L'institut

Stephen King, Albin Michel, 2020, 608 p., 17€ epub avec DRM




A bas les expérimentations sur les animaux.
Vive les expérimentations sur les enfants !


Présentation de l'éditeur :


Au cœur de la nuit, à Minneapolis, des intrus pénètrent la maison de Luke Ellis, jeune surdoué de 12 ans, tuent ses parents et le kidnappent.
Luke se réveille à l’Institut, dans une chambre presque semblable à la sienne, sauf qu’elle n’a pas de fenêtre. Dans le couloir, d’autres portes cachent d’autres enfants, dotés comme lui de pouvoirs psychiques.
Que font-ils là ? Qu’attend-on d’eux ? Et pourquoi aucun de ces enfants ne cherche-t-il à s’enfuir ?


Mon ressenti :

Enfant surdoué - pouvoirs psy - complot, pas très original tout cela.
Mais peut-être que le traitement l'est ?
Et bien non. Dès le début, on se doute du comment cela va finir. Reste le mystère de cet Institut qui permet de tourner les pages, bien aidé en cela par le talent de conteur de Stephen King. Car même si l'histoire a été cent fois lu, le style fait que l'on a envie d'aller jusqu'au bout du roman.
Autre problème pour moi, c'est mon rationalisme. Alors de la télékinésie et de la télépathie, j'ai un peu de mal à y croire. Ajoutez y un soupçon de fantastique, des rebondissements capillotractés par moment, et je décroche.
En parallèle, nous avons l'histoire d'un ancien flic perdu dans une bourgade désertique. C'est ici que l'atmosphère prend vraiment son potentiel en nous décrivant merveilleusement le quotidien dans ce trou perdu.


Cette pièce débordait de matériel high-tech, malgré cela, ce sale type s’apprêtait à prendre sa température en utilisant la méthode la plus rudimentaire. Pourquoi ?
Pour briser ma résistance, songea Luke. Pour bien me faire comprendre que je suis un cobaye, et quand vous disposez de cobayes, vous pouvez obtenir toutes les données que vous voulez, de la manière que vous voulez. D’ailleurs, peut-être même qu’ils n’ont pas besoin de prendre ma température. C’est peut-être une façon de dire : Si on peut te fourrer ce truc dans le cul, qu’est-ce qu’on peut y fourrer d’autre ? Réponse : Tout ce qu’on veut.

608 pages qui aurait dû en compter 200, malheureusement, ce n'est pas le cas et on s'ennuie assez vite. Dommage, car un des sujet sous-jacent, doit on sacrifier la jeunesse pour son propre bien, aurait pu être intéressant.

Sur un même motif final, je vous conseille plutôt le Terminus de Tom Sweterlitsch, chez le même éditeur, mais en imaginaire cette fois ci, en moins cher et sans DRM (pour ce que ça sert, le roman étant sur les réseaux pirates le jour de sa sortie). Espérons que la politique numérique d'AMI influence positivement le reste de la maison Albin Michel.


24 commentaires:

  1. "A bas les expérimentations sur les animaux.
    Vive les expérimentations sur les enfants !"
    De la part d'un canidé ce genre de propos ne m'étonne pas ^^
    C'est vrai que King a tendance à blablater sévèrement, le plus souvent c'est possible de passer au-dessus parce qu'il raconte tout de même des trucs cool et puis que l'histoire est prenante mais bon ça peut pas réussir à tous les coups :/

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    1. Je lis très très peu de King, mais sa dernière novelle m'avait bien plu. La prochaine fois, je ferais un peu plus attention dans mes choix...

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  2. Je te trouve un peu dur sur ce coup-là, même si - c'est certain - la construction de ce texte peut sembler étonnante avec son "faux départ". En ce qui me concerne, je l'ai préféré au précédent ("L'Outsider") qui m'avait quant à lui donné une réelle impression de réchauffé après "Ça", mais... les goûts et les couleurs, comme on dit !

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    1. Pas lu l'Outsider - et je passerai donc - mais j'en pense lire bientôt 22/11/63 qui a de bons retours, même si, comme dans le cas présent - le nombre de pages me fait un peu peur.

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    2. Sans vouloir te faire peur, 22/11/63 blablate beaucoup aussi :D Cela dit l'histoire est cool.

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    3. Va falloir qu'un éditeur sorte des versions expurgées de blablas.

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    4. Un éditeur de micro-nouvelles du coup ? O=)

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  3. J'aimerais aimé King mais ma dernière lecture est mal passée, je vais donc passer !

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    1. Ce n'est pas mon auteur phare non plus. Celui ci n'est clairement pas un bon cru. Plaisant sans plus.

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  4. alourdi de 400 pages, il ne me tente vraiment pas.

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  5. Malgré les défauts relevés à droite et à gauche, j'ai bien envie de me laisser tenter…

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  6. Ca fait des années que j'ai pas touché à un King. Et bien c'est pas pour celui-ci à priori...

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    1. Malgré les critiques officiels disant que King revient à son meilleur, comme lors de chacune de ses sorties, cet institut est assez léger.

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  7. C'est vrai que Stephen King rallonge la sauce assez souvent. L'avantage, c'est qu'il a tellement écrit qu'on peut lire des tas de bouquins de lui même en faisant du tri. :) Je ne me jetterai pas sur celui-ci, j'en ai bien d'autres à rattraper.

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    1. C'est vrai qu'il est prolixe le king, trop. Mais même robert Charles Wilson, qui écrit assez peu en comparaison, fait aussi des romans un peu en dessous.

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  8. C'est marrant, vu tout ce que tu en dis, on dirait du Stephen King ! Ah, ça en est ? Comme quoi, il n'y a pas de hasard finalement.

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  9. J'aime bien lire les critiques ici et là sur Stephen King, mais je suis devenu allergique, le seul que j'ai aimé c'est " Simetierre ", maintenant je préfère regarder les adaptations ciné

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  10. C'est sûr Stephen King c'est pas tout à fait les aventures de Tom Sawyer. Me tente pas non plus.

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