Jean-Christophe Gapdy, le stimulateur de neurones


Un univers ancré dans la peau, ou plutôt, sur le polo !


Tu as un ego surdimensionné ?
Tu aimes défricher et trouver de nouveaux talents pour clamer ensuite haut et fort que tu as été dans les premiers à les lire ?
Et bien, saisis ta dernière chance avec Jean-Christophe Gapdy qui va bientôt exploser comme nouvel auteur de SF français (pas très longtemps cependant, il n'est plus tout jeune !)

Je t'ai déjà dit tout le bien que j'en pensais. Maintenant, c'est lui qui te le dit. Et il a la langue bien pendante...

Et pour te prouver que nous ne racontons pas des conneries, pas un mais deux romans te sont proposés gratuitement, enfin, si tu es intelligent(e).
Mais pour ça, il va te falloir te farcir ces 35 000 signes attentivement pour répondre à une question.

Jean-Christophe Gapdy, le stimulateur de neurones, c'est maintenant sur Le chien critique :







Naissance en 1957, originaire d’Aquitaine, une maîtrise d’Informatique, marié, quatre enfants, amateur de félins, tu vis en milieu rural avec une connexion internet fluctuante et vue sur le mont Ventoux. Un bon résumé de la personne ?

Jean-Christophe Gapdy : C’est pas mal, c’est même plutôt bien parce que ça me permet de constater que je n’ai pas étalé sur le web la multitude de défauts qui me caractérisent ou que l’on me prête. Sinon pour le Ventoux, c’est comme pour certains hôtels avec vue sur la mer, il faut monter sur la chaise pour bien le voir de chez nous, mais en commençant la balade dans la campagne, à 100m de là, il est pile-poil dans les mirettes. J’ajouterai bien que je suis amateur de tout un tas d’autres choses, mais comme ça n’intéressera pas grand monde, question suivante. 


Tu tiens un site et un blog. Le premier est très moche, daté et incomplet, le comble pour un informaticien. J’en conclus que tu n’étais pas web développeur !
Un auteur doit se vendre, et internet en est la vitrine, tu peux me donner des explications ?

Gagné quant au fait de ne pas être web développeur, mais il faut préciser qu’informaticien est un terme généraliste qui cache des dizaines de métiers extrêmement différents. Mais je récuse le terme moche, il est juste un poil disgracieux et légèrement difforme, c’est tout ; c’est un p’tit Quasimodo des sites quoi, mais gentil quand même vu qu’on y trouve des infos utiles.

Sinon, les explications sont simples : manque de temps en 2019 pour m’investir dedans, pour cause d’écriture qui amène à pas mal de parutions cette année 2020. Je suis donc parti là-dedans avec la devise minimaliste du « Ce sera mieux que l’actuel rien ».

Mais, le site, mis en place initialement à mano, est en train de migrer ; il passe sous CMS, c’est-à-dire sous un système de gestion de contenu. Je passe à quelque chose de plus clair, plus accessible et surtout de forme responsive, donc consultable sur tablette et téléphone. Les travaux débutent fin février avec une mise en ligne complète et finalisée avant le milieu de l’été. Peu de chances que l’achèvement soit complet avant, car le contenu est plus conséquent et, surtout, j'ai encore mille choses sur le feu. Il me faut donc un peu de temps…


D'après Noosfere, ton premier texte, New-Éridan, est paru en 2013, disponible dans ton recueil Aliens, Vaisseau et Cie (2015). Ce dernier étant « bien écrit », j'ai du mal à croire que ce soit ta première arme. Quel était ton/tes pseudos avant ?

Un détail pour qui ne saurait pas, la nouvelle « New-Éridan » parue en 2013 l’a été dans un recueil titré « Dimanche au bord du Monde ». Il était plus court et s’arrêtait à la fuite d’EPK 987-15 ; celui du recueil Aliens en est une variation. D’abord par son titre « Les rescapées du New-Éridan », ensuite par le fait qu’il a été rallongé pour accéder à la demande d’une amie qui souhaitait que le jeune Hèmèth retrouve ses parents. Un an et demi sépare les deux versions et donc cet ajout. Je me suis d’ailleurs dit, en lisant la critique d’un certain Chien sur cette nouvelle, qu’il avait deviné la différence de ton et d’écriture lorsqu’il a indiqué qu’il aurait bien aimé que l’histoire s’arrête justement au moment de la fuite…

Sinon pour répondre à la question : une seule autre publication et sous un autre pseudonyme, celui de Patrice de Loup Rouge, pour un recueil de poèmes de Fantasy, L’éternité oubliée. Ce sont des poèmes écrits entre 72 et 81, donc quand j’étais ado, mais édités seulement en 2013 ; ils sont parus avec quelques reprises pour compléter ou améliorer. Il s’y trouve quatre parties, dont une histoire de fantasy complète « Ikara ou les elfes », écrite non en prose donc, mais en vers…

Absolument rien d’autre, nulle part et à nul autre moment n’est paru. Mais, j’ai des circonstances atténuantes, malgré quatre gamins apparus au fil du temps, je n’ai cessé d’écrire depuis 1972 justement… 


En à peine 10 ans, ta bibliographie est vaste, le rythme de parution devient exponentiel. Peux-tu nous donner le nom de ton piston dans le milieu de l'édition ?

Pas de nom à jeter en pâture. En outre, je n’ai pas souvenir d’avoir joué à la promotion dite canapé, ni versé de pots-de-vin, de dessous de table ou de bakchich. Pas plus que je n’ai de membre de ma famille dans le milieu, même en emploi fictif.

Quant à un rythme exponentiel, je me contente d’un rythme correctement soutenu pour l’instant. Je n’ai, de toute façon, pas une capacité d’écriture qui me permettrait de produire plus de trois romans par an, comme je me suis lancé à le faire actuellement. Je dis bien produire, pas faire paraître ; ça, c’est une autre paire de manches.

Côté édition, j’ai simplement eu la chance que de « petits » éditeurs acceptent d’accorder quelque crédit à mes textes et de me donner une chance. Cela s’est réalisé après ma participation au 6e tournoi des nouvellistes puis au concours de nouvelles de Nouveau Monde, grâce à Aramis Mousquetayre. Ces deux « battles » d’écriture m’ont permis de prendre un peu d’assurance et de progresser au fil des semaines avec des histoires de plus en plus fouillées, après avoir pu délirer façon P.K. Dick dans « Aliens, Vaisseau et Cie ». S’y ajoutent deux éléments complémentaires qui m’ont amené à passer des nouvelles aux romans. D’abord, la rencontre avec Frédéric Lebeuf, alpha-lecteur féru de SF et diablement efficace, terriblement critique et sachant appuyer sur les bons boutons pour me faire réagir. Ensuite, la participation, grâce à Jean-Pierre Fontana, au tout premier salon des Aventuriales, ce qui m’a amené à découvrir le milieu de l’intérieur et surtout à faire des rencontres assez extraordinaires, auteurs, éditeurs et lecteurs. Le tout m’a permis d’arriver petit à petit jusqu’ici.

J’avoue que tout cela est survenu de manière assez inattendue. Bien que sans tourbillon ni paillettes, j’ai l’impression de me retrouver en auteur « milieu de gamme » de la SF, ce qui, loin d’être péjoratif, est plutôt agréable. Même si l’idée est de tenter de grimper encore…


Pourquoi choisis-tu quasi exclusivement des éditeurs qui ne proposent pas de versions numériques ?

Quasi, donc pas tout à fait exclusivement, parce que j’ai fait une petite incursion – avec deux nouvelles – chez l’Ivre Book qui ne réalisait que de l’édition numérique. Il a fermé depuis, pile au moment où j’avais d’autres textes prévus avec lui, dont l’un était déjà passé en correction, mais c’était un petit pas vers le numérique…

Quasi aussi, parce que je viens de signer un contrat chez Armada, un éditeur de l’imaginaire qui publie dans les deux formats, à savoir papier et numérique. Le prochain roman syssolien sera donc disponible en epub chez lui avant la fin de l’année, ainsi qu’une nouvelle dans une anthologie.

Ce qui devrait plaire – suivez mon regard – à un certain Chien Critique, et sans doute à d’autres. Pour le reste, c’est plus le hasard et l’opportunité qu’un choix particulier, outre le fait d’avoir essuyé comme beaucoup de débutants quelques refus ou non-réponse çà et là. 


Tu restes cependant un « jeune » auteur, peu de lecteurs connaissent tes écrits malgré la qualité que j’y décèle. Comment vis-tu cette situation ? Quelles en sont les causes d’après toi et comment y remédier ?

J’avoue qu’il y a des hauts et des bas, ces derniers étant un mélange de frustration et de déception. Mais je tempère ceci par le fait qu’en salons, je rencontre de plus en plus de monde et que l’on commence à venir me revoir, pour me parler d’un livre ou de l’autre, ainsi que pour me demander où en sont les suites ou les prochaines parutions. Quand j’ai débuté dans mon métier précédent, il m’a fallu un peu plus de cinq ans pour ne plus me sentir coincé aux entournures. Or, là, j’approche des cinq ans, 2015 étant la sortie d’Aliens, Vaisseau et Cie. Comme je suis encore un grand rêveur, peut-être qu’avant 10 ans…

Les causes ? Si je les connaissais réellement, j’aurais déjà essayé de les traiter. Le constat est aussi que le milieu est assez fermé, que nous sommes nombreux à postuler pour y entrer et que, pour l’instant, mes écrits n’intéressent pas les grands éditeurs. Pourquoi ? Je l’ignore, car ils ne sont guère explicites dans leur refus, hors du traditionnel « cela ne correspond pas à ce que nous éditons actuellement » ou du long silence radio. Peut-être devrais-je chercher dans certains éléments de forme ; j’ai eu des remarques qui qualifiaient mon style et mes histoires de « trop littéraires » (sic) et « hors du genre SF » (sic), parce que je mélange trop les sous-genres. Je n’ai pas trop compris en quoi cela posait problème, mais ce ne sont pas des lecteurs anonymes qui m’ont sorti cela.

Un éditeur important m’avait aussi et fort étonnamment indiqué que « Les Gueules des vers » n’avaient aucune intrigue et qu’il ne le retenait pas de ce fait. Donc, pas évident de savoir s’il faut changer la forme ou le fond des textes, ou continuer franchement dans le même sens. Pour l’heure, je reste avec mes envies et mon plaisir d’écriture, en gardant plus ou moins le même cap.

De façon plus réaliste et pour remédier à cette « jeunesse », il faudrait que je dépasse la petite – mais fort sympathique et sacrément bonne – fan zone 2.0. Ce qui est loin d’être évident, mais ne me fait pas baisser les bras. Puisqu’il existe déjà quelques « fous » – tous sexes et genres confondus – qui aiment ce que j’écris, je me dis que c’est un début. Comme je viens de l’expliquer, je reste un rêveur impénitent et, de toute façon, l’avenir commence demain, ainsi que vous le savez et pour faire le lien avec la question suivante qui pointe son nez.


Tu aimes glisser dans tes textes des références, littéraires ou autres, explicites ou cachées. Un besoin de reconnaissance, une volonté d’étaler ta culture, Easter eggs, ou autre chose ?

Pour les explicites, il faudra que je demande à recevoir quelques éloges ou remarques dans le sens de la reconnaissance ou de l’étalage, mais, dans ce cas, j’ai tout raté jusqu’à présent. Pour les cachées – et certaines références sont effectivement bien camouflées, même si elles restent décelables heureusement – c’est d’abord et avant tout un amusant personnel – j’adorais la coccinelle de Gotlib et c’est presque dans cet esprit. Bien sûr, je suis ravi quand quelqu’un me dit avoir noté ceci ou cela, mais ce n’est pas une attente primordiale. Avec cela, je ne peux m’empêcher de glisser aussi, çà et là, de petites touches d’humour, parfois simple, parfois ironique, quand ce n’est pas de l’humour noir – Franquin reste un de mes grands maîtres de ce point de vue.

C’est donc d’abord et surtout une envie de m’amuser et de me replonger dans ce que j’ai lu ou vu, le tout accompagné d’un désir de faire découvrir et de déborder d’un cadre SF qui se cantonnerait à cette seule SF. J’éprouve un vif plaisir à lire des textes qui n’ont rien de fictionnel, biographies, textes scientifiques, historiques, etc. et donc à ne rester ni dans la blanche ou la noire, ni dans la SFFF, cette littérature dite de genre que forment la Science-Fiction, le Fantastique et la Fantaisie. C’est plus un partage qu’un étalage, mais chacun y voit ce qu’il veut, ce n’est pas gênant. C’est aussi une base pour certains aspects de mes écrits quand je peux asseoir l’histoire sur des faits existants, sur une réalité qu’on ne connait pas forcément, mais qui est bien là.

S’y ajoute sans doute la chance d’avoir enseigné en parallèle de mon activité d’informaticien. Durant ces années, j’ai pris l’habitude d’assortir ce que j’expliquais de dizaines d’anecdotes et d’histoires parallèles, afin d’attiser la curiosité et de titiller les étudiants que j’avais, de leur proposer d’autres directions que la seule technique. J’avoue aussi avoir pimenté le tout d’une pointe d’humour afin de rendre moins arides les aspects théoriques que nous traitions. Apparemment, cela leur convenait parfaitement.

Quant aux Easter eggs, il y en a effectivement, mais je n’ai songé à en placer que dans « Aliens, Vaisseau et Cie », plusieurs étant évidemment en référence à PK Dick, ce qui dans un recueil voulant lui rendre hommage est assez logique. S’il s’en trouve ailleurs, c’est à l’insu de mon plein gré. Mais je peux avouer aussi que cette petite habitude – ou sale manie, suivant le point de vue de chacun – me vient en partie de ce jour où, gamin, j’ai réalisé qu’il y avait des jeux de mots dans Astérix. Je ne parle évidemment pas des noms de personnages ; le minot que j’étais s’est retrouvé scotché devant le fameux « Il affranchit le rubicond » (pour qui se poserait la question, c’est planche 18b dans Astérix en Hispanie, paru en 69 après ma douzième cacahuète). J’avais trouvé ça tellement génial que j’avais épluché tous les albums précédents pour les dénicher un à un.

Et j’aurai, peut-être, quoi que sans aucune certitude, à chercher là une raison de plus dans le fait d’avoir eu quelques manuscrits refusés, certains les trouvent peut-être trop chargés de notes ou de références… ce qui oblige peut-être à lire à deux vitesses, l’histoire et les explications. Pourtant, c’est aussi une façon de bien titiller les neurones…


J'ai cru comprendre que tu avais bricolé un programme informatique pour t'aider à la construction de ton univers syssolien. Ego surdimensionné ou manque dans les logiciels d’aide à l’écriture ?
Ce logiciel est-il ta seule propriété ou tu l’as mis à la disposition d’autres auteurs ?

Plutôt une énorme et gigantesque fainéantise… complétée d’une grosse peur de me planter sur les dates de mon Univers ou les âges de mes personnages, une grosse frayeur survenue après que mon alpha-lecteur m’ait fait remarquer, avec justesse, deux bourdes. Elles n’étaient pas énormes, mais elles étaient là et bien visibles.

Les softs que j’avais trouvés ne me permettaient pas de traiter le problème des sauts avant et arrière dans le temps, ni celui des duplications. Du coup, j’ai sorti mes outils Meccano, clés, pinces, etc., et, comme là c’était dans mes compétences, au contraire du web-design, j’ai monté mon bidule en quelques jours.

Je n’ai mis aucun copyright dessus, mais je n’ai pas cherché à le diffuser, car je n’ai pas envie de passer mon temps à l’adapter pour l’un ou l’autre, encore moins en faire la maintenance. Par contre, je l’ai donné à une illustratrice de jeu de rôle qui avait envie de le tester.





SysSol justement, c’est l’univers où se déroule pas mal de tes textes (Les gueules et l’enfer des vers, La reine du Diable rouge). Je ne reviens pas sur la création, les dates clés..., tu l’as déjà fait sur ton site ou ton blog. C’est une timeline et un univers gigantesque. Comment t’en es venue l’idée et quel temps cela t’a-t-il pris pour en dessiner les contours ?

Aucun souvenir très précis quant à la naissance ou à l’apparition de l’idée. Elle est venue en écrivant la nouvelle qui est devenue le premier chapitre des Gueules. Il se trouve que je déteste lire un roman bourré d’incohérences dans son univers ; aussi ai-je décidé d’éviter, autant que faire se peut, ce genre d’écueil. Il faut dire que des univers comme ceux de Dune, Star Trek, Babylon 5 et autres, avec chacun leurs propres canons, m’ont toujours attiré par le foisonnement qui s’y trouve.

Les contours ont été esquissés en quelques semaines, mais le temps passé à le créer en profondeur et à l’affiner est celui d’écriture des 3 premiers romans de SysSol, c’est-à-dire comme tu l’indiques le diptyque des Vers et la première aventure de Gerulf. Ce qui représente deux années complètes pour concevoir une sorte de « canon » de SysSol. Aujourd’hui, écrire la seconde aventure de Gerulf – qui paraîtra fin 2020 chez Pulp Factory – et celle de mes Contrebandières – qui sortira elle aussi en 2020, mais chez Armada – s’est fait avec une grande facilité, sans crainte d’incohérence ni de retcon, ce que l’on nomme la continuité rétroactive, c’est-à-dire des changements par rapport à ce qui a déjà été écrit.



Ayant piraté ton PC, j’ai eu accès à quelques documents confidentiels qui me disent que tes idées de textes dans cet univers t’occuperont encore quelques décennies. J’imagine sans peine que d’autres textes dans d’autres univers sont aussi « programmés » ?

Eh allez, hop, encore un hacker et qui se vante en plus… heureusement pour moi, tu as raté mon cloud et mes bitcoins…

Sinon, il y a effectivement d’autres univers…

Celui des « Mondes de Quirinus » qui s’est bâti avec trois romans, mais se trouve pour l’instant en attente d’éditeurs. C’est un monde SF assez différent de SysSol d’abord par ses protagonistes – l’histoire est d’abord humaine, liée à la planète Mars, une aventure assez peu spatiale – ensuite par son espace-temps puisqu’il n’y a pas de voyage retors dans le temps, mais une histoire classiquement linéaire. J’espère avoir l’occasion d’en parler plus longuement avec mon co-auteur, F.L. Castle, d’ici la fin de cette année 2020, si nous arrivons à intéresser quelqu’un…

Un autre univers créé se trouve très éloigné de la SF, puisqu’il s’agit de Fantasy, donc sans boulons. Le principe et la trame ont déjà été acceptés par un éditeur. Mais le projet est au repos pour quelques mois avant de terminer les derniers chapitres. En cause ? Tout ce que j’ai en cours, écriture, corrections comme parutions et salons.

Il existe un troisième cas, un troisième univers qui, bien qu’ayant des liens avec SysSol, sera très différent. Il s’agit d’un planet-opera assez particulier, puisque la planète en est théorique et donc pas encore connue. Certaines de ses caractéristiques sont basées sur des études et simulations scientifiques. L’idée de départ m’a été proposée par Franck Selsis, astrophysicien spécialiste des exoplanètes, directeur de recherche au CNRS, et de bien d’autres choses encore, à qui je dois la préface des « Gueules des Vers ». Lorsqu’il a abordé l’idée de cette planète et de ce qu’on pouvait en tirer en termes de fiction, cela a fait tilt en moi ; l’histoire paraissait sensationnelle parce qu’elle mêlait à l’apparente simplicité et facilité d’un monde neuf où tout était possible, celle d’un défi, celui d’une base scientifique cohérente. L’histoire doit donc être approchée avec suffisamment de détails et d’axes d’analyse pour que ce monde imaginaire s’appuie au maximum sur celui modélisé par les scientifiques ; ceci, bien sûr, ne sera pas parfait, il y aura sans doute des écarts entre l’un et l’autre, mais nous essaierons de les réduire au maximum. Bref, au lieu de construire une timeline à la « Gueules de Vers », il faut bâtir un monde complet et potentiellement réaliste.

En pratique, si j’en écris la base fictionnelle, Franck Selsis amène toute la partie scientifique afin, d’une part, de montrer que Science et SF font plus que bon ménage et, d’autre part, d’avoir un univers le plus cohérent possible et le plus plausible scientifiquement parlant, même s’il s’agit d’une planète hypothétique et si nous savons que le calque de l’un sur l’autre ne sera pas parfait à 100%.



Les deux tomes des Gueules ont une intrigue tortueuse à souhait qui joue sur les doubles, les clones et le cours du temps. Pourquoi veux-tu absolument faire du mal au cerveau de tes lecteurs ?

Euh… trois hypothèses. Parce que j’ai un fond sadique ? Parce que je suis maso et que j’ai pris plaisir à cette complexité ? Ou alors parce que j’ai effectivement un fond particulièrement – mais agréablement – cinglé et déjanté comme l’écrivent certains lecteurs des Gueules des Vers et d’Aliens, Vaisseau et Cie ?

Disons, puisque j’ai des défauts quand même, qu’il y a un peu des trois, ce à quoi j’ajoute, pour moi, une facilité à manipuler dans tous les sens personnages comme événements, ce qui m’autorise certaines libertés. Outre une passion pour Valérian et Laureline, voyageurs spatiotemporels… et puis n’oublions pas que l’Ombre Jaune a des doubles lui aussi…


Des textes hard science (les Vers), du techno-policier (la reine du diable rouge), du planet-opera (Les Mondes de Quirinus), de la fantasy poétique, mais pas de post apo !

Même si j’en ai lu, même si j’en ai aimé certains (mais pas tant que ça au final), je ne suis tout simplement pas fan de post-apo. J’ai fait une petite incursion dans le genre avec la nouvelle « Souffrance et Espérance », un post-apo qui se déroulait au cœur de l’Auvergne et qui avait été apprécié. J’avais fait une tentative de novella avec quelque chose qui s’appelait « SOS Terrestre », mais qui n’a accroché ni mon alpha-lecteur, ni une revue. Si j’ai aimé écrire ces deux textes, ils ne m’ont pas pour autant donné envie de réitérer ou de transformer l’essai. Je ne serais pas fermé au genre si on demandait d’y plonger. 


Rêvons un peu : nous sommes dans un monde où la technologie permet de se rendre d’un point A à B de l’univers en une fraction de seconde, via des trous de vers par exemple. Tu as la capacité d’exercer le métier que tu veux, où tu veux, que fais-tu ? Tu restes JC Gapdy, écrivaillon provençal, ou … ?

Je ne compte pas changer ni me transformer en citrouille. Si écrivaillon (je t’en ficherai moi des écrivaillons… dirai-je pour parodier l’Alléluia de Jean Ferrat), je dois rester, tant pis. Je devrais sans doute pousser un « Quoi ? Moi écrivaillon ? » avec quelques cris d’orfraie rageurs et scandalisés, mais ça ne se verrait pas sur le blog, donc je vais zapper cet éclat d’ego.

Malgré cela, j’espère voir se réaliser, un jour prochain, c’est-à-dire dans quelques mois ou dans quelques années, le dernier de mes rêves d’ado en devenant auteur, l’avant-dernier rêve ayant été d’être publié.

Ceci dit, aujourd’hui et depuis que mes textes sont parus, il me tenterait bien d’avoir des envies différentes de celles de mes débuts. Comme celle de devenir voyageur intersidéral, à la Dick Hanson ou à la Valérian que je citai précédemment, voire à la Axle Munshine (du moins tel qu’à ses débuts), à condition de ne pas rester seul durant lesdits voyages, d’être en compagnie d’une sorte de Yessica ou de Laureline par exemple.

Mais je manque d’imagination pour en dire plus (oh, l’hypocrite ! entends-je répliquer le Chien. Je ne dis cela qu’au profit de ceux qui n’ont pas activé leurs haut-parleurs…).


Comment la SF est-elle entrée dans ta vie ? Qu’est-ce qui t'intéresse dans ce genre.

Par la petite porte et par hasard, à cause ou grâce à une bibliothécaire qui m’a proposé de changer, d’agrandir le champ de mes lectures et a, un jour, rajouté aux bouquins que j’empruntais, deux titres SF. Le premier était une histoire dont j’ai oublié le titre, mais avec des vaisseaux spatiaux. En plus, il y avait des ados dans l’histoire et, étant moi-même ado, j’ai accroché à cette aventure – ce qui explique pourquoi il y en a dans mes textes.

À cause donc de cette dame, Corinne de son prénom et bibliothécaire de son état, les fois suivantes, soit je rajoutais un peu de SF que je dénichais tout seul, soit elle glissait un ou deux ouvrages dans la liste qu’elle me préparait occasionnellement. Quelque temps plus tard, il y eut un libraire sympa et bourru à la fois qui m’a fait découvrir une autre facette de la SF ; c’était un jour où il en avait marre de me voir tourner dans sa boutique alors que je n’avais plus d’argent de poche et donc ne pouvais rien acheter. Il m’a poussé dehors en me plantant dans les mains un bouquin de Dick, ce qui explique là aussi que…

Bref, le virus s’est définitivement et solidement accroché en moi après cela ; il s’est même développé à la fac de Lyon où le rayon des bouquins de SF, Fantastique et Horreur – avec des dizaines de Marabout, Opta, Presses Pocket et autres – a fini de me rendre accro.

Personnellement, ce genre qu’est la SF m’ouvre à un double plaisir : celui de m’offrir un imaginaire qui effleure des futurs possibles, voire plausibles. Mais aussi celui de mêler imaginaire, aventure et inconnu avec çà et là des aspects scientifiques et d’anticipation. Bref de rêver…



Un de tes auteurs favoris est Philip K. Dick, dont le recueil Aliens en est une sorte d’hommage. Un mot sur cet auteur ?

Un mot ? Barge… et tous les synonymes qui vont avec.

Parfois un peu frappé donc, mais génial quand il s’agit de décrire une réalité différente de ce que l’on voit ou croit savoir. Un auteur capable d’en mettre plein la vue sur la différence de perception. Un auteur qui n’hésitait pas à mêler du fantastique à la part SF, tout en montrant de manière acide et critique la société américaine de son époque. Mon roman préféré reste, très loin devant les autres, « Le maître du Haut Château », mais j’aime bien aussi des titres comme « Docteur futur » ou « Dr Bloodmoney ».

Pour reprendre X-Files aussi bien que Docteur House, « La vérité est ailleurs ». Raison pour laquelle je l’apprécie, même si son style est parfois abscons et ses histoires parfois très… mollassonnes, avec des actions minimalistes au contraire de ce que l’on peut voir dans les films qui reprennent son œuvre. Une sacrée performance de ce côté, car il est quand même l’auteur SF qui a le plus de titres portés à l’écran. Par contre, ses parutions qui tournent uniquement autour d’un pseudo-mysticisme sont beaucoup moins ma tasse de thé…

J’ajoute que son nom m’a toujours amusé, non pas pour l’argotique homonymie sexuelle, mais parce que j’ai très tôt aimé les enquêtes et les romans policiers. Or il ne faut pas oublier qu’un « private dick » est un détective privé en anglais, ce qui explique d’ailleurs que Gerulf soit lui-même un privé.


La question qui peut fâcher : que penses-tu de Robert Charles Wilson ?

Comme je n’ai nulle envie de finir étripé, pendu par lesdites tripes et vilipendé avant d’être jeté en pâture aux corbeaux et aux vautours, je ne vais pas demander qui c’est…

De toute façon, même si je n’avais pas lu le moindre œuvre de sa part – je sais, c’est râpé vu que j’ai eu entre les mains Spin, les Fils du vent, … – rien que le fait qu’il ait, parmi tous ceux qu’il a gagnés, le prix Philip K. Dick avec Mysterium lui avait ajouté une étoile dans mes sélections d’auteurs. Tim Powers dont j’avais bien aimé certains textes avait lui aussi était primé, un bon signe là aussi.

Bref, jusqu’à présent, je n’en pense que du bien et il figure dans ma liste des auteurs contemporains que je considère comme devant être impérativement lus – ouf, la phrase qui me sauve la vie, par la même occasion – mais, de ce fait, il est au milieu de pas mal d’autres – ça c’est moins bien, je sais, mais comme je ne parle pas de moi, ça devrait être acceptable.


On peut découvrir facilement les auteurs qui t’ont influencé, mais quel est le pire roman de SF que tu aies lu ? Pourquoi l'as-tu détesté ?

Ouh la ! J’ai tendance à oublier et surtout à ne pas garder les livres que je n’ai pas aimés. Donc, là, joker, aucun titre ne me vient à l’esprit.

Quant au pourquoi, là, je peux quand même essayer de répondre. Quand je n’aime pas, c’est généralement – bien que parfois pour d’autres raisons – à cause de ces points :
Trop froid, pas d’humanité, pas de personnage avec qui j’aurais de l’empathie (de n’importe quel sexe ou genre, de n’importe quelle origine – donc humaine ou non, gentil comme méchant) ou alors des persos caricaturaux sans que ce soit risible et agréable…
Trop de clichés, de trucs vus et revus cent-sept fois (style le début des Gueules, mais qui durerait tout le roman), donc pas assez d’originalité…
Trop d’invraisemblances, d’incohérences, d’impossibilités, d’in-quelque chose… voire trop de fautes d’écritures aussi.

Du coup, je ne suis pas fan des histoires de superhéros, même si côté cinéma, il m’arrive d’en regarder occasionnellement. J’ai souvenir aussi d’avoir plusieurs fois laissé choir certains livres de la défunte collection FNA (Fleuve Noir Anticipation), avec des histoires qui arrachaient les yeux par des incohérences et invraisemblances. Non que les miennes ne soient pas sans défauts, mais à ce point, brrrrr ! À l’époque, j’en avais trouvé pas mal qui n’auraient même pas pu être classés en séries Z.


En tant que lecteur, qu’attends-tu d’un roman de SF ? Tes attentes en tant que lecteur et tes envies en tant qu’auteur sont-elles identiques ?

Ce que j’attends de n’importe quel roman, quel que soit son genre, m’emmener avec lui et avoir envie de tout lire de l’auteur dont je viens de refermer le livre, et je parle alors de découvrir le bon comme le reste, le moins bon, de ce qu’il a écrit et fait paraître.

J’ai quand même un plaisir énorme avec la part de rêve qu’on trouve dans la hard-SF, le space-opera et les planet-opera (je sais que j’enfonce des portes ouvertes pour qui m’a déjà lu, mais tant pis). Et puis, comme j’apprécie énormément les romans policiers (je sais là aussi, personne n’avait remarqué), j’ai de temps en temps des petits techno-trillers qui me plaisent.

Je pense que mes facettes auteur-lecteur sont assez proches, mais loin d’être identiques. Il y a, dans ce que je lis des récits, que je ne me sens pas capable ou pas intéressé d’écrire, alors que j’en apprécie la découverte. En prenant un exemple, j’ai vraiment aimé le cycle des Inhibiteurs d’Alastair Reynolds, donc des textes bien hard-SF, mais ce n’est vraiment pas le type d’histoire que j’écrirai. Dans son œuvre, celle qui est tout à l’opposé de mes écrits est Diamond Dogs, avec un scénario façon Cube qui ne m’a pas remué les tripes…



Que pensent tes proches de l’auteur que tu es devenu ?
Le premier cercle n’est pas « èsseffiste » et donc n’en pense rien. Hormis mon aîné qui me lit et m’a indiqué par un laconique « C’était vraiment bien. Bravo ! » qu’il avait aimé les Gueules des Vers, nul n’a essayé de plonger dans mes écrits et donc ne m’en a dit quoi que ce soit. J’aurais pu me lancer dans le tricot en point de croix retourné en utilisant des baguettes chinoises tenues dans mes doigts de pied, les réactions auraient été tout aussi chaudes et passionnées.

Pour les autres cercles, eh bien, du côté d’un oncle, j’ai une cousine par alliance qui aime mes textes et me l’a fait savoir avec un vif plaisir ; je compte aussi un beau-frère qui s’est délecté avec les Gueules des Vers aussi bien qu’avec Aliens. Et puis… c’est tout… le reste est très éloigné, formé par les lecteurs plus ou moins anonymes, parmi lesquels plusieurs auteurs amis.


Il y a actuellement un débat autour de la précarité des auteurs. As-tu une opinion dessus ?

Cette précarité, malheureusement, ne m’étonne pas. Elle ne date pas d’aujourd’hui et elle repose sur plusieurs problèmes de société qui font que la fragilité des auteurs a augmenté ces dernières décennies. J’en ai découvert certains aspects en étant moi-même édité.

De mon point de vue très personnel et donc forcément incomplet, tant qu’on ne remettra pas tout à plat, tant qu’on ne fera pas table rase de l’existant, cette situation perdurera. Que ce soit le taux et les délais de reversement des droits d’auteurs, la cession ad vitam aeternam des droits, la non-rémunération des représentations, la protection sociale, etc. tout est à revoir.

Pour ma part, je n’ai pas ces soucis, arrivant là sur le tard. Mais je sais et comprends que ce ne soit très dur pour beaucoup.


Justement, pour mettre en avant des auteurs fauchés, peu connus, mais que tu trouves avoir du talent, tu nous donnes une liste ?

J’en connais, mais je sais aussi qu’ils n’apprécieraient guère d’être mis en avant à cause de cette précarité, même si elle était présentée couplée à leur talent. Donc pas de liste dans cette « case » ou sous cet « étiquetage ». Par contre, j’ai prévu avec la refonte du site d’avoir une page dédiée aux auteurs français moyennement connus, mais aux textes bourrés de qualité que j’ai aimés, et il s’y trouve pas mal d’œuvres qui méritent d’être citées. Quand j’arrive à disposer du temps pour cela, et bien que n’étant pas chroniqueur professionnel – quoi que cabotin – j’ai assez souvent mis sur ma page FB ou dans les soutes du Galion des étoiles mes ressentis sur quelques romans ou recueils que j’ai appréciés, voire adorés.


As-tu des textes en accès libre dispo sur internet afin que de potentiels lecteurs puissent se faire une idée de ta plume ?

Il y a les nouvelles publiées chez Nouveau Monde et accessibles ici :

Il faut descendre en bas de page pour récupérer 3 fichiers. Le « Nouveau Monde hors-série n°3 » (Au cœur de l’arène) est le plus complet ; il s’y trouve 6 de mes nouvelles. « Nouveau Monde Hors-série n°4 » (en 2 livres), comporte 2 de mes nouvelles ; moins intéressantes et moins poussées que celle du HS3, elles peuvent néanmoins convenir à certains, tout en permettant de découvrir d’autres auteurs, dont Tiphaine Levillain qui est présente dans ces 3 opus.

Ensuite, il est possible de me demander deux autres nouvelles en numérique, une de SF et une de Fantastique. Elles ne sont plus disponibles directement pour l’instant, mais il suffit de me contacter sur Facebook en me transmettant son adresse mail pour les obtenir.


Je te laisse conclure…

En conclusion, je vous dirai bien, comme maître Folace, de vous risquer sur le bizarre, non pour la boisson, mais pour la SF. J’ai parfois l’impression que le fan-club des premières heures de la SF est resté coincé dans une petite zone de confort, une zone dans laquelle naviguent les grands noms anglo-saxons, les textes des anciennes années ou des éditeurs ayant déjà pignon sur rue comme s’ils étaient l’unique référence de la SF. Certes, il s’y trouve de vraiment chouettes auteurs SF français qui sont devenus des références et ont pris une belle place dans le paysage, mais nous sommes quand même énormément inondés de rééditions et de productions principalement anglo-saxonnes (d’accord, promis, je ne compte pas Robert là-dedans). Or, vous pourriez, vous lecteurs, tenter le diable et les vers, en essayant des trucs qui sortent de ces sentiers tous tracés, en osant jeter un œil sur des parutions moins connues. Il s’y trouve des textes qui savent décoiffer ou dépoter – voir mettre les neurones de travers ou à l’envers si j’osais parler de mes propres textes – mais ces romans ont souvent bon goût, d’autant que y’a pas seulement que de la pomme dedans.

Ah, et puis, chère lectrice, cher lecteur de ce blog, sachez qu’une lourde responsabilité pèse sur vous ; en effet, en vous unissant tous, vous pourriez m’offrir la chance de quitter ce rang d’écrivaillon (ne vous inquiétez pas, je lui réserve un chien de ma chienne au petit chien qui n’a pas sa langue dans sa poche) et de me payer enfin le Xanadu ou le Dauphin blanc dont je rêve, dès que j’aurais vendu quelques centaines de milliers de livres…

Ceci dit, et pour redevenir sérieux, un grand merci de cet échange, cher Chien Critique. Merci à vous lecteurs si vous avez tenu jusqu’à ces dernières lignes. Et à bientôt, je l’espère, pour de nouvelles aventures…



Concours


Pour te récompenser d'avoir pris sur ton temps de travail pour lire ces 35 000 signes,
un concours pour remporter pas 1 mais 2 romans !
Soit le diptyque des Vers
Alors, on dit merci à l'auteur, on dit merci à son éditeur Rivière Blanche et on répond à cette question qui te mettra les neurones à l'envers afin de te préparer au mieux à cette lecture retorse, mais palpitante.

Tu as jusqu'au Dimanche 23 février 2020 à 23h59mn59s de notre univers connu pour répondre.
Tu envoies ta réponse à lechiencritique@gmail.com avec ton adresse postale déclarée en France, car oui, c'est une version papier qui est offerte, la version numérique n'étant disponible que dans l'univers SysSolien

Question : 

Pourquoi l’histoire de Horselover Fat n’est pas l’une des préférées de Jean-Christophe Gapdy ?

Concours terminé.
Un grand merci à tous les participantes et participants.
C'est un lutin qui remporte le diptyque

Mais l'auteur a offert en outre un lot de consolation pour le second qui remporte le recueil Aliens, Vaisseaux et Cie : Bravo à Yann

Pour aller plus loin :

Son site moche disgracieux :  https://jc.gapdy.fr/
Son blog : http://jcgapdy.blogspot.com/
Sa page Facebook : https://www.facebook.com/gapdy.jc


Mes avis sur ses textes :


Aliens, Vaisseaux et Cie

Les gueules des vers
L'enfer des vers
La Reine du Diable rouge
Sa nouvelle : Chasse temporelle


D’autres interviews ici


Sur le site d’Éric Vaucey, datée de septembre 2015
http://vaucey.canalblog.com/archives/2015/09/07/32595885.html

sur L’étrange Librarium, datée de février 2016
http://letrangelibrarium.blogspot.com/2016/02/interview-de-jc-gapdy.html

Sur Le galion des étoiles, datée de janvier 2017
https://www.legaliondesetoiles.com/J-C-Gapdy_a3271.html

Sur Propos iconoclastes, datée d'avril 2017
http://propos-iconoclastes.blogspot.com/2017/04/les-espoirs-de-limaginaire-jean.html

Sur Amazing stories, datée de novembre 2019
https://amazingstories.com/2019/10/jean-christophe-gapdy-un-auteur-en-phase-ascendante/



Un grand merci à Southeast Jones, sans qui je n'aurais peut-être jamais lu du JCG

Toutes les images et photos viennent du site, blog ou page facebook de l'auteur.

22 commentaires:

  1. Joli coup. Pas encore tout lu mais je mets de côté.
    Côté biblio, je suis toujours sur "Aliens...".

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    1. C'est qu'il a beaucoup à dire le Gapdy...
      Tente ta chance avec le concours, de cette manière tu auras encore de la lecture pour la suite.

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  2. ah! je me souviens parfaitement de tes critiques, surtout celle de La Reine du Diable Rouge. Je l'ai dans ma wish-list. D'ailleurs tu m'as intriguée pour plusieurs titres de Gady.
    ALors, c'est avec un énorme espoir que je vais participer à ce concours. Comme tu l'organises, j'aurais une petite chance d'enfin gagner.

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    1. Pour l'instant, tu as tes chances, ta réponse est bonne. Mais tu n'es pas la seule à avoir donné la bonne réponse. Suspense.

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  3. ah! C'est bien qu'il aime Robert, car Robert est grand!
    (j'ai plus de mal avec Dick, que je trouve trop barge, justement)
    ET un mot à . Gady, je crains que ma modeste participation ne soit pas suffisante pour accompagner Rowling...ni se payer le dauphin Blanc

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    1. Robert n'est pas grand, il est immense !
      Comme toi, je connais peu Dick, même si son Haut château m'avait beaucoup charmé.

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  4. Lu de bout en bout (yes!!).
    Il ne peut qu’être un auteur sympathique puisqu’il aime Philip K. Dick 😁 et c’est parti pour le concours... suspense 😉

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    1. "Lu de bout en bout (yes!!)"
      Je ne sais pas comment tu as fait, j'ai jamais eu la force de tout lire !

      J'ai pas vu ton mail avec ta réponse

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  5. bonjour ce gapdy m'est très sympathique
    ancien comme moi ,très marqué par dick qui ne le fut pas dans les 70 80's
    faut lire UBIK mais le grand défaut de ce GARS P DIT c'est l'édition chez rivière blanche trop cher pour ma bourse ,y'en a pas en solde chez gibert
    jean pierre frey

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    1. Justement, le concours est là pour éviter les fins de mois difficiles.
      Donc il faut participer

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  6. Merci pour cet ITW, j'ai bien aimé les gueules des vers, il faut que je me procure le 2ème

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    1. Surtout qu'une nouvelle aventure dans cet univers débarque en fin d'année.

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  7. Belle interview. Aimerais lire L’éternité oubliée, mais semble ne plus édité. En numérique peut-être ?

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    1. Bonjour. Il suffit de me contacter par mail (jc[@]gapdy.fr sans les crochets). J'en dispose encore de plusieurs exemplaires papiers (ce qui est mieux pour les illustrations). Bien cordialement.

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    2. Tiens, je remarque que j'ai désormais un employé - bénévole je précise - qui répond à mes coms. Parfait.
      J'espère que tu as bien reçu le bouquin Anonyme.

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  8. Un peu trop cher en version papier. Ce sera pour une autre fois,mais je retiens l’offre de J.C Gapdy.

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    1. On comprend mieux pourquoi la poésie ne se vend pas ;p

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    2. Le prix n'est pas lié au concept de "poésie", mais au fait que l'édition comporte 21 dessins créés spécialement pour le livre et que l'impression était, de ce fait, plus onéreuse. Sans les dessins, le prix aurait été 1/3 inférieur...
      L'epub existe à 6 €... le papier est à 18 € TTC, soit 15 € HT (prix éditeur) sur lequel je ne gagnais quasiment rien... (1,5 €)

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    3. Mais ne te justifie pas Jean Christophe, ce n'est pas toi qui fait le prix et 18€ est un prix juste.
      Mais parfois, trouver ce prix dans son budget est difficile. En outre, Mr Anonyme ne faisait que remettre à plus tard.

      Pour moi, le problème du prix du livre se situe surtout au niveau de l'équilibre entre le producteur et les autres.

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    4. C'est une explication pas une justification parce que, justement, ce n'est pas toujours évident budgétairement.

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  9. Nous lecteurs,lectrices,on ne se rend pas toujours compte de tous ces problèmes rencontrés par les auteurs,les éditeurs.
    Le Chien critique a raison et je le remercie pour sa compréhension.
    A très bientôt alors .

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