Jean Marc Ligny, L'atalante, 2020, 512 p., 10€ sans DRM
20 ans après les fourmis, voilà les fourmites. Elles ne sont pas contentes et veulent leur revanche sur l'humanité.
Présentation de l'éditeur :
Herbe bleue
Arbres jaunes
La centrale nucléaire luit fuit
Sur une Terre dont le climat a radicalement changé suite à
l’emballement du réchauffement climatique, des oasis et des microclimats
locaux ont permis à la vie de s’abriter, voire de se développer.
Mais
quelle place pour l’homme dans un tel écosystème, face à l’émergence
probable d’une nouvelle espèce dominante sur la planète ? Il pourrait y
avoir des alliances inédites à passer.
Tikaani, l’Inuit, parti d’Islande à bord d’un avion solaire, Ophélie,
la guérisseuse tapie dans sa jungle au Canada, Denn et Nao, qui ont
quitté leur tribu cavernicole du désert qu’est devenue la Californie :
tous sont à la recherche de survivants, certains rêvent de redonner sa
place à l’humanité. Mais ils vont apprendre que ce qui reste des hommes
peut encore nuire à la planète...
Mon ressenti :
Après Aqua™, Exodes et Semences, Jean Marc Ligny continue d'explorer les conséquences du changement climatique, l'humanité en est désormais à son crépuscule avec des groupes épars un peu partout autour du globe. Certains veulent hâter la fin, d'autres ont encore espoir, mais tous se heurtent à la rudesse de la vie et des dérèglements engendrés par l'homme. 300 ans ont passé depuis la catastrophe : cataclysme météorologique et nucléaire, pas assez cependant pour espérer un retournement de situation. D'autres espèces se sont adaptées, comme les fourmites, un croisement entre les fourmis et les termites, effectués par la main de l'homme...
On suit divers personnages au fil de leur pérégrinations, avec des hauts et des bas, des tentatives de vivre en symbiose avec la nature. Même si le début de l'aventure est un peu erratique, du fait de l'intégration un peu bancale d'une nouvelle (répétitions malvenues) (note de l'éditeur : Le chapitre « Les barbares » a paru sous forme de nouvelle dans la revue Solaris n° 202 sous le titre « Les Guerriers au bord du Temps »), on entre vite dans le coeur du sujet et on suit avec plaisir ces différents aventuriers. Le plus intéressant étant ces fourmites avec ces tentatives de communication que l'homme tente d'impulser. Ou encore l'histoire d'Ophélie et de sa hutte dans la jungle, tentant de trouver une manière de vivre en osmose avec la nature, faune et flore
Un dialogue inter-espèce est il possible, une alliance pour éviter l'effondrement total ? Un texte bienveillant mais sans œillères sur la réalité de l'homme et de ses actes.
Par contre, j'ai toujours à la lecture de cet auteur quelques bémols : un peu trop de paranormal à mon goût, ici la télépathie. Et la fin me désarçonne toujours autant, ici elle est très précipitée, abrupte, donnant l'impression que l'heure de remise du manuscrit était arrivée.
Mais bon, je reviens toujours à la lecture de ses romans, Ligny savant tout de même très bien racconter des histoires de vie et nous transporter avec ses personnages dans des aventures.
Si comme moi les scènes de cul te lassent, tu risques parfois de t'énerver. Mais cela a eu tout de même le rôle de cocher la case Lesbianisme à défaut de servir le récit...
Lu dans sa version numérique, qui comprend de très nombreux mots coupés par des espaces. Franchement honteux de la part d'une grande maison d'édition.
![]() |
Mon avis |
![]() |
Mon avis |