Retour sur Mars
Ben Bova, Fleuve noir/ Pocket, 2005, 704 p., épuisé
Exploration ou exploitation ?
Pitch de l'éditeur :
Six ans après les premiers pas de l'homme sur Mars, le géologue Jamie Waterman, mi-Anglais, mi-Navajo, ne peut résister au magnétisme que la mystérieuse planète exerce toujours sur lui. Capitaine de la seconde équipe d'exploration, il doit mener à bien la mission scientifique qui lui incombe, malgré les intérêts qui l'opposent à Dex Trumball, le fils du milliardaire qui finance l'expédition. Mais il y a beaucoup plus en jeu que les sentiments personnels de Jamie et la sécurité de ses équipiers. Ce monde hostile et énigmatique dissimule encore d'incroyables secrets — comme cette construction improbable perchée sur une falaise, que Jamie a aperçue lors de son premier voyage sur la planète rouge...
Mon ressenti :
Après un Mars excellent, je ne pouvais que poursuivre avec ce Retour sur Mars. Après une ellipse sur le retour de la première mission, la seconde démarre tout aussi vite. Mais après quelques pages, le soufflé retombe assez vite. Alors que le premier roman était "science based", cet opus oublie très rapidement le réalisme pour nous offrir moultes rebondissements. Làs, ces derniers jouent surtout sur les relations entre les personnages, sexuelles bien entendu. Loin de moi que de penser qu'un voyage de deux ans doit se passer sans sexe, mais ici, on dirait que c'est le ressort principal de l'intrigue. Nous connaissons le dicton "ils ne pensent qu'à leurs bites" c'est bien le cas ici, même si les femmes ne sont pas en reste...
Dans cette seconde mission, c'est le privé qui finance, mais le principal financeur est une caricature de lui même, il ne pense qu'au fric et son fiston aussi, qui a réussi à avoir une place pour le voyage. La tension dramatique est donc le méchant est il aussi méchant qu'il en a l'air ? Bref, un ressort dramatique qui ne m'a guère subjugué. Le programme part à vau l'eau sans trop inquiéter, chacun fait ce qu'il veut en fonction de son pouvoir et de ses envies, en dépit du bon sens.
Ben Bova a assez de talent pour me faire tourner les pages assez vite, mais la déception demeure : où est le réalisme que j'avais tant aimé dans le premier tome ? Même la découverte extraordinaire qui arrive au milieu m'a semblé bien trop peu probable, jetant le discrédit sur le réalisme encore un peu plus.
Reste le sujet de l'exploitation commerciale de Mars en l'ouvrant au tourisme (nous sommes dans un avenir récent ou certaines zones de la lune sont habitables). Mais même ici, c'est fait de manière assez caricaturale. Cela ne m'empêchera pas de continuer à explorer la biblio de l'auteur, en particulier son cycle sur le système solaire.
Ce n'est pas si rare de voir des tomes 2 moins bons que leurs tomes 1, mais autant de différences de style c'est assez unique - et pourtant aucun des deux pour me tenter, c'est quand même pas de chance, il faut un troisième style pour le prochain.
RépondreSupprimerJe n'ai pas souvenir que c'était si mauvais que ca, juste que c'était un poil en deçà... je crois que Venus est pire, non ? ;-)
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