourriture alors que la famine guette. Les femmes sont elles l'égale des hommes pour commander ? Ont-elles les épaules pour gouverner ?

J'ai pris un grand plaisir à me replonger dans la région d'Olangar. J'avais peur d'avoir oublier un peu des détails et me sentir un peu perdu, mais non, pas besoin de se rafraichir la mémoire. Ce qui signifie que cela peut se lire de manière indépendante. Seul bémol pour celles et ceux qui n'ont pas lu les romans, ce recueil est très bien, mais il n'a malheureusement pas l'ampleur des autres textes. Donc attention, après lecture, vous allez en prendre plein les yeux en parcourant ces nombreuses pages.


 "un retour réussi à cet univers" pour le troll, une "grande et belle surprise" pour Le Nocher des livres.

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