L'Immortelle de Maison-Ville

Jean-Marc De Vos, Autoédition, 2021, 376 p., 5€ epub avec DRM



Pourquoi se décarcasser à pondre un très bon thriller pour l'enrober de la plus hideuse des manières ?
 

Présentation de l'éditeur :

Dans le Nouveau Monde, érigé sur les ruines de l’ancien détruit lors des Conflits du XXIe siècle, l’enfer a un nom : Maison-Ville, le monstrueux immeuble qui abrite huit millions d’âmes sur ses soixante niveaux. Repaire d’exclus et de criminels, la cité-libre symbolise non seulement le mal absolu, mais aussi l’échec des implacables lois Éthiques et Écologiques qui régissent la planète.
En 2180, un mystérieux phénomène s’abat sur la cité. Du jour au lendemain, plus personne ne meurt, les malades guérissent, les gens arrêtent de vieillir. Abhorrée la veille, Maison-Ville devient l’objet de toutes les convoitises. Mais comment un bidonville, aussi peuplé soit-il, peut-il résister face aux pressions des institutions politiques, financières, militaires et religieuses du monde entier ? Sans oublier les millions d’êtres prêts à tout pour y entrer.
Dans une lutte à mort pour contrôler la Jouvence, s’affronteront au fil des âges des personnages hauts en couleur, tels la chancelière Alex Khan, le commandant Willy Baumsteiger, le milliardaire Elton Soors, le procurateur Casimir Marcinkus et tant d’autres…
 
 

Mon ressenti :

Il ne faut pas se fier aux apparences. D'accord mais faut pas abuser quand même ! Après, je me pose une question existentielle : plus la couverture est moche, plus le succès est au rendez-vous chez les autoédités ? Vaste débat. Quoiqu'il en soit, je vous ai mis des bandeaux rouges afin que vous ne vous bruliez pas les yeux en la regardant, les plus aguerris d'entre vous peuvent scroller directement en bas de billet pour la voir. A vos risques et périls !!!

Nous savons donc que Jean-Marc De Vos n'est pas un bon graphiste (une constante chez lui) et à la limite, je m'en fous car c'est le texte que je juge. Et là, il n'y a pas à chipoter, le mec roule sa bosse.
Soit notre monde dans une certaine d'années, des conflits ont éclaté partout pour diverses raisons que l'on connait tous, il suffit de regarder les infos et ouvrir sa fenêtre.
Après 20 ans de guerre, il ne reste plus grand chose et le peu de monde restant établi des règles éthiques sociales et environnementales strictes, sous une gouvernance mondiale. Fini de faire mumuse avec l'ADN, le nucléaire et la surconsommation. De nouvelles villes naissent sur les ruines.

J'ai vraiment lu avec plaisir ce roman qui m'a emmené dans ce monde où tout n'est ni blanc ni noir. Les personnages évoluent et sont ambiguës à souhait. J'aime avant tout lorsqu'un livre m'entraîne dans son intrigue et me fait réfléchir sur le monde et c'est ce que j'y ai trouvé.
Les sujets actuels comme l'immigration et son traitement y sont traités sans en avoir l'air. Nous avons une protagoniste qui ne se laisse pas conter des histoires de prince charmant et mène sa barque. Les relations entre puissants, les classes laborieuses et comment se joue les relations de pouvoir s'y trouvent et ce, sans grandiloquence, tout en simplicité. Ce monde où les lois sont plus équitables et environnementales entrainent la résurgence de problèmes que le progrès technologique avait aboli. Alors que faire ?

Jusqu'à la fin, l'auteur m'a baladé et a rogné mes heures de sommeil. 
La couverture moche a bien trompé son monde. 
 
 
 
Attention à vos mirettes, ça va piquer !






L'auteur a entendu mon cri est à modifier ses couvertures.



7 commentaires:

  1. Ah ben tiens, je la trouve pas si moche que ça la couverture (j'ai vu bien pire !!!). Mais tu as raison, c'est le texte qui importe et tu donnes bien envie de le découvrir !

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  2. Je me demande ce qui est le plus moche : avec ou sans bandeau rouge ?...
    Je ne suis guère étonnée que le texte t'ait plu, c'est vraiment dans ta sensibilité de ce que tu en dis.

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    1. Parfaitement, il ne reste plus qu'une maison d'édition se penche sur ce texte

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  3. C'est tactique : si la couverture n'est pas attractive, ça te force à rapidement te plonger dans le texte pour ne plus la voir.
    En tout cas tu tiens une idée avec ce double bandeau rouge, dépose l'idée avant qu'un éditeur ne s'en empare pour placer deux fois plus d'informations inutiles en couverture.

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    1. C'était donc cela, forcer le lecteur à lire au plus vite.
      Je vais déposer un brevet sur les doubles blurbs

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