Bifrost n.91. Spécial Fictions



Bifrost, Le Bélial, 2018, 196 p., 6€ epub sans DRM


L’équipe de Bifrost est parti en vacances tôt cette année, et en a oublié de nous concocter un dossier sur un auteur ! Pour réparer l'erreur, un numéro spécial fictions, avec pas moins de 6 nouvelles.

Ex Silentio d’Olivier Caruso
Une vie extraterrestre a été découverte et les scientifiques frétillent de la queue face à ce nouveau joujou. Qu'ils cassent en partie ! Un juriste spécialisé dans les réparations financières est appelé pour estimer la compensation. Des ET foncièrement autre, mais dès lors comment communiquer ? Comment éviter les quiproquos ?
Une nouvelle à la forme et au style tarabiscotés pour un fond somme tout convenu, mais dont la fin m'a bien plut.

La mort de John Smith de Michel Pagel
Futur. Une planète va rencontrer un astéroïde. Quelques déprimés de la vie profitent de l'occasion. Des mages, des vampires, un pygmée holmesien, un journaliste et un friqué, voilà pour les personnages improbables de ce texte. Michel Pagel réussit à lier le tout, et, étrangement, on y croit !
Bref, un polar fantasy-SF de bonne tenue et tout à fait recommandable.

Écouter plus fort de Léo Henry
Un mélange des genres aussi pour ce texte, entre post apo, fantasy, aventure initiatique. Un pitch binaire, mais tout est dans le style, lisez plutôt : La jeune Simet Deux-Doigts Renard-d’un-Été vit à Ombre-Courte Jonc-Fleuri et décide d'aller découvrir les terriers des nommeurs.
Malgré une belle écriture, je suis passé à côté de ce "conte".

Souvenirs de ma mère de Ken Liu
Que peut on raconter en trois pages ? Beaucoup de choses si on est un bon auteur. Comment voir grandir son enfant lorsque l'on est atteint d'une maladie mortelle ? C'est Einstein qui a la réponse.
Un texte sensible sur une relation mère fille.
Un court métrage en a été tiré, Beautiful Dreamer de David Gaddie que vous pouvez visionner gratuitement et en français grâce à Nicolas Winter du blog Just a word. Merci à lui.

Trademark, de Jean Baret
En septembre sort Bonheur TM aux éditions Le Bélial, Trademark en est l'amuse gueule, et il n'a pas régalé la mienne.
Dans un monde où la consommation est reine et obligatoire, nous suivons deux enquêteurs qui se rendent sur les lieux d'une intervention. Une ballade qui permet aux lecteurs de s'imprégner de l'univers.
L'intérêt se trouve dans la critique de la consommation, mais rien ne m'a fait départir d'un goût de déjà vu.
Vous pouvez vous faire une idée de la future trilogie en lisant l'interview de l'auteur sur le site du Bélial

Voyage avec l'extraterrestre, de Carolyn Ives Gilman
Ils sont là, et viennent en paix ! Le titre résume parfaitement l'intrigue.
Malgré quelques pilules difficiles à avaler, et sur une thématique éculée, Carolyn Yves Gilman parvient à happer le lecteur dans cette ballade à travers les Etats Unis. Un texte très humain qui joue avec quelques codes du contact. Pas besoin de révolutionner le genre pour réussir un bon texte, un bon angle d'approche et c'est parti.
Grand Prix de l'imaginaire 2019 catégorie Nouvelle étrangère.

Ballades sur l’arc

Suit le fameux Cahier critique sur l'actualité du genre SF. Afin de pouvoir prévoir ses futurs achats. Indispensable pour ne pas jeter de l'argent par les fenêtres. Le nombre de pages de la revue n'étant pas illimité, quelques critiques en ligne ici
Pas grand chose à me mettre sous la dent, mis à part Le Nuage pourpre de P. Shiel. Paru en 1901, il est republié chez L'arbre vengeur pour la modique somme de 18€ !

Déjà lu et chroniqué par mes soins : L'année du Lion, AmatkaCelle qui n’avait pas peur de CthulhuLa part du monstre, dont je partage l'avis, La Controverse de Zara XXIII qui pour ma part est hautement recommandable, et Dans la toile du tempsLa Ballade de Black Tom, Dernières fleurs
avant la fin du monde dont j'ai un ressenti plus mitigé.

La réédition de Brûle, sorcière, Brûle ! est l'occasion pour Xavier Mauméjean de nous offrir un panorama de la sorcière dans la littérature et les oeuvres audiovisuelles.

Paroles… d'éditeur : L'arbre vengeur : de la sève à la feuille
L'occasion de découvrir cette maison d'édition spécialisée dans l'exhumation d’œuvres tombées dans l'oubli. Il paraitrait que leurs livres sont de beaux objets, ce qui expliquerait le prix élevé du Nuage pourpre. Un éditeur que je ne suis pas près de fréquenter car, "sans ostracisme", l’édition numérique ne les intéresse pas...

Scientifiction
Aucune destination ne vous tente pour les vacances ? Roland Lehoucq vous propose la lune. Et si vous ne faites pas parti du clan des millionnaires qui pourront bientôt s'offrir le voyage, la littérature et le cinéma sont là pour vous aider à vous évader. De quoi apprendre deux trois anecdotes que vous pourrez raconter à vos collègues à votre retour de congés !

Ainsi s'achève ce numéro rempli de destinations imaginaires. Pour 6€, quelle agence de voyage peut vous en promettre plus que Bifrost ?
Un effort, remarqué, pour l'édition numérique, qui n'est pas rempli de bugs divers, si ce n'est un oubli de CTRl+V dans le sommaire, dommage pour Michel Pagel.


Un numéro exceptionnel à la couverture exceptionnelle selon le troll aux superlatifs
Gromovar vous dis pourquoi il vaut mieux lire Bifrost que Télé 7 Jeux
Nicolas Winter est le seul à avoir apprécier le texte de Léo Henry
Et Artemus dada nous prouve de bien belle manière qu'il a le sens du marketing !



Challenge SSW EP8

8 commentaires:

  1. Nos avis sont assez proches même si j'aime plus les superlatifs que toi ;)

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    1. Je fais attention aux superlatifs avec l'équipe du Bélial, je ne voudrais pas qu'ils attrapent la grosse tête (J'entends des mauvaises langues qui disent que c'est trop tard ;p)

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  2. Pareil pour moi. Juste surprise qu'il n'y ait pas de dossiers habituels. Alors, je ne vais pas en faire la chronique.

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    1. Ce sont des fainéants au Bélial, tu fais bien de les punir.

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  3. Assez déçu par la qualité globale des nouvelles : peut mieux faire !

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    1. J'en ai aimé la moitié, ce qui est assez rare, d’habitude, c'est 0 ou 1.
      Mais je te rejoins, pas de textes qui met le lecteur sur le cul

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  4. Nouvelles... je passe ! C'était ma contribution à l'augmentation de ton ego par le biais d'un commentaire, commentaire inutile mais commentaire quand même !

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    1. Faut pas trop brosser mon égo dans le sens du poil, il est déjà bien rempli..
      Il t'en remercie quand même

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