Olangar : Une cité en flammes

Clément Bouhélier, Critic, 2020, 667 p., 14€ epub sans DRM




Rien n'est jamais acquis !


Présentation de l'éditeur :



La menace d’une nouvelle guerre gronde aux portes d’Olangar.
Furieux de la pollution qui touche leur fleuve sacré, les elfes sont sur le pied de guerre. La Chancellerie charge deux nains, Kalin et Nockis, de trouver les preuves qui permettraient de maintenir la paix.
Pendant ce temps, dans l’arrière-pays, d’insaisissables incendiaires frappent au hasard, ne laissant dans leur sillage que des cadavres brûlés. Quand la province d’Enguerrand est frappée à son tour, la jeune suzeraine Evyna n’a d’autre choix que de revenir à la capitale pour mener l’enquête et arrêter les tueurs.
Elle ignore que, très loin de là, son ancien compagnon d’armes, l’elfe Torgend, a décidé de quitter son exil forcé sur le continent des orcs et de regagner lui aussi le royaume.


Mon ressenti :

Cela commence sur les chapeaux de roues avec des cadavres qui se ramassent à la pelle, nous sommes de suite en pleine action. Puis le rythme se calme pour poser l'intrigue et les personnages.
Cinq ans après les évènements contés dans Bans et barricades, nous retrouvons certains de nos camarades et certains de nos ennemis. Pas besoin d'avoir lu ce diptyque, mais comme il est absolument dantesque, cela serait idiot de passer à côté car les différents protagonistes ont leur background avec leurs petits secrets.
Un tome plus intimiste, se concentrant sur la complexité des personnages, leur failles, secrets, les non dits. Mais l'action est tout de même présente avec quelques batailles (le final sur une centaine de page et une enquête retorse sur cette menace sourde qui touche Olangar et les diverses provinces.

Alors que bans et barricades se concentraient surtout sur la lutte sociale, celle ci passe en second plan pour explorer la cause des différentes discriminations : L'économie, la finance et le politique avec ses zones franches sans aucun regard du pouvoir, des zones avec leurs propres lois. Pendant ce temps, les hommes politiques bataillent entre privilégiés, celui de l'ancien monde et le nouveau, noble contre bourgeoisie. Un sacré sac de nœuds qui pourrait allumer le brasier et donner une cité en flamme ?

Ce que j'ai aimé est surtout le melting pot interculturel que l'auteur nous balance. Peu importe les races, peu importe leurs anciennes inimitiés, il est toujours possible de les dépasser, de s'entraider. On reste donc dans une vision sociale de la société, ou la fraternité n'est pas un vain mot. Mais tout le monde est-il sur la même longueur d'onde ?

Peut être quelques longueurs, 2 ou 3 chapitres sur l'architecture et le fonctionnement d'un dirigeable m'a semblé un peu long. L'histoire d'amour m'a gonflé sérieusement. Le début du final fait un peu trop blockbuster avec ses explosions dans tous les sens et des héros qui s'en sortent...
Mais Clément Bouhélier réussit tout de même l'exploit de me faire lire, apprécier et attendre avec impatience le dernier tome de ce cycle de fantasy atypique. Une fantasy actuelle, dans l'air du temps, avec ses problématiques de genre, d'interculturel, de pauvreté, de terrorisme, de politique, de gestion du chômage et des fonds d'investissements privés, Bref, c'est un roman autour de la question sociale. Mais sans aucune lourdeur, cela reste du divertissement, et du bon.
L'auteur n'hésite pas à malmener l'imagerie classique de la fantasy, en jouant avec ses codes et en l'enrichissant de différents genres littéraires.

Une interview de l'auteur à propos d'Une cité en flammes sur ActuSF

Mon avis sur Bans et Barricades


Dionysos a apprécié la ballade en compagnie de J.R.R. Tolkien et Karl Marx



Un petit agrandissement s'impose sur le coin en bas à droite :

Merci Critic (un petit lapsus sur le nom : moi c'est critique )


12 commentaires:

  1. "Le chien Critic" : tout s'explique, ça mange la soupe dans la main du patronat, comment n'y avais-je pas pensé avant. =P
    Je n'arrive pas à être hyper motivé, sans savoir pourquoi, mais le fait que ça sorte de l'ordinaire me fait dire pourquoi pas un jour. Il y aura donc un troisième et dernier récit dans cet univers ?

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    1. Je suis un sale vendu au grand Capital.

      Le dernier tome est en cours d'écriture, mais chaque histoire est indépendante. Les autres tomes ne font qu'enrichir l'univers et les personnages, mais on peut très bien se contenter du premier.
      Et dernière chose : LIS LE !

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  2. Pourquoi pas, ça a l'air intéressant. Après ça fait des années que je n'ai plus lu un bouquin Critic, faute de goût que j'espère réparer un jour, ce ne sera pas avec celui-là que je recommencerai.

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    1. Je connais pas trop le catalogue Critic, mais de ceux que j'ai lu, j'ai souvent aimé.

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  3. Tu le vends bien. Et c'est de la fantasy en plus ! Je suis en retard, le tome 1 est dans ma PAL... y a plus qu'à.

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    1. Qu'est ce que tu attends, la marmaille chez papy mamie et hop

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  4. La classe malgré la faute sur le nom ! Question : c'est suffisamment indépendant pour être lu sans avoir lu le dyptique ?

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    1. Difficile d'être affirmatif à 100%, vu que j'ai lu le premier tome. Mais je te dirais oui, c'est juste le background que tu perds mais c'est une aventure distincte.
      Je crois que l'auteur conseille tout de même de lire avant son Bans et Barricades. De toute manière, il est splendide

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  5. Contente de voir que ça reste bien.
    "Le chien Critic" --> Non mais c'est pour montrer que tu fais partie de la maison, les éditions Critic t'ont adopté!

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