L'Affaire Crystal Singer

Ethan Chatagnier, Albin Michel Imaginaire, 2023, 288 p., 10€ epub sans DRM

 
Les géoglyphes de Crystal 
 

Pitch de l'éditeur : 

 
C’est en 1896 que l’Humanité observe les premières inscriptions extraterrestres gravées sur la surface de Mars : un problème mathématique enfantin auquel la Terre ne tarde pas à répondre. Dès lors un dialogue s’engage à coups d’immenses équations de plus en plus ardues. Les échanges prennent fin dans les années 1930, lorsqu’une équation sur la relativité met en défaut Albert Einstein lui-même.
Trente ans plus tard, un groupe d’étudiants en mathématiques du MIT se rend dans le désert de l’Arizona. Une jeune femme brillante, Crystal Singer, propose une solution. Et aussitôt la communication avec Mars reprend, sous la forme d’une équation encore plus complexe que la précédente. Mais Crystal disparaît, laissant derrière elle son petit-ami Rick, inconsolable. Et beaucoup de questions. Quand, des années plus tard, Rick se décide à partir à sa recherche, il ignore à quel point sa vie va en être bouleversée.
 
 

Mon ressenti :

Un bandeau rouge qui envoie du lourd : "Une inoubliable histoire d’amour"; L'éditeur qui dit "Chatagnier a mis dans sa science-fiction tellement d’amour" et une première partie qui s'intitule "L’amour entre égaux"; bref, bien trop d'amour à mon goût, celui qui me fait changer de trottoir en crachant à la gueule des amoureux qui pourraient croiser mon chemin.

Malgré ce tue l'amour, me voilà tout de même bien tenter de le lire, bafouant sans honte, mais sans gloire aussi, mes convictions. Le premier fautif est l'auteur qui dans une interview  dit "La seule solitude qui soit plus puissante que celle d’être seul dans l’univers, c’est d’avoir une planète habitée juste à côté qui se désintéresse de nous".
Le second fautif est un blog, celui des blablas de Tachan  écrivant : "c’est le genre de héros à la Robert Charles Wilson" et enfonçant le clou avec : "J’ai aimé la force tranquille de l’auteur pour mettre en scène tout cela, rappelant pour moi un Robert Charles Wilson qui a les mêmes facilités et les mêmes mécanismes narratifs en donnant la voix à des non-héros qui deviendront des héros du quotidien. "

Résultat : la CB s'est allégé de 10€ (je suis la honte des blogueurs, j'aurais dû demander un SP !), le roman glissé dans ma liseuse en poussant le Terrariums de Romain Benassaya (un SP celui là, je ne suis donc pas irrécupérable). Avec cette insoutenable interrogation : les martiens et Robert plus fort que l'AMOUR ?

Très rare sont les livres qui me donne l'inspiration pour un billet alors que je n'ai pas encore lu une seule ligne. Bientôt, les chroniques sans avoir lu le roman ? (oui je sais, cela existe déjà chez les booktubeurs•ses !)

[...] au début des années 1950, le gouvernement avait essayé de communiquer avec Mars en déclenchant des explosions nucléaires dans le désert du Nouveau-Mexique, que nous traverserions le lendemain. Les militaires avaient utilisé des bombes subkilotonniques en suivant une séquence adaptée du code morse, dans l’espoir qu’elles produisent des éclairs si brillants qu’ils attireraient forcément l’attention.
Elle a reniflé.
« Ah ouais, ils ont écrit leur lettre d’amour avec leur bite. Pas étonnant que personne ne leur ait jamais répondu. » 

 
Le pitch ? Lis celui de l'éditeur que j'ai collé quelques lignes plus haut, il est très bien fait


"Les choses ont l'air différentes quand on les considère d'un point de vue différent "

C'est exactement la manière qu'à l'auteur de voir et d'écrire son livre. Des martiens nous ne seront rien, l'auteur préférant se focaliser sur Crystal, une petite puit de sciences dont la communication avec les terriens n'est pas son fort, et de son amoureux transi Rick. Comme pour mon Robert, la grande histoire est vue par la lorgnette d'individus et leur histoire. Et c'est suffisamment bien fait pour nous faire tourner les pages avec avidité. Le seul bémol est que moi j'aime la SF et que de ce côté là, c'est plutôt le calme plat et même si j'ai adoré suivre les aventures sur plusieurs décennies, il m'a manqué la pointe de vertige pour me le rendre inoubliable, comme si ce roman manquait d'une fin. 

Mais le voyage fut très agréable, l'uchronie délicieuse et l'AMOUR ne m'a pas fait gerber sur ma liseuse. A défaut d'offrir un inédit de Robert à Noël, cet Ethan pourra faire illusion...

7 commentaires:

  1. Ca y est il s'assagit, ca en devient mignon presque gênant ! lol

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  2. Bashung chantait Vertige de l’amour..
    Oui il est bien ce roman et même il touche un public assez large.

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  3. Si ça se trouve c'est un pseudonyme de Robert. Les a-t-on déjà vus ensemble dans une même pièce au même moment ? 👀

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  4. Ah c'est donc Robert qui t'a amené à ce livre, je me demandais bien comment tu en étais arrivé là 😂

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