Les Murailles du Temps
Jean-Christophe Gapdy, Rivière blanche, 2021, 340 p., 25€ papier
Trop hautes pour moi ces murailles, j'ai eu du mal à les franchir...
Présentation de l'éditeur :
Mon ressenti :
Troisième tome du cycle SysSol (Les gueules des vers - L'enfer des vers), l'auteur a eu la bonne idée
de faire qu'il ne soit pas nécessaire d'avoir lu les précédents et ça
c'est cool.
Nous sommes dans un monde où la découverte de trous
de vers, les gueules de vers, permet de voyager dans l'espace et aussi
le temps. Mais ce n'est que le début de cette connaissance et les
recherches pratiques tentent de faire avancer la science, parfois en en
payant le prix fort.
Nous suivons les pas d'un d'un groupe de
personnes esclaves d'un vaisseau suite à l'attaque de leur planète. Un
jeu du chat et de la souris va commencer entre eux avec pour paysage
ces fameuses gueules de vers.
JC Gapdy est un auteur que je suis
depuis quelques années, souvent avec de grands frissons de lecture a la
clef. Malheureusement, ce n'est pas le cas cette fois. Pourquoi ? Les
raisons en sont diverses et variées alors que tous les ingrédients que
j'apprécie sont présents.
Déjà des aliens et des hommes, j'aime
quand on confronte l'altérité dans le récit, mais ici, cela va beaucoup
trop vite à mon goût, tout est trop simple, rapide. Grâce au fameux Deus
ex machina, ici une IA quasi omnisciente qui va permettre un dialogue
interespèce quasi naturel. Ce n'était pas l'objet du livre mais cela me
fait toujours un peu sortir de ma lecture (Même problème dans A dos de
crocodile de Greg Egan)
Seconde raison, mon attachement aux personnages qui
manquent pour moi d'épaisseur et deviennent dès lors interchangeables.
L'impression d'avoir des persos légèrement young adult même si le récit
ne l'est pas.
Dans cette série, ce qui m'interpelle, c'est les
trous de vers et la particularité de créer des univers parallèles. J'ai
envie d'en apprendre davantage là-dessus, les théories scientifiques,
et le jeu que créée l'auteur dessus. Mais il a préféré prendre un
axe aventure, des rebondissements, des retournements de situations...
C'est
dommage, car il y a de très bonnes choses dedans, comme ce twist au début
qui nous place dans une situation d'altérité. Il y a aussi cette fameuse
muraille, un assemblage infernal de ces gueules de vers, leurs
descriptions sont magnifiques et dévoilent leurs monstruosités. L'auteur
joue aussi avec des genres différents, une société matriarcale, une façon de
faire famille autre, mais ne va pas assez loin à mon goût.
Donc de très bons ingrédients, mais un dosage inapproprié pour mes papilles...
Son de cloche différent sur Le Galion des étoiles, Djackdah Nielle a apprécié la balade.
Intéressant mélange malgré le problème de dosage. Je retiens le titre qui m'intrigue pas mal.
RépondreSupprimerTrès bonne idée
SupprimerDommage que la sauce n'ait pas pris, mais je reconnais que tout ce qui est dit quant à l'aventure qui prime et aux rebondissements présentés est vrai, puisque l'objectif ici était d'offrir un répit entre les Vers (assez secoués en terme spatio-temporel) et Vineta (à venir), ainsi que d'ouvrir à des lectrices et lecteurs un peu moins portés sur la hard-SF.
RépondreSupprimerUn grand merci de m'apprendre que certains de mes écrits ont apportés "souvent [...] de grands frissons de lecture a la clef" (sic).
Même mon Robert pond des romans qui me déplaisent. Mais tant que la majorité me plait, je veux bien que tu fasses plaisir à d'autres lectorat. Mais pas trop !
SupprimerVineta est un retour à la Hard-SF avec pas mal d'explications apportées sur certains points. Bon, les Murailles en ont un dévoilé un petit peu quant à l'ascenseur luminique, c'est déjà ça de pris ;-)
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