Galaxies SF n.63 : Sport et Science-Fiction

Galaxies SF, 2020, ? p. (numérique), 5€ epub sans DRM


Moi dont le prof de sport me demandait sans cesse d'arrêter d'user les bancs ou de jouer aux poteaux, me voilà à me farcir un dossier sur le sport !
Blogueur, ce n'est pas une sinécure, mais un sacerdoce !

Comme je le craignais, ce n'est pas un numéro qui m'a transporté. Le dossier manque d'épaisseur, d'analyse pour être vraiment pertinent.
Seules deux nouvelles ont eu mes faveurs : Kumak, de Gabriel Féraud et Fides, de Fabien Clavel

Nouvelles


Kumak, de Gabriel Féraud

Bienvenue sur Kumak, enfin, façon de parler car si tu t'y trouves, c'est que tu as de grosses dettes à rembourser et que tu vas finir tricard sur cette planète hostile et singulière. Une relation s'est établie avec une espèce locale, les Kormaks dans un système où chacun y trouve son compte. Mais le compte  est-il vraiment bon ?
En peu de pages, l'auteur nous crée un univers crédible et surtout nous dépeint cette osmose tout en nuance, où chacun profite de l'autre. Les perdants sont toujours les mêmes, les gagnants aussi : les grands pontes du capitalisme libéral.

L’humanité n’a rencontré que peu de vies extraterrestres, et il faut reconnaître que les Kormaks ne donnent pas envie de sympathiser. Réussir à communiquer avec eux n’a pas été un mince exploit. Il est déjà si difficile de se comprendre entre Terriens, alors avec une autre espèce d’un autre monde, on court à la catastrophe dès que l’on se dit bonjour.

La Mort en Colchide, de Daniel Walther
Du sexe, du sexe et encore du sexe en quelques pages, pas été plus loin...

La nouvelle Illusion, de Hervé de Peslouan
Un texte déterré de je ne sais quelle date, entre 1900-1978, la revue n'ayant pas jugé nécessaire de donner cette info !
L'histoire se passe dans deux siècles, où tout est automatisé mais où l'on vit comme chez les riches au début du 20ème siècle. Une jeune et belle fille se sent devenir femme et jette son dévolue sur le secrétaire de son père, qui va refuser ses avances. Que cache t-il ?
Sans prétention, daté, ça se lit vite et s'oublie tout aussi vite.


Dossier : Sports et imaginaire


Lorsque j'ai vu la thématique de cette livraison, je me suis demandé comment le dossier allait broder autour, car ne me venait en mémoire que peu de références. Dans son premier article, Meddy Ligner m'a vite démontré le contraire, le sport faisant partie intégrante de nombreuses œuvres, littéraires ou non. Cela devient vite une longue énumération, mais donnera plein de pistes à l'adepte de la sueur.
L'article suivant nous dit que Stephen King aime le baseball, et n'hésite pas à construire quelques références dessus, en majorité non traduits. Nous aurons même le droit à un poème inédit sur un stade de Baseball !
Avant lui, Robert Howard, le père de Conan, avait fait de même avec la boxe, pour preuve, la nouvelle L’Apparition sur le ring, qui tient du fantastique à la marge, et des stéréotypes racistes de l'auteur, avec ce combat entre le bon et le mauvais sauvage.
Un article revient sur deux sports mythiques : le Rollerball et le Rugball, une belle introduction pour une analyse qui reste à faire.

Le Fumet des sacrifices, de Rachel Tanner
Une course de char pour cette nouvelle dont j'ai du mal à voir le lien avec l'imaginaire.

Fides, de Fabien Clavel
Voilà une nouvelle sur un sport médiatique d'un nouveau genre : l'escape room dans un monde un peu plus futuriste que le notre pour pimenter le tout. L'auteur écrit ses lignes qui m'ont fait frémir : et si c'était le cas de ce texte ?

Cela devait être la surprise promise. D’habitude, les chaînes font tellement d’effets d’annonce que quand la révélation arrive, on est déçus."

Et bien non, nous avons bien une chute qui dessine ces divertissements futurs qui pourraient être la norme. C'est bien écrit, c'est original, bref un sans faute.
Je n'en dis pas plus pour ne pas vous déflorer la saveur de la découverte.

Albédo, de Régis Goddyn
Une petite frégate, ça vous tente ? Non ? Même pas si elle se déroule sur Titan ?
La Terre est devenu inhabitable, ses habitants ont migré sur Mars, Vénus... Après quelques temps d'adaptation, place au plaisir et le grand retour des Jeux olympiques.
L'intérêt principal de ce texte réside surtout dans ses protagonistes, tous handicapés, du fait des diverses pollutions. Cependant, l'auteur oublie un peu vite cette particularité pour nous livrer un journal de course banal. Le lieu, Titan, ressemble à ce que pouvait en dire le merveilleux scientifique (je raccourci) et la critique sous jaccente aurait pu être mieux traité. J'ai l'impression que l'auteur a eu du mal à savoir vers où aller avec ce texte, comme le démontre le titre, qui ne correspond qu'à un "point de détail" de l’histoire.
Dommage car cela avait du potentiel

Plongée, de Sylvain Lamur
Voilà un texte qui commence très mal pour moi, le sous-titre étant : à travers le vide, vers la planète de l'amour.
Un nouveau sport : la plongée dans le vide depuis la lune vers une autre planète. Avec pour seule compagne une combinaison. Qu'est ce qui pousse ces sportifs a de tels exploits insensés ? L'ivresse du défi ? L'ivresse du gain ? L'ivresse de la gloire ? Ou simplement l'ivresse du vide ? Court, original et exploit de m'avoir fait aimer un texte avec de l'amour. Toute la question est de savoir que recouvre cet amour.

Le Saigneur des rings, de Meddy Ligner
Woody Allen, Sylvester Stallone et arnaque Arnold Schwarzenegger se prépare à un combat de boxe dans une Allemagne uchronique où les nazis l'ont emporté.
Un bon texte rempli d'humour et de tensions. La partie espionnage est le point faible de l'ensemble qui n'avait pas besoin de cette supercherie pour faire le job .

La où dormait l'océan, de Simon Boutreux *
Un petit marathon en solitaire en monde post apo. Alors que l'eau manque, cette victoire rapporte un an d'eau. Encore faut-il gagner contre le cagnard. Sympathique, mais l'univers manque d'originalité et la fin de peps

Articles

Bonnes feuilles. ou le rédac en chef fait sa pub en offrant le premier chapitre de son dernier roman ! Procédé qui m'hérisse le poil, pas lu donc

Musique et SF ne m'intéresse guère, l'article s'attarde sur Emerson, Lake and Palmer
Croisière au long du fleuve nous parle de J & D Le May. Du Space opéra en grande partie avec une influence poétique. Pas ma came mais j'aime bien cette chronique qui permet de découvrir des auteurs de la fameuse collection Fleuve noir

Kawthar Ayed nous parle de La traduction des néologismes dans les romans de science-fiction * en langue arabe. La traduction est un exercice de haut vol, d'autant plus lorsque la langue de raduction ne comporte pas les termes techniques adéquats. Que faire dans le cas des mots inventés par un auteur ? En début d'article, Kawthar Ayed pose aussi le problème sur la traduction de certains genres et sous genres.

Les rubriques habituelles terminent l'ensemble en nous donnant l'actualité des sorties BD *, littéraires et cinématographiques


Les  textes avec un astérisque * sont disponibles gratuitement en téléchargement sur le site de Club galaxies

Les chroniques de l’imaginaire ont aimé le dossier.


Le prochain numéro sera consacré à Sarah Newton, créatrice de jeux, autrice, et inconnue de moi.


6 commentaires:

  1. J'étais carrément motivé par le sujet, je pense qu'il y a énormément de choses possibles à en dire et à citer, mais ça m'a l'air finalement bien court et peu fourni, dommage. Je me disais que je craquerais peut-être, mais je crois que je vais m'en passer. =/
    Par contre il y a l'air d'y avoir bien souvent de bons articles sur la traduction, c'est sympa.

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    1. Pour la traduction, c'est le 2ème numéro qui en parle, je pense qu'il s'agit d'une série thématique.
      Pour le "dossier", comme souvent dans cette revue, c'est assez court, voir parfois mal ficelé...

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  2. Merci pour vos retours sur cette revue.
    Il n'y a que "Plongée" qui me fait de l'oeil 😌

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    1. Plongée est encore dans ma mémoire, j'ai bien aimé ce sport spatial.

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  3. Je trouve le sujet fort étonnant! :)
    Pour ma part, je n'ai lu Galaxies qu'une ou deux fois, mais ça ne m'a pas convaincue; j'avais trouvé ça assez brouillon, tant en tant que revue que du point de vue de la qualité des textes. J'ai l'impression qu'il ressort régulièrement la même chose de tes chroniques.

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    1. J'ai l'impression qu'il n'y a pas de chef d'orchestre qui chapeauterait le tout, chacun fait sa partie et basta. Le coordonnateur du dossier doit faire son truc dans le coin et advienne que pourra.

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