AOC n.64
Nicolas de Torsiac, Maxime Galopin, Tristan Piguet, Jonathan Penglin, Morgan Corven, Présences d'esprits, printemps 2022, 90p., 3.50€ papier
Une illustration magnifique, un contenu un poil en dessous.
En découvrant la couverture de ce numéro, j'ai fait OUAH. Elle est due à Jeffrey Read. Et encore maintenant, en rédigeant ce billet, je ne peux que faire OUAH
Pitch de l'éditeur : Big Mama gère tout d’une poigne de fer : ses clubs de strip-teasers, son gang de criminelles, et les étalons qu’elle met dans son lit. Alors si les Giga Giga Girls croient faire la loi jusque dans son propre carré VIP, il va y avoir de la viande sur les murs ! Mais celle de qui ?
Un club de striptease tenu de main de maître par la tenancière, Big Mama. Un gang de filles veut discuter avec la patronne...
Un univers matriarcale cyberg pour une tranche de vie augmentée. L'auteur
parvient à créer une ambiance glauque et même si cela n'est guère
original, on prend plaisir à suivre cette dernière mise aux poings avec
ce twist final prolongeant le plaisir de lecture.
La Larme de Sirona de Maxime Galopin
Pitch de l'éditeur : La guerre des druides fait rage, chacun requérant la puissance de son Dieu pour devenir le Grand Druide. Moi je ne suis qu’une arme ; investie des pouvoirs de mon maître, je traque ses rivaux. Mais il ignore que mes victimes me cèdent une partie de leur puissance, et me rend ma conscience…
L'histoire d'un druide tuant ses ennemis via une arme. C'est de la fantasy, j'ai eu beaucoup de mal à ma faire au style de l'auteur et donc à rentrer dans son univers. En fait, je n'y suis pas rentré. J'ai trouvé cela ampoulé, les codes propres à ce genre d'histoire doivent me manquer. En outre, à part cette tranche de vie des personnages, jamais l'univers n'est esquissé. Pas ma came.
Bleu sang de Tristan Piguet
Pitch de l'éditeur : Aaron Arroyo est agent d’encadrement de Casques Bruns. Il doit protéger la pierre, et seulement elle. On l’envoie protéger une église, cette fois à la tête d’une section de supersoldats artificiels. Une mission pilote aux forts enjeux politiques et économiques.
Je n'ai pas besoin que Nemesio m'explique à quel point le fanatisme religieux peut pousser les hommes aux pires absurdités. Je n'étais qu'un gosse lorsque les Talibans ont réduit à néant les Bouddhas de Bâmiyân, mais cela m'a néanmoins marqué à vie. Il avait fallu, quelques années plus tard, l'intervention de la communauté internationale pour empêcher la destruction du patrimoine historique colonial de Hong Kong par les Chinois. C'est cela d'ailleurs qui avait entraîné la création d'une force neutre chargée de protéger le patrimoine historique. Tristement, jamais les Etats membres n'étaient parvenus à reproduire ce modèle interventionniste pour contrer les génocides...
Les casques bruns sont donc créés. Un encadrant est envoyé dans une petite île des phillipines pour protéger une église du patrimoine de l'UNESCO. Mission expérimentale car composé de soldats artificiels. La tension est palpable tout au long du récit qu'on devine se terminer tragiquement. Et derrière en filigrane du récit, l'auteur nous interroge sur un futur où la loi économique est la plus forte. Et surtout des conséquences de ce fait. Très bon texte.
La Neige de Jonathan Penglin
Pitch de l'éditeur : La Cité est un mille-feuille bien organisé : les quartiers riches en haut, les pauvres en bas. Sauf au niveau du gouffre qui traverse la ville. Ne serait-ce pas le lieu idéal pour fomenter une révolte ?
On suit un flic et des activistes autour d'un gouffre dont trois grandes entreprises revendiquent la propriété. Entre leurs crocs, le peuple. Un peu trop rapide pour que je m'attache aux personnages. Au final, j'ai trouvé cela convenu.
Le Réveil de Kasparov de Morgan Corven
Pitch de l'éditeur : Kasparov se réveille et prend conscience de ce qu’il est : une intelligence artificielle surpuissante, logée dans un jouet-chien. Il part demander des comptes à son créateur, mais ce dernier est occupé avec des terroristes venus lui extorquer ses secrets…
L'éveil d'une IA dans la peau d'un jouet chien. L'auteur prend un angle absurde pour aborder la thématique de la singularité de l'intelligence artificielle. Et à chaque étrangeté, nous l'a joue légèrement hard SF. C'est pas mal fait mais il m'a manqué quelque-chose pour rendre la nouvelle inoubliable : Un univers un peu plus développé ou des personnages plus tangibles et réels. Mais bon, je chipote, j'ai pris plaisir à la lire.
OUAH
RépondreSupprimerBienvenue au club
SupprimerIncroyable cette couv’!
RépondreSupprimerpas mieux
SupprimerTu fais OUAH et il y a une nouvelle avec un chien. Tout fait sens.
RépondreSupprimerJe deviens vraiment vieux, je n'avais pas fait le lien avec le toutou...
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