Emmanuel Quentin, Mnémos, 2021 (Mü éditions, 2017), 252 p., 10€ epub sans DRM
C'est vrai ça, où s'imposent les silences ?
Dans les bibliothèques, paraît-il, et comme l'auteur est bibliothécaire et que l'histoire commence dans ce lieu...
Mais est ce dû plutôt à l'inanité de ce roman que le silence s'impose ?
Présentation de l'éditeur :
D’où que vous veniez, quelle que soit votre Terre d’origine, êtes-vous sûr de vouloir lire les lignes qui suivent ? De vous entendre résumer une histoire en quelques mots sous prétexte qu’ils vous éclaireraient sur son contenu ? Voulez-vous vraiment savoir ce que recèlent ces pages ?
Soit. Sachez donc que vous allez partir à la rencontre d’un étudiant confronté à un tableau de la Renaissance pour le moins anachronique, d’un flic enquêtant sur un cadavre improbable, et d’une femme amnésique se réveillant dans un champ désolé. Trois personnes rattrapées par le déséquilibre des mondes.
Si votre Loi vous y autorise, ouvrez ce livre, avant que ne s’imposent les silences.
Mon ressenti :
Voilà
un roman que j'ai lu sans savoir de quoi il retournait, juste du
fait d'avoir lu et apprécié des nouvelles de l'auteur. Et bien m'en a
pris. Un texte qui m'a emmené là où je ne pensais pas aller et même
après avoir compris certains trucs, d'autres me réservaient des surprises.
Et dès les premières pages, j’étais pris dans les filets de l'intrigue à cause d'un bout de papier !
Les yeux se réduisaient à deux spirales évoquant les sas des vaisseaux spatiaux dans les films de science-fiction qu’il regardait dans sa jeunesse. Ou à un trou de balle de chat.
Un thriller SF original dans sa manière d'aborder les thématiques récurrentes et d'affronter certains sujets difficiles. Une narration découpée pour perdre le lecteur dans ses trames parallèles.
Texte écrit en 2007, son épidémie sonne juste après l'apparition du covid. Et la révélation sur les origines de cette pandémie a de quoi faire rire, jaune, les lecteurs d'aujourd'hui.
Au final, un texte dont je ne m'attendais à rien et qui a réussi à me surprendre agréablement.
Seule incompréhension, pourquoi une réédition grand format au lieu du poche ?
Edit du 28 juin 2021 suite à la réponse de l'auteur :
Mnémos a racheté les droits numériques et a donc modifié la couverture selon sa charte graphique. Les droits en poche n'ayant pas encore été rachetés, seul l'édition Grand format de 2017 existe, avec la couverture d'origine.