Sloban, le mystère Cruvire
Pascal Casolari, Emmanuel Quentin, Emmanuel Régis, Les explocréateurs, 2025, 38 p, 24€ papier
Sur Cruvire, les ruines parlent, Sloban, lui, reste un mystère...
Pitch de l'éditeur :
Suivez Sloban sur la planète gelée Cruvire.
Pour vivre au plus près
l'intrigue, votre lecture est accompagné de visuels et il y a possiblité
d'écouter les ambiances sonores de l'aventure et/ou d'écouter le texte
lu par l'auteur. Vous pourrez profiter de la réalité augmentée sur
certains visuels.
Mon ressenti :
Le job de Sloban ? Observer un chantier archéologique. Observer, espionner, mettre la pression… on ne sait pas trop. En tout cas, cela suffit à l’équipe pour l’accueillir de manière glaciale : être une taupe, ce n’est jamais bon signe. Mais est-il vraiment une taupe ?
Dès le début de ce texte court et légèrement flippant, Sloban nous paraît étrange, presque décalé, laissant entendre que la raison de sa présence sur Cruvire n’a peut-être rien à voir avec cette supposée mission d’infiltration. La tension est palpable — renforcée encore par ce froid mordant et ce vent glacial que les illustrations rendent à merveille. Tout le livre baigne dans les nuances de bleu, parfait pour ce projet immersif… d’autant qu’il est possible de l’écouter avec une ambiance sonore (tu peux même audiolire la nouvelle).
Cruvire, c’est la nouvelle fouille archéologique du futur des Explocréateurs. J’avais déjà traîné mes bottes sur ce sol gelé avec Sonja. Avant ? Après ? Je ne vais pas spoiler. Mais si tu aimes avoir toutes les réponses une fois la dernière page tournée, passe ton chemin : chaque ruine n’apporte pas une certitude, mais une brique de compréhension… et une pelleté d’hypothèses. On se sent vraiment dans la peau d’un archéologue, tentant de reconstituer une époque avec trois cailloux et un fragment d’archive.
Physiquement, l’objet-livre est moins impressionnant que l’artbook Mutrae — qui, lui, est un vrai beau livre. Ici, le choix a été fait de proposer quelque chose de plus accessible. Petit plus : trois illustrations s’animent via une petite appli (un peu taquine, j’avoue : pas toujours simple d’obtenir l’animation du premier coup). Pour les gens comme moi qui ont du mal à visualiser certains décors, c’est un vrai plus.
Chaque ruine est aussi une exposition. Voici le récap vidéo lors du festival Les Oniriques en mars 2025 :
Et si tu veux en apprendre plus sur le projet, j’avais eu la chance d’échanger avec les trois Explocréateurs. Une autre interview ici



