Bifrost n.104. Stanislas Lem : un siècle de solaristique

 

Bifrost, Le Bélial, 2021, 192 p., 6€ epub sans DRM


Presque un an de retard dans ma lecture des Bifrost, cette situation ne pouvait plus durer !


Willy le zinzin, Stephen King
Dans une famille, le dernier semble ne pas avoir toute sa tête, il aime la mort et discute avec son grand-père, jusqu'au jour où...
Un texte autour d'une actualité mondiale récente (devinez laquelle !) qui manque d'épaisseur sauf pour dénoncer le coût de la santé aux USA.

Un soupçon de bleu, de Ken Liu
Une uchronie où l'énergie est désormais dragonique. Dans une petite ville, l'arrivée de dragons laisse présager un développement économique.
Ken Liu se concentre sur ses personnages pour nous conter son histoire, qui se situe bien dans le genre de la SF malgré la présence de dragons. Beaucoup de choses s'en dégagent en peu de mots. A lire.

Fantômes électriques, de Rich Larson
Un échange dans une boîte de nuit entre une biologiste et la patronne du bar. Et un alien...
Pas compris où l'auteur voulait m'emmener, mais le chemin n'est pas désagréable, seule l'arrivée m'a laissé dans l'expectative.

Sixième croisade, ou comment Trurl et Clapaucius conçurent un démon de seconde espèce afin de terrasser l’infâme Grandgueulier, de Stanislas Lem
Un début très loufoque, comme l'indique le titre, autour d'un itinéraire spatial et des lieux parcourus. Après quelques pages on s’aperçoit qu'il s'agissait d'une sorte de guide plus ou moins imaginaire entre les mains de réels navigateurs. Je pensais que cela allait prendre une autre envergure, mais non, on reste dans le loufoque. Bref, je suis passé à travers ce texte dont les protagonistes sont l'objet d'une série de l'auteur.

Le cahier critique

Quelques livres étaient passés sous mon radar, j'avais oublié de noter d'autres pour les lire plus tard :
L'intégrale des romans de Gérard Klein, Espace-temps K, je n'ai jamais lu l'auteur, une bonne occasion de m'y mettre (et on reviendra sur sa casquette de directeur de la collection Ailleurs et Demain plus bas); La dernière Arche de Romain Benassaya, Oublier les étoiles, de XM Fleury
Thomas Day ne s'est pas arraché les yeux pour une fois en lisant les revues. Le "paroles de" nous fait un retour à Sauramps avec un nouveau libraire en charge du rayon imaginaire en lutte contre une direction plus versée par la diversification de la marchandise pour augmenter ses profits. Si en plus on vend un ou deux bouquins à côté, pourquoi pas !

Au travers du Prisme : Stanislas Lem

Viens le gros dossier Stanislas Lem, auteur que je ne connais guère et dont le seul écho que j'avais de lui était l'adaptation de son roman Solaris qui m'avait laissé sur le bord du chemin.
Après une biographie, des articles sur Solaris le cycle de Ijon Tichy, et de l'essai Summa technologiae, une grosse interview, tronquée dans la version papier, mais disponible dans la version électronique. Un beau morceau qui devrait plaire au plus grand nombre, de part la variété des sujets abordés. J'ai bien aimé son analyse sur le pourquoi certains livres se vendent et d'autres non. Certains passages sont un peu intellectuels pour moi cependant, mais tout le monde n'est pas aussi con que moi.
Le guide de lecture en français et en langues étrangères, faut dire que les textes disponibles en librairie sont plutôt rares. Ce n'est guère louangieux sur la bibliographie de Lem. J'ai noté un titre, mais du bout des doigts : L'invincible Son oeuvre a largement été adaptée, peu on franchit la frontière de l'Est et quasi aucun n'a su dépasser celle de la qualité. 
Quoiqu'il en soit, un solide dossier, comme souvent avec cette revue.

Scientifiction s'attarde sur les cryptomonnaies, en particulier le bitcoin et les NFT. J'y ai lu un truc étrange dont je n'avais jamais entendu parler : les prêts nus. Tu te prends en photo et vidéos et tu reçois de l'argent en échange. Si tu ne rembourses pas, hop sur le net ... L'humain n'aura de cesse de m'étonner.



Paroles de Nornes ou quand Lloyd Chéry se prend une veste.
Après un détour sur la collection Ailleurs et demain qui porte bien mal son nom désormais, Ailleurs et hier serait plus à propos, cette collection ne sortant plus de nouveautés. La cause : une guéguerre entre chefs, ego et sûrement pièces sonnantes et trébuchantes...
 
 
Retour de l'affaire sur le prix GPI accordé à Dune dans le Bifrost n.103 :


 

Le jury exige un droit de réponse dispo dans le n.104



 
qui donne droit au droit de réponse du chef de Bifrost dans le même numéro


Entre le fait d'accorder un prix à un membre du jury et la réponse grandiloquente, pas sur que la SF en sorte grandie et je me demande si connaître les coulisses du fandom SF est d'un quelconque intérêt (à part manger des pop corn)

 

4 commentaires:

  1. C'est bon les popcorn :D En tout cas je préfère dans Bifrost que sur Twitter.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et il y en a moins dans Bifrost, c'est mieux pour garder la ligne

      Supprimer
  2. C'est tellement croustillant, cette histoire. 😈
    Merci pour ce billet sur un Bifrost que je n'ai pas lu. Tu me rafraîchis la mémoire, rapport aux autres chroniques que j'en avais lu.

    RépondreSupprimer

Fourni par Blogger.