Pereira prétend
Antonio Tabucchi, Christian Bourgeois/Folio, 1995/2010, 224 p., 8€ papier
Lorsque le monde se délite, une bonne omelette aux herbes accompagnée de citronnade permet de prendre du recul...
Du moins c'est ce que Pereira prétend...
Pitch de Wikipedia :
Mon ressenti :
Pereira est un journaliste assigné aux pages culture d'un journal
portugais. Nous sommes quelques années avant la seconde guerre mondiale
et durant la guerre d'Espagne. Pereira prétend ne pas faire de
politique, tout comme son journal. Une vie simple de personne endeuillée
par la mort de sa femme, sous le soleil ardent et caniculaire de Lisbonne.
Alors
que la grande histoire est en train de se réaliser, le parcours
individuel de Pereira est à son exact inverse : ne pas faire de vague. Un
quotidien banal et sans saveur, malgré les litres de citronnade et les
omelettes enfilées. Mais Pereira est il vraiment celui qu'il prétend
être ?
On assiste ici à la découverte d'un personnage qui va se
révéler plus mystérieux que prévu. Je vous le dit de suite, il ne se
passe rien ici, tout est dans le détail et la prose de l'auteur qui
réussit à sublimer la banalité. Pourquoi ai je lu ce roman aux antipodes
de mes lectures ? Car j'ai eu l'immense honneur de lire un autre texte pas encore publié, qui a été inspiré par son ressenti de Pereira prétend. Mais chut je n'en dirai pas plus, cet hommage sera bientôt sur les tables des libraires...
Difficile
de prétendre que j'ai adoré ce roman que j'ai failli abandonner plus
d'une fois. Et à chaque fois que je prenais ma liseuse, cherchant ma prochaine lecture, je me
replongeais dedans. Car tout est pour moi dans ce Pereira prétend. Qui pond ces
lignes ? La police de la dictature ? les miliciens ? la résistance ? Juste Pereira ? Un héros ? Nous
n'en seront rien, tout est dans l'interprétation personnelle. Est ce vraiment la réalité ? Est ce simplement une
justification ? un aveu forcé ? un désaveu ? Car il y a des doutes sur ce
qu'est réellement Pereira qui prétend être un catholique convaincu. Le
sel de ce texte est dans ce doute et je ne peux prétendre savoir tout à
fait qui est exactement ce Pereira. Ce que je sais, c'est que ce livre
m'a enchanté par son mystère, son anti héros et qu'il reste dans ma mémoire et m'intrigue
encore aujourd'hui alors que sa lecture remonte déjà à quelques mois.
Ce roman a été adapté en BD, chez les éditions Sarbacane.
Cette chronique semble aussi mystérieuse et incompréhensible que le roman lui-même, bel hommage. Et en parlant d'hommage : le futur hommage est réussi, tu as eu moins envie de l'abandonner ?
RépondreSupprimerL'hommage est cryptique, mais génial. Pas envie d'abandonner
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